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Bahebeck : « Pour jouer au PSG, il faut bosser »

Publié le mardi 28 octobre 2014 à 21:51
Jean-Christophe Bahebeck était l'invité de Tribune 100% Ducrocq sur France Bleu Paris et s'est longuement confié. Interrogé par l'ancien milieu de terrain et le journaliste Bruno Salomon, il n'a éludé aucun sujet. Ses propos.

Supporter depuis tout jeune :

« J’étais déjà supporter, je te [Ducrocq] voyais jouer à la télé. Cela fait longtemps que je regarde le foot, je suis un passionné, à fond.

Au départ, c’était Okocha qui me faisait rêver mais la venue de Ronaldinho a éclairci ma vision du foot. J’ai tenté les mêmes choses et au fur et à mesure, en grandissant j’ai réalisé que je n’avais pas le même style que lui. Mais qu’est ce qu’il m’a fait rêver, même avec Barcelone. C’était un phénomène. »

Sa saison :

« Je ne m’y attendais vraiment pas. On m’aurait demandé en juillet ou en août si j’allais être sur le terrain en octobre, je n’y aurais jamais pensé. Apres mon prêt à VA, avant la préparation, je me posais des questions et je me demandais ce que j’allais faire. C’est pour ça que je suis allé au Tournoi de Toulon. J’ai réussi à retrouver de la confiance et à marquer des buts. Avec le PSG j’ai réussi à enchaîner même en amical et j’ai retrouvé de la confiance petit à petit. »

Ses objectifs :

« Je prendrai tout ce qu’on me donne, je ne vais pas faire la fine bouche, je sais que je reviens de loin. J’aiderai au maximum l’équipe pour aller le plus loin possible dans toutes les compétitions, que cela soit en Championnat, en Champions League, en Coupe de France ou en coupe de la Ligue. Je ne me projette pas dans deux trois ans, je travaille fort pour cette année et on verra après. »

Le groupe du PSG :

« On ne peut que progresser avec de tels joueurs, même si on fait un entraînement basique. Il y a une telle exigence, du travail toujours, pour progresser. On travaille toujours de la même manière qu’on joue le Barça ou Metz. Il y a une telle exigence avec ses grands joueurs que t’es obligé de progresser.

J’ai beaucoup de respect pour eux mais eux veulent le contact justement. Pour que je leur montre ce respect, il faut que j’aille au duel avec eux. Ils attendent de se faire bouger à l’entraînement par des joueurs qui jouent avec eux, pour leur montrer que je progresse grâce à eux. C’est une marque de respect de me donner à fond  à l’entraînement.

Ils me donnent des conseils tout le temps, que ce soit Zlatan, Cavani ou même Thiago Silva et David Luiz quand ils défendent sur moi, par rapport à mon positionnement ou aux feintes que je peux leur faire, ce qui pouvait les mettre davantage en difficulté. Je reçois toujours des conseils, même des autres joueurs comme Blaise Matuidi ou Javier Pastore, tout le temps, tous les jours, pour que je progresse de jour en jour et que j’arrive à les aider au mieux. C’est un plaisir. »

Son poste :

« Ces dernières années, j’ai souvent permuté entre l’axe et les côtés. Je me situe plus sur un côté aujourd’hui, je m’y sens de mieux en mieux même si je peux jouer dans l’axe.
J’ai essayé de rester dans l’axe contre Bordeaux. Javier jouait en faux 9 et on voyait que ça fonctionnait moyennement donc j’ai essayé de passer dans l’axe pour voir si ca changeait quelque chose. On est forcés de prendre nos responsabilités quand il n’y a pas Zlatan ni Cavani dans le groupe. J’étais le seul attaquant sur le terrain donc je devais aller vers l’avant et devant. »

Une montée en puissance collective ?

« C’est notre sentiment, le groupe monte en puissance avec des retours importants. Tous nos blessés reviennent et cela nous fait du bien. Physiquement, on est de mieux en mieux, que ça soit les joueurs qui ont fait la Coupe du Monde ou les autres. On enchaîne une 3ème victoire d’affilée et cela nous permet de resserrer l’écart avec Marseille. 

On a enchaîné des nuls, ce qui nous a fait perdre des points, mais on ne perdait pas encore, on restait costauds défensivement. C’est bien de ne pas perdre et de savoir gagner. Juste avant notre série de trois victoires, on avait du mal à gagner et à tenir le score jusqu’à la fin comme face à Monaco ou Lyon. Ils arrivaient à égaliser et c’était frustrant. Là, on a enchaîné trois victoires et on peut dire que la machine est lancée. »

Lorient et Nicosie avant l’OM :

« On ne les oublie pas. Pour revenir au classement, il faut battre Lorient et prendre le plus de points possible donc il faut les battre chez eux. Et si on bat Nicosie, on sera qualifiés. Ces deux matches sont importants, pour le tour suivant, et pour finir premier de la poule. Il y a PSG/OM le 9 novembre mais on va se préparer match par match et on sera prêts. »

L’OM devant :

« Dans le vestiaire, même si on voit que Marseille gagne chaque semaine et qu’on ne joue pas forcément bien, tant qu’on gagne et qu’on rattrape les points, c’est le principal. On ne fait pas trop attention à ce qu’ils font. Ce n’est pas qu’on s’en fiche mais on se regarde surtout nous. Le plus important c’est la façon dont on gagne les matches. 

L’équipe de France :

« Je n’y pense pas, je pensais à l’Euro Espoirs, on a manqué le coche, on a fait le plus dur au Mans mais au match retour, c’est presque inexplicable. Cela a été dur les jours qui ont suivi.
Je l’ai mal vécu car j’ai pris [ce geste] pour nous tous. Après notre défaite, on a entendu qu’on était arrogants et qu’on n’avait pas retenu la leçon. On ne voulait pas se la raconter avec ce geste au match aller. Cela reste un geste qui ne veut pas dire grand-chose, ce n’était pas un manque de respect.

Zlatan s’est moqué, il a dit direct ‘’Oh, en Suède, vous êtes nuls.’’ »

Le meilleur au PSG :

« Le meilleur, dernièrement, c’est Marquinhos, avant sa blessure. Il a été blessé depuis quelques temps et actuellement, ça serait Javier Pastore. Il est d’une facilité technique à l’entraînement, et même en match… Il a une facilité avec le ballon déconcertante. L’an dernier il faisait des matches bizarres, on restait sur notre faim, on se demandait ce qu’il se passait, c’était frustrant. Tu vois cette année à l’entraînement qu’il prend du plaisir, qu’il est heureux de jouer au foot et dans cette équipe et ça se ressent en match. »

Le patron du vestiaire :

« Thiago Silva. »

Son prêt raté à VA :

« Même aujourd’hui c’est dur à expliquer. J’étais vraiment enthousiasmé d’aller là bas en début de saison vu ce qu’ils avaient produit la saison auparavant. Je me suis dit que j’allais faire une bonne saison alors que ça a été tout le contraire. Cela avait bien commencé,je  rentre et je fais une passe décisive dès le premier match. Après on a enchaîné les défaites et ça a commencé à cogiter et à se dégrader au fur et à mesure. La saison là-bas m’a beaucoup appris et ça m’aidera pour le futur. Avant mes deux prêts, j’étais en jeunes  à Paris où on gagnait tout le temps. La difficulté de perdre, je ne connaissais pas. J’en ai pris l’habitude, j’ai appris à connaître ça et cela me servira pour mes prochaines années. »

Possible de gagner la Ligue des Champions ?

« Avec les joueurs qu’on a, franchement… On a un groupe formidable même s’ils attendaient un ou deux joueurs en plus et, avec l’équipe qu’on a à 100%, on peut aller loin même s’il y a d’autres cylindrées. Mais on peut aller loin en C1.

J’ai vu le Real contre le Barça et Liverpool. S’ils n’impressionnent personne, c’est un peu bizarre quand même, on ne doit pas voir le même football (rires). »

Ses objectifs en carrière :

« Pour un attaquant, c’est de marquer le plus de buts possibles et de faire des stats. Pour moi, les stats c’est très important, que cela soit marquer ou faire des passes décisives, que cela soit à Paris ou si je dois aller ailleurs un jour. Pour moi, c’est marquer le plus de buts possible et que le monde entier entende mon nom (rires).

Pour l’instant, je me fixe pour l’instant des objectifs de saison et, au fur et à mesure, on verra ce que ça dira. »

Possible de percer au PSG ?

« Il y a de la place. On peut voir Presnel Kimpembe ou Jean-Kevin Augustin, ils ont fait des bancs avec nous. On ne sait jamais ce qui se passe, Il peut y avoir des blessures dans le groupe comme il y a eu dernièrement avec nous donc on ne sait jamais quand on peut avoir notre chance. Presnel est rentré contre Lens et il a fait de bonnes choses, JK a failli rentrer face à Bordeaux ou même juste avant.

Il ne faut pas lâcher l’affaire. Il y en a qui vont se faire former au PSG avant de partir ailleurs parce qu’ils se disent « J’aurai ma chance parce que j’ai été formé par le Paris Saint-Germain, c’est un bon CV ». Pour jouer au PSG, il faut bosser jusqu’au bout. »

NB : Propos recueillis par Pierre Ducrocq et Bruno Salomon pour France Bleu 107.1


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