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Mondiaux 2021 : Retour sur le carton plein parisien en quart

Publié le vendredi 29 janvier 2021 à 15:21 par Yorgos Bonos
Concentrés dans 3 sélections, les Parisiens impliqués dans la phase finale de la Coupe du Monde de handball se sont tous qualifiés pour les demi-finales de la compétition. Mikkel Hansen avec le Danemark sera opposé à ses coéquipiers Ferran Sole et Viran Morros tandis que les Français Nedim Remili, Vincent Gerrard et Yann Genty affronteront la Suède.

La France joue à se faire peur

Ça avait pourtant mal démarré. Dominés, les Bleus ont compté pas moins de six buts de retard après à peine plus de 10 minutes (1-7, 11e). En panne de réussite face au portier hongrois en état de grâce, Mikler bien connu des Parisiens, l’équipe de France souffre. Seul Nedim Remili surnage parmi les arrières. Au four et au moulin puisqu’obligé de suppléer un Kentin Mahé incroyablement nul au poste de demi-centre, le Parisien est le seul arrière à réussir à marquer puisque les deux Barcelonais Mem et N’Guessan font un zéro pointé.

Dans les cages, après avoir été en grande difficulté, Vincent Gérard reprend des couleurs avec quelques arrêts qui permettent de revenir dans le sillage d’un Mickael Guigou exceptionnel. Le Nîmois va inscrire la moitié des douze marqués par son équipe pour limiter la casse à la mi-temps avec un écart de deux petits buts seulement (12-14, 30e).

La deuxième période est de bien meilleure facture pour les Bleus qui dominent les débats aussi bien en attaque qu’en défense malgré la perte de Luka Karabatic qui ne reviendra pas en jeu du match alors qu’on sait maintenant que c’est parce qu’il était blessé aux abdominaux. Mikkler n’arrête plus un tir et Yann Genty commence bien la mi-temps en remplacement de Vincent Gérard. L’équipe de France recolle puis prend un matelas d’avance de 3 buts avant d’aborder le money-time (28-25, 53e). L’écart est stabilisé jusqu’à 3 minutes du terme mais la France va commencer à jouer petit bras. L’agressivité et l’intensité laissent place à une fébrilité qui remet les Magyars dans le coup pour arracher la prolongation (30-30, 60e).

Heureusement, celle-ci est à sens unique en faveur des Bleus qui douchent toutes velléités de retour hongrois notamment grâce à Vincent Gérard, avec un superbe arrêt qui a permis aux Bleus de faire le break. Au bout du suspense, la France se qualifie donc pour le dernier carré de la compétition où elle affrontera la Suède vainqueur du Qatar.

Fiche technique

France-Hongrie : 35-32 (MT 12-14, Tps rgl 30-30) - Dr Hassan Moustafa Sports Hall – Arbitres : Garcia et Marin (ESP)

France : Gérard (8 arrêts à 32 %), Genty (2 arrêts à 12 %), Guigou (6), Descat (5), Remili (4), Lagarde (3), Porte (3), Mem (3), Tournat (3), N'Guessan (2), Abalo (2), Mahé (1), Karabatic (1), Fabregas (2), Richardson, Dipanda.

Hongrie : Mikler (16 arrêts à 32 %), Szekely, Banhidi (6 buts), Boka (5), Mathé (4), Szita (4), Lekai (5), Bodo (3), Sipos (1), Balogh (1), Ancsin (1), Rosta (1), Rodriguez (1), Gyori, Sunajko, Hornyak.

L’Espagne bien aidée

Pour l’Espagne, l’affaire s’est grandement facilitée au quart d’heure de jeu. Alors que les deux équipes sont au coude à coude, Sagosen, ancien Parisien et leader de l’équipe de Norvège s’est blessé sur une action anodine et a laissé ses coéquipiers pour le reste de la rencontre.

Et l’Espagne ne s’est pas privée pour profiter de l’aubaine. Avec un Rodrigo Corrales incroyable dans les cages, le Roja va complètement surclasser son adversaire du soir malgré un Bergerud, le gardien norvégien, lui aussi très bon.

Avec 6 buts d’avance à la mi-temps, les Espagnols n’ont plus qu’à gérer la deuxième mi-temps pour se qualifier pour une demi-finale aux airs de finale face au Danemark.

Espagne-Norvège : 31-26 (21-15)

Espagne : Corrales (19 arrêts à 44 %), Perez de Vargas, A.Dujshebaev (8), Marchan (6), Maqueda (4), Ferran Sole (3), D.Dujshebaev (3), Fernandez (3), Entrerrios (1), Sarmiento (1), Aleix (1), Canellas (1), Figueras, Viran Morros, Arino Bengoechea, Guardiola Villaplana.

Norvège : Bergerud (13 arrêts à 33 %), Saeveras (1 arrêt à 17%), Jondal (6), Sagosen (4), Johannessen (4), Blonz (3), O'Sullivan (3), Myrhol (3), Overby (2), Tangen (1), Tonnesen, Bjornsen, Pettersen, Reinkind, Solstad, Gulliksen.

Mikkel Hansen peut remercier Landin

Pour finir on va faire un peu plus long pour le match le plus fou de ces championnats du Monde. Auteur de 10 buts et 6 passes décisives, meilleur joueur de son équipe pour les deux statistiques, Mikkel Hansen a survolé la rencontre et a pourtant pleinement participé au fait qu’elle rentre dans l’irrationnel.

C’était pourtant un match qui semblait simple. Face à une équipe qui s’est qualifiée dans les conditions troubles du tourista-gate, plus faible équipe sur le papier, c’est le cas de le dire, le Danemark a eu toutes les peines du monde à boucler une rencontre qui a nécessité deux prolongations et une séance de tir au but.

L’Egypte a pourtant la possession pour une balle de match dans les tous derniers instants de la rencontre. A égalité avant cette dernière possession, un but permettrait aux Pharaons de l’emporter sur le champion olympique et du Monde en titre. Mais un mauvais changement provoque l’exclusion temporaire d’un Egyptien et la balle de match à Mikkel Hansen et ses coéquipiers. Mais cette possession va être complètement ruinée par le génial meneur qui balance la balle en touche. Ce sera donc prolongation et encore une fois Mikkel va se signaler.

Le Danemark mène d’un but a la possession et joue les dernières secondes de la première prolongation. Tout va bien et ce n’est pas la perte de la balle qui va empêcher le Danemark de poursuivre son aventure mais le Parisien décide de balancer la balle pour éviter à l’Egypte d’avoir la moindre chance - même infime - de revenir. Malheureusement dans les nouvelles règles, un tel anti-jeu dans les dernières secondes est très lourd puisque le fautif est expulsé et donne un pénalty à ses adversaires. Les Egyptiens ne se font pas prier pour convertir l’offrande.

C’est donc sans leur demi-centre que les Danois jouent la deuxième prolongation qui va être poussive de leur côté au point que c’est cette fois l’Egypte qui fait la course en tête. Heureusement pour le Parisien, une faute d’anti-jeu complètement stupide d’un Egyptien va également être sifflée et remettre dos-à-dos les deux équipes à la fin de cette prolongation.

S’ouvre alors la période des pénalties, et là, pas de surprise. Niklas Landin n’est pas l’un des meilleurs gardiens du monde pour rien et il va touiller le cerveau du premier tireur égyptien avec un peu d’intox. Si l’Egypte revient dans la séance, Landin est impitoyable et brise les rêves du pays hôte.

Fiche technique

Danemark-Egypte : 39-38 (MT 16-13, Tps rgl 28-28, prl1 34-34, prl2 35-35, pénal 4-3) - Cairo Stadium - Arbitres : Gubica et Milosevic (CRO)

Danemark : Landin (11 arrêts à 31 %), Moller (4 arrêts à 31 %), Hansen (10 buts), Gidsel (6), Jensen (6), Svan (6), Magnus Landin (5), Mollgaard (2), Holm (1), Jakobsen (1), Zachariassen (1), Mensah (1), Toft Olsen, Andersson, Nielsen, Jensen.

Egypte : Hendawy (7 arrêts à 32 %), Eltayar (4 arrêts à 17 %), Omar (11 buts), Elderaa (8), Zein (5), Hesham (4), Sanad (4), Elahmar (3), Mamdouh (1), Moamen (1), Nawar (1), Elwakil, Kaddah, Elderaa, Yousri.

Tableau final

Prochains matches

Demi-finales (Vendredi 29)

  • France-Suède à 18h30
  • Danemark-Espagne à 21h30

Médaille de bronze Dimanche 31 à 15h30

Finale : Dimanche 31 à 18h30


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