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J-1 : le PSG Hand est prêt pour le Final Four

Publié le dimanche 27 décembre 2020 à 17:42 par Yorgos Bonos
Paris a fait un immense pas vers le titre de champion de France avec ses victoires à l’extérieur chez ses deux principaux adversaires en France : Nantes et Montpellier (32-36). Mais ce sont surtout les ingrédients mis en œuvre qui sont intéressants dans l’optique du Final Four de la Champions League les 28 et 29 décembre prochains.

Paris en mode Final Four

C’est un petit exploit qu’a réalisé le PSG Handball. A peine trois jours après l’avoir emporté à Nantes (26-24), les Rouge et Bleu ont récidivé avec la manière à Montpellier (32-36). A l’extérieur et chez ses deux principaux concurrents en France, le PSG a pris une vraie option sur le titre de champion de France.

Cette succession de deux rencontres contre de très grosses écuries européennes est ce qui ressemble le plus à ce qui attend les Parisiens les 28 et 29 décembre prochains au Final Four de la Champions League. Et dans l’optique de cette compétition qui commence par un alléchant PSG-Barcelone ce lundi (18h sur beIN Sports 1), la proposition tactique de Raul Gonzalez donne les bases de ce que nous pourrions voir à Cologne.

Défense protéiforme

C’est un classique maintenant des matches du Paris Saint-Germain, les joueurs ont pris l’habitude de jouer dans plusieurs systèmes et de les changer en cours de match suivant le scénario ou les joueurs à marquer. Contre Montpellier, nous avons ainsi pu voir les défenses classiques 0-6 et 1-5 mais avec une innovation puisque Dylan Nahi habituellement en défense à l’aile s’est chargé de monter très haut pour perturber l’atout offensif numéro un des Montpelliérains, Melvyn Richardson.

Nous pourrions retrouver quelque chose d’assez proche lundi où le Parisien pourrait être confronté à l’apport offensif numéro un de Barcelone, Dika Mem. Meilleur buteur de son équipe avec 43 buts, le deuxième est Aleix et ses 30 unités, l’arrière droit de l’équipe de France pourrait être perturbé par l’impact offensif du Parisien, ce qui pourrait être un facteur clé de la demi-finale.

Plus globalement, Raul Gonzalez utilise la polyvalence de certains de ses joueurs comme Grebille ou Nahi pour optimiser le niveau défensif de son équipe et permettre de garder sur le terrain des joueurs comme Hansen et Steins qui ne sont pas les meilleurs défenseurs mais sont très utiles lors des transitions offensives.

Des arrêts de gardien qui font du bien

Avec une défense qui monte en gamme, le travail du gardien de but est forcément simplifié. Mais depuis la rencontre face à Nantes, c’est aussi le niveau des gardiens qui est monté d’un cran. Que ce soit Gérard contre Montpellier et Nantes ou Genty face à Dunkerque, les deux gardiens de but ont réalisé une moyenne de quinze arrêts par match, bien au-dessus de leurs standards de début de saison. Un retour en forme qui tombe bien avant une compétition qui bascule souvent grâce aux exploits des gardiens de but.

Attaque prolifique

A l’exception notable du match face à Nantes qui s’est joué sur un faux rythme et que les rouge et bleu terminent tout de même avec 26 buts, l’attaque parisienne fonctionne très bien depuis le début de la saison. Avec 34 buts en moyenne malgré un effectif qui a été largement remanié et qui reste en rodage, Paris reste une des meilleures attaques du vieux continent.

Face à Montpellier et Dunkerque, les canonniers ont fait parler la poudre avec deux grosses prestations où tous les joueurs ont pu prendre de la confiance en vue du Final Four. C’est le cas, et c’est l’excellente nouvelle du mois de décembre, de Nedim Remili qui a enchaîné les rencontres de très haute volée alors que le début de saison avait été compliqué.

L’apport des recrues

Ce n’est pas moins de six joueurs qui ont intégré l’effectif parisien à l’intersaison pour pallier les départs de Rodrigo Corrales, Kim Ekdahl du Rietz, Edouard Kempf, Gudjon Sigurdsson, Luc Abalo et Sander Sagosen.

A l’échelle d’un effectif pro de handball, ce n'est pas moins d’un tiers de l’effectif qu’il a fallu renouveler dont des pièces maîtresses du sept titulaire parisien. Les recrutements ont été particulièrement ciblés pour rééquilibrer l’équipe qui ne comptait par exemple qu’un seul arrière droit de métier, Nedim Remili.

Si l’arrivée de Kristopans permet de combler ce trou, elle permet aussi de mettre de la taille dans une défense parisienne qui a ressemblé à un mur face à Nantes. Le colosse de 2m15 a pu avoir des difficultés au tir mais l’a toujours compensé dans son investissement défensif.

Au poste d’arrière gauche, l’arrivée d’Elohim Prandi n’a compensé aucun départ, elle recentre par contre Mikkel Hansen à la mène pour compenser le départ de Sander Sagosen et installe à l’arrière gauche un pur buteur. A tout juste 22 ans, l’Istréen a le défaut de sa jeunesse et deviendra une valeur sûre du club avec un peu plus de régularité. Le format Final Four, s’il arrive à prendre feu, peut s’avérer intéressant pour lui.

Nous avons déjà parlé de l’apport de Mathieu Grebille et de sa polyvalence qui permet à Mikkel Hansen d’être moins exposé défensivement. Du côté droit c’est Ferran Sole qui est arrivé cet été. L’Espagnol est arrivé sans fracas mais apporte déjà ce qu’on attendait de lui, sa fiabilité au tir et la possibilité de suppléer Hansen aux penalties. Il arrive à Cologne en pleine bourre après avoir passé huit buts à Montpellier en dix tirs.

Dans le rôle de doublure en remplacement de Corrales, l’arrivée de Yann Genty a été compliquée au départ avec de grandes difficultés en tout début de saison bien loin de son niveau. Mais l’ancien Chambérien revient très fort depuis un mois où il a pleinement assumé son statut avec 38 % d’arrêt de moyenne.

Enfin dans cette revue des recrues comment ne pas terminer sur l’intégration réussie de Luc Steins ? Paris a été très fragilisé de la blessure de Nikola Karabatic. Il y a perdu de la fluidité dans le jeu et un déficit d’impact déjà prégnant avec le départ de Sander Sagosen. A contre-emploi même s’il peut assumer le poste, Nedim Remili a permis à l’équipe de compenser mais l’arrivée de Luc Steins a fait un bien fou.

Le voltigeur hollandais malgré sa taille, 1m73 tout de même, rentre dans les défenses comme personne et délivre caviar sur caviar à ses adversaires. Face à Montpellier, son duo avec Mikkel Hansen en attaque à sept contre six, Paris jouant sans gardien, a été indéfendable et a précipité la victoire des siens.


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