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4-4-2 vite rangé, indigence offensive, etc, PSG/Reims en 4 remarques

Publié le lundi 30 janvier 2023 à 8:15 par Arthur Verdelet
Battu à deux reprises en Ligue 1 en 2023, le PSG a perdu deux points supplémentaires ce dimanche 29 janvier contre Reims (1-1). Une nouvelle contre-performance inquiétante au vu de la domination rémoise en première période et du manque de maîtrise des Parisiens lorsque Marco Verrati n’est pas ou plus sur la pelouse.

Reims a secoué Paris de bout en bout

Reims a été récompensé tardivement pour sa générosité. Passé en tête en début de seconde période sur sa première grosse occasion, le PSG a été rattrapé en toute fin de match (1-1). Un résultat tout sauf illogique tant les Parisiens ont souffert face aux assauts champenois. S’ils ont largement eu la possession (67% à 33) lors des 45 premières minutes, les joueurs parisiens ont concédé plusieurs grosses situations face à des Rémois appliqués. 

Folarin Balogun (9e, 11e), Junya Ito (15e) ou encore Marshall Munetsi -au duel avec Juan Bernat- (17e) ont porté tour à tour le danger sur le but de la capitale. Le pressing des hommes de Will Still a également quelques difficultés à la défense parisienne et à son gardien italien. Donnarumma s’est fait une première frayeur dès la première minute de jeu, manquant une relance plein axe pour Fabian Ruiz. Un épisode qui se répètera à deux reprises en dix minutes à peine, heureusement sans conséquences pour son équipe, tout de même surprise dans le temps additionnel par le remuant Balogun, parti dans le dos de Sergio Ramos (90e+6).

Le PSG a attendu une mi-temps pour cadrer… et marquer

Preuve supplémentaire de la domination rémoise lors de la première période : l’absence de tir cadré des Parisiens. Auteur de douze tirs à peine sur la rencontre, en dessous d’une moyenne de 14,7 tentatives déjà en baisse cette saison, le PSG a en effet attendu la 50e minute de jeu pour trouver une première fois la mire. Et de quelle manière… Le premier des quatre tirs cadrés de la soirée s’est transformé en but. Chanceux de se retrouver sur le chemin d’une frappe de Lionel Messi déviée par Achraf Hakimi, Neymar a ouvert son compteur en 2023. Le Brésilien a dribblé Yehvann Diouf avec calme avant de conclure d’un piqué du pied gauche tout aussi esthétique.

Un unique coup de pouce du destin au coeur d’une soirée marquée par le manque de justesse du quatuor devenu trio offensif après la pause. Kylian Mbappé, Messi et Neymar ont en effet été bien muselés par une solide défense rémoise. Impossible de ne pas mentionner la performance de l’Ivoirien Emmanuel Agbadou, tranchant dans ses interventions face au Bondynois. Souvent battus dans d’âpres duels (13 gagnés sur 34 disputés à eux trois), les membres de la « MNM » ont également cumulé 53 ballons perdus. Censé épauler les trois stars sur son côté droit, Carlos Soler  a une nouvelle fois déçu par son manque d’initiative avant d’intégrer le losange parisien et de quitter la pelouse en second.

Le 4-4-2 à plat n’a pas fait long feu 

Aligner son onze en 4-4-2 à plat, avec Neymar sur le côté gauche et Soler à l’opposé, n’aura pas été la meilleure décision de Christophe Galtier cette saison. Rattrapé dans les derniers instants, son PSG a totalement manqué de maîtrise contre Reims. Un constat qui concerne assez paradoxalement plutôt la première période que la seconde, pourtant largement disputée à dix contre onze. 

Le PSG n’a pas su exploiter les couloirs malgré l’utilisation de ce système et a basculé dans une animation qu’il connaît bien mieux dès la pause. Le retour au 4-4-2 losange, utilisé dès l’entrée de Marco Verratti à la pause, a coïncidé avec la meilleure séquence de la soirée ainsi que l’unique but parisien. Son expulsion précoce a bouleversé les plans et accentue encore l’impression d’une ultra-dépendance du PSG à son milieu de poche italien, solution et problème principal de la soirée.  

Marco Verratti a tout changé avant de voir rouge

Le retour au jeu aura en effet été de courte durée mais marquant pour Marco Verratti. Entré à la place de Vitinha dès la mi-temps pour fluidifier l’entrejeu parisien et épauler la défense à la relance -une mission accomplie avec brio durant quelques instants- l’Italien a été expulsé une dizaine de minutes plus tard à peine. Auteur d’un tacle appuyé sur la cheville du Japonais Junya Ito (55e), l’omniprésent « Petit Hibou » a été exclu après plusieurs minutes d’incertitude liées à l’intervention tardive de l’arbitrage vidéo. Après l’avoir initialement averti, Ruddy Buquet a finalement modifié sa décision et sanctionné plus durement ce tacle glissé mal maîtrisé.

En phase de reprise après une blessure à la cuisse contractée avant la réception d’Angers (2-0), le 11 janvier, l’ancien joueur de Pescara manquera donc à l’appel au minimum pour le prochain de Ligue 1. Paris composera donc sans lui à Montpellier, mercredi 1er février à 21h. Déjà handicapante à tout juste deux semaines de la réception du Bayern Munich en huitièmes de finale aller de Ligue des champions (le 14 février), son absence le serait encore plus en cas de suspension prolongée. Apparu quelques minutes plus tard, le Portugais Renato Sanches n’a pas marqué de points. Bien au contraire. Il faudra pourtant aligner deux voire trois milieux face à Montpellier, mercredi soir.


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