Le PSG s'est très tranquillement imposé 3-0 à Angers dans un match à sens unique et dominé de bout en bout. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Navas : De retour dans les buts plus d'un mois après son dernier match en club, le portier costaricien s'est montré solide et a gardé sa cage inviolée, ce qui n'est pas si courant dernièrement pour son concurrent. Angers ne l'a pas spécialement sollicité non plus mais il repousse bien la puissante frappe de Boufal en début de match puis voit son poteau l'aider sur la tentative de Cho. Appliqué et attentif en toutes circonstances, il a notamment réussi plusieurs bonnes sorties loin de sa ligne. Un bon match de reprise donc.
Marquinhos : Positionné comme central droit, il n'a pendant un bon moment eu que des miettes à se mettre sous la dent, Angers attaquant surtout sur l'autre côté. Cela a peu à peu changé et le brésilien a dans l'ensemble largement répondu présent malgré quelques duels perdus. Il a notamment signé un bon retour dans la surface sur Fulgini et n'a jamais paru spécialement en difficulté. Avec le ballon, il a été propre mais a surtout été un danger constant sur les coups de pieds arrêtés et seconds ballons. Après une première tentative en première période, il a marqué d'une belle tête en fin de partie.
Ramos : Au coeur d'un système à trois défenseurs axiaux qui semblait taillé pour lui, il a dans l'ensemble rayonné et délivré une belle prestation. Sur les attaques placées d'Angers, il n'a rien laissé passer et a dans l'ensemble assuré sur les couvertures, gérant notamment bien Ninga qui partait vers le but. Il se loupe toutefois complètement sur l'occasion qui aboutit à la frappe de Cho sur le poteau en tentant une sortie sur laquelle il est trop lent et, plus généralement, la vitesse adverse l'a régulièrement perturbé. Avec le ballon, il a en revanche été au top en permanence, serein en toutes circonstances et clairvoyant pour ouvrir le jeu. Il a aussi su faire parler son jeu de tête pour doubler la mise d'un reprise décroisée imparable. Ses qualités sont toujours là, les doutes sur son réel niveau athlétique un peu aussi.
Kehrer : Relancé comme stoppeur gauche, il y a été bien plus à l'aise qu'arrière droit comme lors des précédents matches qu'on l'avait vu faire il y a quelques semaines. Plutôt à l'aise défensivement bien que régulièrement sollicité, il a surtout réussi un excellent retour en seconde période, l'arbitre se ravisant du penalty initialement sifflé alors qu'il s'agissait d'un excellent tacle de l'allemand en pleine surface. Avec le ballon, il a alterné le bon et le moins bon, mais a dans l'ensemble été plutôt juste dans ce domaine et, comme les deux autres défenseurs centraux, il aurait pu marquer sans un excellent arrêt du gardien adverse.
Hakimi : Positionné dans un rôle de piston droit qu'il connaît parfaitement, il n'a pas pour autant réussi à animer son aile de façon constante ni particulièrement qualitative. Il est certes impliqué sur l'ouverture du score mais c'est Mbappé qui fait les plus grosses différences. Offensivement, son entente avec Di Maria a été moyenne et ses partenaires ont régulièrement eu du mal à le trouver lancé. Danilo a réussi mais Hakimi a perdu son duel face au gardien. Dans l'ensemble, il n'a d'ailleurs pas toujours été très juste dans l'utilisation du ballon mais a en revanche bien tenu son rôle défensivement.
Bitshiabu l'a remplacé pour la fin de partie, tentant d'entrée une transversale osée. Il a ensuite été plus sobre dans une fin de match tranquille.
Bernat : Le latéral gauche espagnol était lui aussi relancé et il a du mal à se mettre en route, à l'image de premiers ballons timides et d'un retour un peu trop tardif sur Boufal. D'ordinaire si juste et intéressant avec le ballon, il a peiné à s'entendre avec ses coéquipiers et a eu bien du mal à jouer vers le but, passant en retrait plus que d'habitude. Le manque de soutien autour de lui ne l'a pas aidé mais il n'a pas vraiment réussi à animer son couloir pour autant.
Mendes l'a remplacé et il a vite montré l'écart de niveau entre les deux hommes. Inspiré techniquement, il a fait mal aux Angevins sur plusieurs montées et a enflammé son aile par moments.
Danilo Pereira : En l'absence de Verratti et Paredes, c'est lui qui tenait le rôle de sentinelle et il a livré une superbe prestation à ce poste qu'il connaît par coeur. Défensivement, il a été des plus utiles du début à la fin, récupérant des ballons de façon régulière grâce à sa lecture du jeu et son impact dans les duels, mais c'est surtout dans l'utilisation du ballon qu'il a su monter en puissance tout au long du match. Après une première période simple mais efficace, il a rayonné techniquement après la pause, se permettant quelques jolis gestes techniques et envoyant même Hakimi au but d'une superbe ouverture. Du très bon Danilo.
Dina Ebimbe : La surprise du onze de départ a, logiquement vu les circonstances, mis un peu de temps à entrer dans le match et il a surtout souhaité assurer sur ses premiers ballons touchés. Il a parfois un peu disparu de la partie, notamment en première période, et a dans l'ensemble eu mal à s'entendre avec ses coéquipiers, possiblement par manque de repères, mais il ne s'est jamais caché et son activité a été visible. Dans les duels, il n'a jamais lâché même après avoir été averti.
Michut l'a remplacé pour les 20 dernières minutes, une entrée poste pour poste en relayeur droit, et il a alterné le bon et le moins bon. Avant d'être expulsé pour un tacle pas maîtrisé bien qu'en partie involontaire, il avait montré de la qualité dans ses prises de balle mais aussi un peu de timidité dans ses passes et ses intentions avec le ballon. Cela allait mieux au moment où il a été sorti, une expulsion qui pourrait lui coûter cher à une période où du temps de jeu l'attendait.
Wijnaldum : Positionné en relayeur gauche mais parfois aussi vu à droite, le Néerlandais a mis encore une fois bien longtemps à se mettre en évidence et il a traversé la partie avec son habituel famélique volume de ballons touchés. Il n'a pourtant pas tout raté lorsqu'il l'avait dans les pieds, une bonne remise pour Di Maria par ci, une transmission intéressante vers l'avant par là, une frappe de peu à côté pour finir, mais le problème reste encore et toujours son poids très faible sur le scénario des matches.
Gueye l'a remplacé pour la fin de partie et il a immédiatement montré sa présence, avec un pressing qui paye d'entrée et une belle activité générale.
Di Maria : Positionné dans un rôle d'attaquant axial plus que d'ailier qui correspond peut-être désormais plus à ses qualités, l'argentin a d'ailleurs été assez peu inspiré lorsqu'il s'agissait de dribbler et bien plus quand il s'agissait de passer. En première période, ce sont surtout ses coups de pieds arrêtés qui ont fait vaciller le SCO avec deux énormes occasions issues de son pied gauche avant qu'il ne trouve Ramos pour le but du break. Sa patte gauche a continué de faire du bien par la suite et il a superbement trouvé Marquinhos sur le troisième but après s'être excentré avec intelligence. Dans un match facile, son sens de la passe a été précieux et il a répondu présent.
Simons l'a remplacé pour la fin de match et, en quelques ballons, il a su provoquer un avertissement et envoyé un bon centre au second poteau.
Mbappé : Mais que peut-on encore dire sur lui ? Même sans les deux autres stars de l'attaque, il porte son équipe et s'occupe de tout, à l'image de son but où il décroche, décale, accélère, percute puis conclut d'une frappe du gauche superbe. Très libre, décrochant aussi bien sur les côtés qu'au coeur du jeu, il a fait des différences énormes bien que très surveillé puisqu'il est par exemple entouré par quatre joueurs lorsqu'il provoque le corner aboutissant au deuxième but. Il s'est encore mis en évidence après la pause mais la réussite n'a pas été au rendez-vous malgré une exceptionnelle feinte de passe pour s'ouvrir le chemin du but. Son ouverture du score aurait mérité d'être le but du titre tant il a porté cette équipe, ce n'est probablement que partie remise vu son rythme en cette fin de saison.
