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Retour sur le joli doublé U17/U19 du PSG

Publié le mardi 7 juin 2016 à 20:20 par Dubdadda
Le samedi 4 juin dernier, les U17 du PSG dirigés par David Bechkoura s'imposaient 4-2 face à l'AS Saint-Etienne en finale du championnat de France avant d'être imités le lendemain par les U19 de François Rodrigues, vainqueurs 2-1 de l'OL. Cinq ans après, le PSG est donc de nouveau parvenu à réaliser un doublé champion de France U17 et U19 Nationaux. Retour sur cet exploit à travers les faits marquants du week-end.

En U17 ou en U19, à chacun sa mi-temps

Les deux finales possèdent la particularité d'avoir mis aux prises des équipes ayant chacune d'elles montré deux visages au cours de la rencontre.

En U17 Nationaux, les Verts ont bien débuté la partie avec une organisation alliant bloc défensif compact et capacité à se projeter rapidement vers l'avant. A l'inverse, les Parisiens, désorganisés, sont rentrés timidement dans leur match et ont fait preuve d'un réalisme implacable en ouvrant le score sur leur première occasion après avoir vu pourtant une frappe stéphanoise échouer sur le poteau peu de temps avant. Au retour des vestiaires, le PSG change littéralement de visage et se transforme en machine offensive avec 3 buts marqués et une accumulation d'occasions franches. Malgré la fébrilité du gardien Thomas Chesneau, héros de la demi-finale face à Troyes une semaine plus tôt, et une décision arbitrale litigieuse sur le troisième but parisien, les coéquipiers de Bernède ont été logiquement récompensés de leurs velleités offensives.

En U19 Nationaux, ce sont au contraire les joueurs de la Capitale qui sont parfaitement rentrés dans leur finale, bien aidés par la bourde de Lebongo et l'apathie lyonnaise. Durant les 45 premières minutes, le PSG domine de la tête et des épaules une équipe lyonnaise complètement absentse et le score de 2-0 à la mi-temps traduisait la supériorité parisienne observée durant le premier acte. Au retour des vestiaires, le rapport de force allait cependant complètement s'inverser avec des Gones ultra dominateurs plombés par un manque de réalisme. 

Sur ces finales, ce sont finalement les deux équipes ayant le mieux su profiter de leurs temps forts qui s'imposent. Les U17 de Sainté n'ont pas su faire le trou quand le PSG n'y arrivait pas tandis que les U19 lyonnais ont gâche un nombre incroyable d'occasions quand il s'en sont enfin procurés. 

Des organismes soumis à rude épreuve

La finale U19 aura particulièrement symbolisé la fatigue des joueurs de François Rodrigues en cette fin de saison. Entre le championnat U19 ou CFA, la Youth League, la Coupe Gambardella, les sélections nationales voire les matches et entraînements avec les pros, le calendrier aura été infernal depuis le début de la saison et il n'est pas étonnant d'avoir vu des Parisiens complètement plonger physiquement après le repos. L'exemple le plus frappant est sans doute la performance de Georgen, impérial dans son couloir pendant 45 minutes puis en difficulté durant le second acte. Le jeune latéral a joué pas moins de 6 compétitions différentes cette saison et en a logiquement payé le prix, lui qui est pourtant l'un des joueurs les plus endurants du centre de formation. 

Les cadres répondent présents

Durant le week-end, la très grande majorité des "têtes d'affiche" ont montré leur meilleur visage. Ainsi, en U17 Nationaux, le trio d'internationaux composé de Soumaré, Dembélé et Bernède a grandement participé au succès des leurs. Le milieu offensif, récent vainqueur des "Talents du Parisien" est par exemple impliqué sur trois des quatre réalisations de son équipe (un but, une passe décisive et une avant-dernière passe sur l'ouverture du score). En l'absence de Zagadou et Guclu, deux joueurs clés de l'équipe U17, les cadres ont donc été au rendez-vous même si il ne s'agit pas de sous-estimer bien entendu l'apport de leurs coéquipiers, à commencer par Epailly, énorme sur le front de l'attaque.

La finale U19 mettait aux prises dimanche des joueurs pros (ou bientôt), des internationaux ou encore des "frères de" (Kalulu, Fekir). Il est intéressant de constater que la majorité d'entre eux ont été là encore à la hauteur de l'évènement. Côté parisien, Eboa-Eboa a rendu une excellente copie dans la lignée de sa saison, tout comme Ballo-Touré, Nkunku ou Edouard. Bien épaulés par des joueurs moins connus (Essende et le métronome Epaillard pour ne citer qu'eux), ils ont su mettre à profit leur expérience pour arracher ce titre de champion de France. Côté lyonnais, le constat est à relativiser avec notamment la performance en demi-teinte de Martins Pereira et la boulette de Lebongo, bourreau des Parisiens en 2014, mais Kalulu, Gaspar ou encore Aouar ont montré qu'il faudra sans doute compter sur eux dans les années à venir.

Régulièrement révélateur de niveau des grands talents de demain (Rabiot avait par exemple plané sur la finale U17 de 2011), les deux finales ont au moins prouvé que les joueurs les plus attendus, au moins techniquement, ont également des capacités mentales.

La pelouse de René-Jarlier indigne d'une finale, la diffusion appréciée

Chaque année, la tenue des phases finales est l'occasion pour la Fédération Française de Football de mettre un coup de projecteur sur un club provincial et pouvoir lui assurer une rentrée d'argent non négligeable. Cette saison, l'heureux élu était Saint-Flour dans le district du Cantal et la Ligue d'Auvergne qui compte 330 licenciés dont 230 jeunes. Si l'organisation de l'évènement a semblé être au rendez-vous grâce aux 80 personnes mises à disposition par le club local, on peut cependant déplorer l'état de la pelouse, indigne d'une finale de championnat de France. Durant 180 minutes, le gazon sec et plein de faux rebonds a en effet nui au spectacle, particulièrement le dimanche lors de la rencontre opposant deux équipes joueuses et techniques. 

Que la Fédération veuille promouvoir des régions moins médiatisées et fasse profiter de cet événement des clubs moins fortunés est une décision qu'on ne saurait remettre en question (quand bien même le nord de la France est souvent ignoré...) mais donner aux équipes la possibilité de s'exprimer de la meilleure façon possible devrait également être une priorité. En revanche, il faut noter l'effort fait par la FFF concernant la diffusion des finales et même des demi des U19, tous les matches ayant été disponibles en direct et gratuitement sur internet. 


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