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Keylor Navas : « Il a fallu lutter contre les fantômes du passé et je crois qu’aujourd’hui ces barrières ont été brisées »

Publié le mardi 20 octobre 2020 à 19:51 par Luca Demange
Dans un long entretien accordé au journal espagnol El Pais, Keylor Navas est revenu sur la belle épopée du PSG en Ligue des champions et le déclic survenu après la victoire face au Borussia Dortmund. Le Costaricien a également évoqué son passage au Real Madrid, son évolution ou même le fait de jouer à huis clos.

La reprise de la LDC après la défaite en finale face au Bayern :

« Il y aura toujours de l’exigence la saison suivante, quels que soient les résultats de la précédente. Si on gagne, on nous demandera de gagner à nouveau et si on perd, on nous demandera de gagner. »

Des différences dans la préparation d’une finale au Real Madrid et au PSG ?

« C’est pareil parce qu’en fin de compte, c’est ce que les gens disent à l’extérieur. Cela ne doit pas vous affecter en tant que joueur. J’ai disputé toutes les finales de la même manière, avec la même envie et la même responsabilité, quelle que soit l’équipe. Selon moi, le plus important est de ne pas écouter ce que les gens disent. Tout le monde voit les choses de l’extérieur avec un regard très différent de celui qu’un joueur peut directement avoir. »

Comment le PSG peut-il s’améliorer ?

« Il a fallu lutter contre les fantômes du passé, des matchs éliminatoires perdus, et je crois qu’aujourd’hui ces barrières ont été brisées et le joueur sait désormais qu’il peut aller plus loin. Je pense aussi que nous allons aborder cette campagne de Ligue des champions de manière différente : tout le monde sait ce que c’est que d’atteindre une finale et je pense que cela aide beaucoup. »

Un déclic après la victoire face à Dortmund ?

« Oui, il y avait beaucoup de tension dans l’atmosphère à cause de tout ce qui s’était passé auparavant. Il y avait beaucoup de stress parce qu’il pouvait se passer la même chose. Mais on savait que l’on avait toutes les armes pour renverser le résultat, et ce fut le cas. Cela nous a rendu très heureux et ça nous a beaucoup motivé pour la suite. »

Un sentiment de vengeance lors de sa superbe prestation face au Real Madrid (2-2) ?

« Non, parce que je n'ai jamais fait de choses en pensant : "Je vais faire taire des bouches". Non, je l’ai fait parce que j’aime ça, parce que je veux être un professionnel et parce que je sais que cela apportera de la joie à ma famille. Je n’ai jamais pensé autrement. J’ai essayé d’apprécier le match. Je me sentais comme à la maison en réalité. J’ai passé de nombreuses années à défendre les couleurs du Real Madrid et étant là-bas, j’avais l’impression que cela faisait partie de ma vie et je pense que c’était un très beau match. Et Dieu merci, les choses se sont très bien passées pour moi. L’affection que les supporters m’ont toujours apportée est sincère car les supporters madrilènes sont très exigeants et quand ils soutiennent vraiment un joueur, c’est que le joueur a gagné. Et je leur en suis très reconnaissant. »

Son évolution depuis son arrivée en Europe il y a 10 ans :

« On grandit toujours. J’ai toujours eu un esprit fort et j'ai toujours été un joueur assez déterminé. Je crois aussi qu’une vertu que j’ai toujours eue est que je n’ai ni touché le ciel dans les meilleurs moments, ni touché le fond dans les plus durs. J’ai toujours essayé d’avoir un équilibre et cela m’a beaucoup aidé. Par la suite, avoir d’excellents entraîneurs de gardiens m’a beaucoup aidé à développer davantage mes compétences, que ce soit à des moments où j’ai pu prendre des bonnes décisions, être rapide et agile, réduire les espaces, jouer avec les pieds, être un élément de plus. »

Son regard sur l’évolution du poste de gardien, plus sollicité qu’auparavant :

« J’aime bien ça. J'ai toujours été quelqu'un qui veut apprendre et essayer de m'améliorer jour après jour. Le rôle du gardien de but aujourd'hui est plus participatif, et j'aime ça, car on ne reste pas là si longtemps à regarder le match, comme cela se faisait par le passé. Il faut être plus attentif. Il faut couvrir le dos des défenseurs centraux quand ils jouent plus haut. »

Plus difficile de se concentrer sans public ?

« Honnêtement, je n’y avais même pas pensé. Je préfère jouer dans un stade plein, c’est logique, le football est plus beau comme ça. Mais maintenant, mes coéquipiers m’écoutent davantage. Quand je leur parle, c’est plus facile d’être entendu. On crie moins. Si vous voulez bien faire votre travail, vous devez toujours être concentré. Mais si je dois choisir, c’est stade plein. Ce n’est pas plus difficile pour moi de jouer comme ça. »


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