Défait par le Bayern Munich à l’Allianz Arena ce mercredi (2-0), le PSG quitte la Ligue des Champions avec un sentiment d’impuissance. Entre limites tactiques, profondeur d’effectif réduite et coup gagnant des Bavarois, retour en cinq remarques sur la mésaventure parisienne.
Le 3-5-2 à tout prix
Le PSG pensait tenir la recette. Après avoir traversé une grosse zone de turbulence marquée par trois défaites consécutives, le club de la capitale s’était rassuré à Marseille fin février. Dans un 3-5-2 sans Neymar, les Parisiens abordaient le déplacement à l’Allianz Arena avec une confiance retrouvée, dans un schéma tactique à l’allure plus équilibrée.
Mais les complications sont vite apparues pour Christophe Galtier. D’abord avec la sortie précipitée de Marquinhos (35’), rattrapé par des douleurs intercostales qui le rendaient déjà incertain avant le coup d’envoi. Son remplaçant, Nordi Mukiele, n’a pas tenu longtemps non plus, jetant l’éponge à la mi-temps.
Mais l’entraîneur du PSG n’a jamais songé à procéder à des ajustements tactiques, privilégiant l’entrée du jeune et inexpérimenté El Chadaille Bitshiabu (17 ans) pour la seconde période. Pourtant, la question aurait pu se poser, d’autant plus avec Sergio Ramos et Danilo Pereira toujours à disposition. Mais la formule magique du moment, Christophe Galtier s'y est accroché et celle-ci n’a pas porté ses fruits.
Verratti, acteur de l’échec au milieu
On a connu Marco Verratti dans ses pantoufles en Ligue des Champions. Mais à Munich, l’Italien a sombré avec le reste de ses partenaires. Aligné en pointe basse aux côtés de Fabian Ruiz et Vitinha, le numéro 6 parisien n’a jamais vraiment su hausser son niveau de jeu pour tirer le PSG vers le haut.
Il l’a même, inhabituellement, fait plonger vers le bas quand, à l’heure de jeu, l’Italien est déshérité du cuir dans la surface et offre l’ouverture du score aux Bavarois. Comme un symbole de son impuissance, c’est sur une autre de ses pertes de balle, cette fois-ci dans la moitié de terrain du Bayern, que le but du break intervient. Un match à oublier.
La relation Messi-Mbappé coupée
« Nous avons su maîtriser le PSG avec notre schéma de jeu ». Julian Nagelsmann peut se satisfaire de son coup tactique. Aussi attendu que redouté, Kylian Mbappé n’a jamais allumé la lumière à l’Allianz Arena. Muselé par Dayot Upamecano et Josip Stanisic, le Français s’est souvent retrouvé isolé, loin de Lionel Messi.
Un axe clairement identifié dans la préparation du match côté bavarois. « Il n’y avait pas de gros plan pour bloquer Kylian, a lancé Kingsley Coman en zone mixte. L’idée c’était surtout de couper sa relation avec Messi. D’habitude on est une équipe qui presse très haut tout le match. Là, on a essayé par moments de redescendre pour leur laisser moins de profondeur. »
Un effectif qui montre ses limites
« La différence entre les deux équipes ? La disponibilité de l’effectif ». Au micro de Canal+, Christophe Galtier n’a pas mâché ses mots au moment de déplorer les blessures successives de Marquinhos et Nordi Mukiele. Face à l’armada bavaroise, les solutions à la portée de l’entraîneur du PSG n’étaient pas aussi luxurieuses.
Quand Julian Nagelsmann avait Sadio Mané, Serge Gnabry, Leroy Sans ou João Cancelo sous son chapeau, les entrants parisiens (Ekitike, Bernat, Zaïre-Emery, Bitshiabu) n’avaient pas des noms aussi raisonnants. Sans Kimpembe et Neymar, le PSG a vite été repoussé dans ses retranchements. Et ses limites sont rapidement apparues.
Un tour qui devient maudit pour le PSG
Comme l’an dernier face au Real Madrid, les Parisiens quittent la Ligue des Champions aux portes des quarts de finale. La série noire continue pour le PSG, éliminé à ce stade de la compétition pour la cinquième fois sur les sept dernières années.
Cette fois-ci, l’impuissance parisienne saute encore plus aux yeux alors que Kylian Mbappé et ses coéquipiers n’auront pas réussi à faire sauter le verrou bavarois sur l’ensemble des deux confrontations (0-1, 2-0).
