Avec une énorme intensité défensive, Paris a remporté son troisième match de Ligue des Champions face au SG Flensburg Handewitt, Champion d'Europe 2014. Le PSG revient à la deuxième place de son groupe derrière Barcelone.
Une blessure qui remet tout en cause
Paris jouait gros ce dimanche à Coubertin pour son quatrième match de la phase de groupe contre le SG Flensburg-Handewitt. Distancé par Barcelone et Veszprèm, les Parisiens se trouvaient dans l’obligation de faire un résultat face au leader incontesté, 7 victoires de rang, de Bundesliga. Et la tâche des Parisiens ne s’est pas simplifiée avec l’absence sur blessure de Luka Karabatic, le titulaire au poste de pivot depuis le début de la saison.
La perte est importante pour le PSG qui n’a plus qu’un pivot titulaire et qui se voit contraint de faire jouer son frère Nikola à sa place. C’est d’autant plus compliqué pour Paris que Luka a commencé la saison en boulet de canon avec des prestations de très haut niveau aussi bien en attaque qu’en défense. C’est aussi un souci tactique pour Noka Serdarusic, le coach de Paris, qui avait expérimenté une tactique défensive spéciale pour ce match lors du match de la semaine contre Dunkerque.
En effet, la défense parisienne doit faire face à deux dangers, les contre-attaques et le jeu rapide de Flensburg mais aussi la défense sur l’arrière droit allemand. A ce poste, Flensburg aligne un duo très performant, Glandorf et Jakobsson, qui attaquent sur Mikkel Hansen. L’option de positionner Nikola Karabatic à la place d’Hansen éliminée, les rouges et bleus démarrent dans leur configuration habituelle.
Le match :
Et c’est Flensburg qui fait finalement un coup tactique en début de match. En profitant de la nouvelle règle qui facilite les changements entre gardiens et joueurs de champ, Flensburg commence la rencontre en attaquant à 7 contre 6 défenseurs parisiens laissant la cage de Moller vide. Cette tactique un peu suicidaire habituellement utilisée en situation d’infériorité numérique ou d’écart au score à combler va être à double tranchant pour les visiteurs. En effet, si elle permet aux blancs et noirs de mener au score de 2 buts (2-0 – 2ème), elle donne aussi la possibilité à Nikola Karabatic de marquer par deux fois dans le but vide dès la récupération du ballon (3-2 – 5ème).
Comme attendu, Flensburg appuie là où ça fait mal. Mais si les attaques du côté de Mikkel Hansen sont assez efficaces avec Johan Jakobsson en réussite, Paris défend en revanche très bien sur les contre-attaques rapides. Le jeu est enlevé et le score augmente très vite avec déjà 6-6 après 10 minutes de jeu.
Mais la perspective d’un score fleuve n’est pas du goût de Serdarusic qui décide de solidifier sa défense en faisant sortir Mikkel Hansen sur les phases défensives. Le résultat ne se fait pas attendre, devant un Omeyer génial, la défense parisienne pose d’énormes problèmes au leader de la Bundesliga. Le SG n’arrive plus à marquer le moindre but, la panne durera pas moins de dix minutes qui permettent aux rouges et bleus de prendre 3 buts d’avance (10-7 – 23ème). Paris a clairement la main sur la partie et sans certaines décisions arbitrales étranges, exclusions temporaires parisiennes couplé à un certain laxisme vis-à-vis de la défense allemande, les Allemands auraient pu voir l’écart prendre beaucoup plus d’ampleur.
Score à la mi-temps : 13-11
Alors qu’on sent Paris extrêmement bien dans son match, le début de la seconde mi-temps va confirmer cette sensation. La défense joue une partition au presque parfait qui permet aux PSG de faire le trou avec une série de huit buts marqués pour trois encaissés sur une mine de Mikkel Hansen à mi-distance (21-14 – 46ème). Avec sept buts d’avance, l’avance et confortable et la tentation de gérer le score permet aux Flensbourgeois de sortir un peu la tête de l’eau et de faire passer un frisson dans les gradins de Coubertin quand Serdarusic pose son temps-mort (24-21 – 52ème).
Mais il ne sera pas dit que Paris laissera tourner sa chance. Comme souvent, c’est Nikola Karabatic qui sonne la révolte bien aidé par un Uwe Gensheimer qui ne tremble pas aux jets de 7m (25-21 – 53ème). Ce n’est pas le cas de Kentin Mahé. Le demi-centre de l’Equipe de France qui joue à Flensburg se présente devant Gorazd Skof qui a remplacé Omeyer pour les dernières minutes. La parade du gardien slovène fait lever Coubertin et démarre une série d’arrêts impressionnants. Avec 5 arrêts d’affilée il va dégoûter l’attaque allemande et permettre aux rouges et bleus de fructifier leur avance. Avec 5 buts d’avance, Paris termine sur un triomphe un match qu’il a mené de la tête et des épaules.
Score final : 27-22
Fiche technique
PSG-SG Flensburg : 27-22 (13-11) – Stade Pierre de Coubertin - Arbitres :
PSG Handball : Omeyer (9 arrêts), Skof (6 arrêts), Gensheimer (7), Karabatic (6), Remili (5), Hansen (4), Abalo (2), Narcisse (2), Stepancic (1), Accambray, Kounkoud, M'tima, Mollgaard, Nielsen.
SG Flensburg-Handewitt : Moller (9 arrêts), Andersson (4 arrêts), Jakobsson (5), Gottfridsson (3), Mahe (3), Djordjic (2), Svan (2), Wanne (2), Zachariassen (2), Heinl (1), Radivojevic (1), Toft Hansen (1), Glandorf, Horvat, Karlsson, Mogensen.
Réactions
Point au classement
Avec cette victoire, Paris fait une belle opération au classement. En effet, cette victoire, la troisième en quatre matches, lui permet de rester dans la roue de Barcelone mais aussi de faire un premier trou sur ses deux concurrents directs Kiel et Flensburg. Lors de la prochaine journée, le déplacement au Danemark chez le Bjerringbro-Silkeborg sera très important avant les confrontations face à Barcelone et Veszprèm.
