Douchez : « On ne s'attendait pas à ce que ça soit si difficile »

Nicolas Douchez était l'invité de l'émission Tribune 100% Ducrocq ce mardi soir sur France Bleu 107.1. Il a abordé tous les thèmes ci-dessous en compagnie de Pierre Ducrocq, Grégory Paisley et Bruno Salomon.

Jean-Michel Aulas :

« Aulas, il me fatigue avec ses déclarations à chaque fois. Il a toujours quelque chose à dire, c’est le seul qui est parti sur ça. Lyon a essayé de mettre la pression sur l’arbitre avant le match, il continue après le match. Cela se discute, on peut tous avoir notre avis sur le penalty ou le fait qu’il soit retiré mais c’est toujours la même rengaine depuis des années. »

OL/PSG :

« Des regrets. Je pense qu’on méritait de gagner sur ce match. On a fait un bon match, on a eu la maîtrise, on a eu la possession un peu comme souvent, on s’est créés pas mal d’occasions très franches et il manquait l’efficacité. On est tombés sur un bon gardien aussi. On aurait dû ouvrir le score mais c’est ce qui fait la beauté du foot : l’équipe qui le méritait le moins en première mi-temps a marqué et ça a compliqué la donné. On a su mettre une grosse pression pour revenir petit à petit. »

Henri Bedimo intervient alors dans l’émission pour revenir sur le penalty et on se rend compte qu'on ne sait toujours pas pourquoi M. Turpin a fait retirer le penalty.

L’OL, à la lutte pour le titre :

« C’est une équipe qu’on n’attendait pas à voir à ce niveau-là en début de saison et s’ils en sont là aujourd’hui, c’est parce que c’est un vrai collectif avec les jeunes qui montent et les anciens qui les encadrent. Ils ont réussi à faire une belle équipe. C’est ce qui les définit, c’est une belle équipe. Lacazette fait des miracles devant, Lopes dans les buts et ils ont un leader un peu dans chaque ligne. Dans l’ensemble, ils sont très équilibrés. »

La lutte pour le titre :

« C’est parti pour être une guerre à trois jusqu’à la fin et cela va se décider vraiment dans les deux ou trois dernières journées. Que cela soit Marseille ou Lyon, il ne leur reste plus que le championnat, Marseille a sur le papier un calendrier beaucoup plus favorable que Lyon ou nous. »

Le titre de champion :

« Franchement, on est confiants, on a l’effectif et l’équipe pour aller chercher ce titre. C’est vrai qu’on ne s’attendait pas à ce que ça soit si difficile cette saison mais on est là à deux points. On est pour une fois chasseur et pas chassé. »

Son amitié avec Beckham :

« C’est un truc, cela ne s’explique pas. Ce sont deux mondes qui, normalement, ne sont pas censées se rencontrer. On s’est bien entendus quand il est venu à Paris et voilà. Cela s’est fait naturellement.
Partout où il est passé, il a épaté les gens par sa simplicité et cela s’est reproduit ici. C’est quelqu’un d’humble quand on sait la carrière qu’il a et ce qu’il représente aux yeux du monde sportif, et même bien au-delà. »

Son avenir :

« Pour l’instant, je suis à Paris, je n’ai pas du tout envie de bouger, je me plais ici même si, pour certains, le statut de remplaçant peut ne pas plaire. Chaque personne du vestiaire a son rôle à jouer, qu’on soit titulaire ou remplaçant. J’arrive à trouver un équilibre à ce poste-là et, à mon âge, repartir dans un challenge, ce n’est pas que je ne veux pas, c’est que m’investir à fond dans le projet du PSG m’intéresse plus. Je suis en fin de contrat en juin et il y a des discussions. J’ai de très bonnes relations avec le club.

[Cela dérive un peu sur son rôle] J’aime bien la vie de groupe, j’aime bien quand ça se passe bien dans un vestiaire et si je peux aider à ce que ça se passe bien ou un peu mieux, je le fais.

[Le sujet redevient sa prolongation] Si tout va bien, cela devrait arriver. »

PSG/Nantes :

« C’est un match qui va être hyper important. Je m’avance peut-être en disant ça mais ce sera peut-être le match le plus important de cette compétition pour aller au bout. Il arrive au milieu de beaucoup de matches, entre des matches importants et il va falloir jongler avec les suspendus s’il y en a, la fatigue et le fait de faire tourner l’effectif pour que tout le monde soit concerné. »

[Il est interrogé sur le faible nombre de L1 encore en course] « C’est pour ça que je dis que ce sera peut-être un des matches les plus compliqués de la compétition. »

Un triplé national imaginé ?

« Il n’y a pas de pari [entre nous] sur ça mais quand t’es dans le vestiaire du PSG, tu as pour objectif de tout gagner. On est bien dans les compétitions jusqu’à présent et on va essayer d’aller le plus loin possible et d’aller chercher les titres. Si on arrive à faire le triplé, ça serait magnifique. On va tout faire pour. »

L’ambiance au Parc :

« L’ambiance a changé. Certainement qu’ils se devaient de passer par là. Peut-être que cela reviendra et on l’espère en tout cas parce que c’est toujours agréable de sentir un public et une ferveur. On le sent un peu quand il y a la Champions League, cela s’enflamme beaucoup plus vite. C’est vrai que ce n’est pas toujours le cas en championnat. Quand il y a des matches pas simples, notamment le dernier à domicile contre Rennes… Je prends l’exemple d’un Rabiot qui se fait siffler alors qu’on gagne 1-0, il a 20 ans et il ne fait pas un mauvais match même si tout le monde espérait qu’il fasse plus. Se faire siffler comme ça, je trouve ça assez dommage parce que ce n’est pas forcément mérité. Le public est devenu encore plus difficile.

On reste sur deux titres d’affilée en championnat et les gens devraient se rendre compte que ce n’est pas si simple que ça de remporter chaque match et ils ont été gâtés au Parc des Princes ces dernières saisons.

Quand tu as des matches difficiles où tu galères, le public t’aide… »

Areola et Maignan :

« C’est toujours difficile de comparer, surtout que Mike n’a pas encore joué au plus haut niveau. On peut être très fort à l’entraînement et perdre ses moyens en match parce que la pression est là et c’est ça qu’il faut savoir gérer quand on est pro. Les deux sont vraiment des bons gardiens. Alphonse commence à avoir un peu d’expérience maintenant et c’est à lui d’être performant avec Bastia et de pourquoi pas aller dans un plus grand club par la suite.

[La discussion se fixe sur Areola que le Bastiais Palmieri avait fortement complimenté dans l’émission, parlant de l’équipe de France] Palmieri le voit au quotidien et cela fait deux ans que je ne le vois pas. Je ne suis pas là à analyser toutes ses prestations, il a fait des choses bien et des choses un peu moins bien. Pour aller au plus haut niveau, il va falloir qu’il soit régulier et qu’il arrive à être encore plus performant.

[Une comparaison avec Mandanda est faite, Douchez et Ducrocq ayant connu le gardien au Havre] On savait que Steve allait s’envoler et allait partir, on ne savait pas jusqu’à quel niveau. Le problème avec Alphonse, c’est que tout le monde lui voit un avenir au PSG. Aujourd’hui, être titulaire au PSG ce n’est pas facile et il va falloir qu’il élève son niveau vraiment, plus loin que ses limites. C’est beaucoup de travail et il est encore un peu jeune pour le projeter au plus haut niveau au PSG. Peut-être qu’il arrivera à le faire plus tard mais aujourd’hui, c’est peut-être un peu tôt.Tout le monde sait qu’Alphonse a des qualités et le niveau pour jouer en L1, dans un bon club. Après, pour aller dans le top, il va falloir qu’il passe le déclic et qu’il aille encore plus haut. »