Face au THW Kiel, champion d'Europe en titre, le PSG a largement rattrapé les deux buts de retard du match aller (34-28) pour se qualifier pour le Final Four de la Champions League. Celui-ci ce déroulera les 12 et 13 juin à Cologne.
Le match
Après un match aller perdu sur le score de 31 à 29, la situation est claire. Pour se qualifier, Paris doit l'emporter, soit de 2 buts et laisser son adversaire à moins de 29 buts, soit de 3 buts quelque soit le score. Et pour cette mission, les joueurs vont être poussés par 800 supporters chauffés à blanc par une éternité de sept mois sans stade. Tous les ingrédients sont là pour un exploit.
Dans une ambiance des grands soir, les Parisiens récitent leurs gammes avec des buts à l'aile en attaque et une organisation parfaite en défense pour faire déjouer les champions d'Europe allemands du THW Kiel. Après seulement trois minutes, c'est même une première barre psychologique qui est brisée avec les deux buts d'avance nécessaires à la qualification parisienne (4-2). De retour à Coubertin après son départ l'été dernier, Sander Sagosen est emprunté et ne trouve pas de solution dans la défense.
Séduisants dans le jeu, les rouge et bleu vont faire entrevoir les mêmes problèmes que lors du match aller. A plusieurs reprises, Paris a plusieurs balles de +3 mais n'enfonce pas le clou et laisse Kiel dans le match. Côté allemand, l'attaque à sept en faisant sortir le gardien marche bien et enpêche Paris de défendre avec la 5-1 avec une pointe avancée qui avait si bien fonctionné la semaine dernière. Comme un symbole de cette mi-temps, Kristopans lâche un tir complètement incompréhensible alors qu'il reste une minute de jeu et que le PSG a l'occasion de prendre deux buts d'avance (16-15, 30e).
Dominateurs dans le jeu, les Parisiens sont bien partis pour la qualification mais ils n'ont pas su capitaliser sur leurs bonnes périodes. C'est donc sur un écart d'un but que les deux équipes rentrent aux vestiaires.
Score à la mi-temps : 16-15
La deuxième mi-temps ne change pas fondamentalement les choses, si Kiel revient à égalité pour la première fois depuis 30 minutes (16-16, 31e) c'est Paris qui reprend tout de suite les commandes avec en tête de pont Rémili qui ne laisse pas le temps aux Allemands de s'habituer à ce confort (17-16, 31e). Toujours en tête, comme ça avait été le cas au match aller jusqu'à la 48e minute, Paris profite de l'apport phénoménal de ses trois meilleurs marqueurs du match, Prandi, Remili et Nahi, 23 ans de moyenne d'âge, pour enfoncer la défense allemande. Malgré les deux minutes à 22-20 (39e) puis à 24-22 (44e) les Parisiens conservent un écart de deux buts et continuent de croire à un dénouement heureux avant que le match ne bascule définitivement dans l'irrationel.
En l'espace de sept minutes dont deux en infériorité numérique, les Parisiens vont passer un 7-2 aux champions d'Europe allemands dans une ambiance indescriptible. Tout sourit aux coéquipiers de Luka Karabatic qui réussissent tout ce qu'ils entreprennent. Que ce soient les missiles de Prandi - 3 buts dans la période - ou de Remili, que ce soit un but dans le dos de Steins ou un exploit de Nahi qui arrache une balle contrée par les Kielers et tire d'un bras roulé dos au jeu ou Genty qui fait les différence dans sa cage, les Allemands subissent les vagues et sont KO debout.
Ces moments fous qui font le sel des matches aller-retour de Ligue des Champions, les 800 supporters s'en délectent du plaisir d'en avoir été longtemps privés. Coubertin vibre et voit se concrétiser une qualification loin d'être acquise avant la rencontre. La coupe est pleine pour des Kielers groggys qui font n'importe quoi, comme Sagosen qui perd une possession sur une faute offensive débile et enfonce sa nouvelle équipe en prenant deux exclusions consécutives, pour une faute sur Remili puis pour contestation de la sanction (32-26, 54e).
C'est donc 4 minutes que les Zèbres vont passer en infériorité numérique et sans Sagosen définitivement exclu pour trois exclusions temporaires. Mais cette situation va paradoxalement casser la dynamique parisienne et Kiel va revenir à -4 après deux arrêts de Landin (32-28, 57e). Pas assez pour gâcher la fête et Coubertin va exploser au coup de sifflet final. Nikola Karabatic qui devrait être de retour avant le Final Four saute des tribunes pour fêter avec ses coéquipiers. Paris a réussi son pari, comme les sections foot masculines et féminines, les rouge et bleu ont éliminé le champion d'Europe en titre en quart de finale
Reste à faire mieux que ses deux prédécesseurs les 12 et 13 juin prochains à Cologne, son cinquième Final Four en six ans.
Score final : 34-28
Fiche technique
PSG-Kiel : 34-38 (15-14) - Stade Pierre de Coubertin - Arbitres : Lopez et Sabroso Ramirez (ESP)
PSG Handball : Genty (7 arrêts à 33 %), Gérard (3 arrêts à 18 %), Prandi (9 buts), Remili (7), Nahi (6), Kounkoud (3), Steins (2), Kristopans (2), Sole Sala (2), Hansen (2), Karabatic (1), Keita, Morros, Toft Hansen, Grebille, Syprzak.
THW Kiel : Landin Jacobsen (7 arrêts à 20 %), Quenstedt (2 arrêts à 25 %), Sagosen (7 buts), Reinkind (4), Ekberg (7), Dahmke (3), Duvnjak (3), Zarabec (2), Pekeler (1), Weinhold (1), Ehrig, Ciudad Benitez, Voigt, Landin Jacobsen, Sunnefeldt, Horak.
Luka Karabatic a joué avec des calculs rénaux
Grand artisan de la victoire parisienne, le capitaine du PSG Luka Karabatic a dévoilé qu'il a joué malgré les douleurs face à Kiel au micro de RMC Sport. En effet, le pivot parisien est victime d'un calcul renal qui le fait souffrir et l'a contraint à subir une intervention la veille du match.
Quarts de finale
- PSG-THW Kiel : 63-59 (31-29 à Kiel et 34-28 à Paris)
- Aalborg Handbold-SG Flensburg-Handewitt : 55-54 (26-21 à Aalborg et 33-29 à Flensburg)
- Telekom Veszprém HC-HBC Nantes (Aller 32-28 Nantes)
- Barcelone-HC Meshkov Brest (Aller 29-33 Barcelone)
