Après la large défaite concédée à Flensburg (39-32), certains points faibles du PSG Hand ont été mis au jour. Paris a-t-il appris de ses erreurs au moment de rencontrer St Raphaël, le coleader, ce mercredi ?
Des défauts dans la cuirasse
Approximations face à une défense agressive
Dès les premières minutes de son match contre Flensburg, le PSG a complétement déjoué devant la défense agressive des Allemands. Les pertes de balle occasionnées ont entrainé autant d’occasions de but faciles en contre-attaque. La rentrée de Nikola Karabatic a fait du bien grâce à son jeu d'impact au contact des défenseurs mais face à Flensburg et ses ailiers, l’addition peut s’alourdir très vite. A deux reprises en première mi-temps, les franciliens vont prendre un 5-1 lors des 6 premières minutes du match et un 5-0 entre la 16ème et la 18ème minute. A ce niveau de compétition, de telles séquences sont rédhibitoires.
Problème de gardien remplaçant
Le duo constitué de Thierry Omeyer et Patrice Annonay est très déséquilibré. L’aspect positif de cette situation est qu’il n’y a pas d’animosité entre les deux hommes qui pourraient se déchirer pour la place de numéro un. Le souci vient quand Omeyer est dans un jour sans comme ce fut le cas contre Flensburg ce week-end ou contre Veszprèm l’an dernier. Papat’ Annonay est capable de très grosses performances ponctuellement mais n’a pas la régularité nécessaire pour aborder sereinement ces matches à fort enjeu.
La défense côté gauche
Comme Veszprèm en avril, Flensburg a abusé des attaques placés du côté de Mikkel Hansen. Contre Glandorf, excellent artificier à 9 mètres, la défense n’est pas assez montée sur l’attaquant qui a fait vivre un enfer aux deux gardiens parisiens (9 buts). Mikkel n’est pas seul en cause, son association avec Luka Karabatic est nouvelle et perfectible, mais si l’arrière droit adverse est en réussite, une telle défense donne des buts à l’adversaire.
Le poste d’arrière droit
Après des matches de présaison prometteurs et un très bon match contre Nantes en demi-finale du Trophée des Champions, Xavier Barachet semble en panne d’inspiration. Beaucoup sanctionné en défense et très discret en attaque, le Niçois est en difficulté. Lors du match à Flensbourg, d’abord titulaire, Noka Serdarusic a été contraint de le mettre sur le banc des remplaçants et de laisser Onufriyenko accumuler du temps de jeu. Ce dernier commence à refaire surface après un Trophée des Champions catastrophique mais la différence de niveau est flagrante avec les autres postes de la ligne arrière.
Récidive contre St Raphaël ?
C’est la deuxième fois de la saison que Paris rencontre l’équipe varoise après la finale du Trophée des Champions remportée par les rouges et bleus. Paris, d’abord dominateur puis emprunté, a eu du mal face à la défense du 3ème de D1 l’an passé. Ces errements offensifs avaient permis à St Raphaël de revenir au score par deux fois en effaçant des écarts de 3 puis 6 buts. Lors d’une fin de match au couteau, l'entraîneur adverse, Joël da Silva, avait lancé une défense en double strict sur Hansen et Nikola Karabatic laissant le seul Barachet (ou Onufriyenko) libre sur la base arrière. Inoffensifs en attaque, les Parisiens ont encaissé un 7-2 avant d’être libéré sur pénalty par Hansen.
Sur certains aspects, ce match préfigurait la déroute subie en Allemagne le week-end dernier. St Raphaël, principalement grâce à sa défense, la meilleure de D1 après deux journées, a des qualités à faire valoir pour ennuyer Paris. Les deux joueurs qui ont le plus fait souffrir Paris en Champions League, Eggert l’ailier gauche et Glandorf l’arrière droit, ont leurs pendants du côté des Raphaëlois avec Caucheteux le serial buteur et Dipanda à l'arrière. Le duel entre Hansen et Dipanda sera particulièrement intéressant à suivre même si ce dernier n'a pas la puissance de feu de Glandorf.
Paris aura pour lui de jouer dans sa salle de Coubertin, forteresse imprenable en Championnat depuis un an et demi (17 rencontres). Invaincu depuis le 7 novembre dernier contre les équipes françaises toutes compétitions confondues, le PSG aurait bon goût de prolonger cette série avant de jouer son deuxième match de Ligue des Champions face à Plock.
Dans les autres matches
Deux autres chocs sont au programme de la 3ème journée. Montpellier, qui a déjà perdu à Dunkerque, reçoit Cesson-Rennes auteur d’un début de saison parfait avec deux victoires en deux matches. Nantes quant à lui se rend au Phare de Chambéry.
PSG-St Raphaël sera diffusé ce jeudi sur BeIN Sports 3 à partir de 20h30.
