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ASSE/PSG (0-2) en cinq remarques

Publié le lundi 1 février 2016 à 14:14 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 2-0 à Saint-Etienne à l'issue d'un match plus équilibré que d'habitude. Retour sur la rencontre en cinq points.

Saint-Etienne a opposé une vraie résistance

C'est assez rare en L1 pour que cela soit souligné mais l'AS Saint-Etienne a opposé une réelle résistance au PSG, tant en raison de son agressivité que de son plan de jeu en 5-2-3 bien appliqué et parfaitement adapté à la composition du PSG. Avec les limités Matuidi et Stambouli pour aider le seul Motta à la construction, l'ASSE a pu boucler l'axe du milieu de terrain sans trop de souci et isolé les trois joueurs de devant du reste de l'équipe. En place défensivement, les Verts ont également su utiliser leurs deux joueurs de couloir pour faire mal aux Parisiens, particulièrement côté droit avec Malcuit qui a fait souffrir comme rarement Maxwell. Et si le PSG a trouvé la solution en seconde période, particulièrement suite à l'entrée d'un Verratti qui a su remettre son équipe en marche, il a aussi eu la confirmation que la défense à 5 utilisée actuellement par ses adversaires français était un système qu'il risque de recroiser à de nombreuses reprises vu les difficultés affichées. Pour autant, le 5-2-3 (ou 5-4-1) montre qu'il est dur de résister au PSG sur la durée, un mal déjà constaté par d'autres équipes utilisant d'autres systèmes en première partie de saison.

Une défense de jeunes qui tient la route

A Saint-Etienne, la défense du PSG était composée de quatre joueurs âgés de 23, 21, 20 et 34 ans, soit l'une des plus jeunes alignées depuis bien longtemps par le club parisien. La charnière centrale est même probablement la plus jeune alignée par le club parisien dans un match officiel et elle a pourtant largement tenu la route malgré un contexte compliqué : un stade bien chaud, une certaine tension sur le terrain et une équipe adverse remontée. Pire, c'est le plus vieux des quatre, Maxwell, qui a été le plus en difficulté. Avec un Kurzawa (23 ans) à la place du Brésilien comme l'avenir semble s'écrire, le PSG a aussi la preuve que son futur est déjà son présent, les joueurs alignés étant voués à rester encore un certain temps au club vu qu'ils sont tous sous contrat jusqu'en 2018 au minimum. 

Motta, le joueur-entraîneur ?

Si le concept de l'entraîneur-joueur existe depuis bien longtemps (mais se raréfie), il semblerait que Thiago Motta développe désormais celui du joueur-entraîneur et c'est même Laurent Blanc qui l'explique. Milieu de terrain en première période et pas du tout satisfait du jeu parisien, l'Italo-Brésilien de 34 ans a donc décidé de prendre les choses en main. Son coach raconte : « Les Verts nous posaient des problèmes sur les côtés, donc nos latéraux devaient rester dans les couloirs et on avait une charnière centrale très jeune (Kimpembe-Marquinhos). Thiago Motta, qui est un vieux lascar, a compris les choses. » Comprendre les choses, cela signifie reculer d'un cran et aller se placer entre les deux défenseurs centraux dès que le besoin s'en faisait sentir, tant dans les phases de relance que de construction. Avec l'entrée de Verratti et les deux latéraux plus hauts sur le terrain, le PSG avait parfois des airs de 3-4-3, rappellant d'ailleurs les phases offensives en 3-4-1-2 des débuts de l'ère Blanc, quand Motta venait entre les défenseurs centraux et Zlatan en n°10. Mais cette-fois-ci, c'est visiblement Motta qui avait décidé du système

Avec ses titulaires, Paris marque de suite

Le PSG n'est pas épargné par les blessures durant cet hiver 2016 mais il lui arrive parfois d'avoir ce qui ressemble à une équipe-type sur le terrain, au moins sur les phases offensives. De la 60ème minute quand Verratti est entré à la 73ème quand Lucas est sorti, le PSG alignait ainsi ses deux latéraux, ses trois milieux et ses trois attaquants considérés comme titulaires en ce moment, seule la défense centrale étant occupée par des joueurs habituellement remplaçants. Hasard, ou pas, Paris a alors immédiatement trouvé une solution par le biais d'une action construite, un domaine dans lequel il peinait énormément jusque-là. Mieux, la moitié de l'équipe est impliquée dans le but et six joueurs touchent le ballon entre le début de l'action aux 40m côté Paris à la fin dans les 6m adverses : Kimpembe, Matuidi, Verratti, Lucas, Aurier et Ibrahimovic. 

La chasse aux records continue

Avec cette nouvelle victoire, le PSG a égalé un record du championnat de France et battu un des siens, nouvelle preuve de l'impeccable saison que sont en train de réaliser les joueurs de Laurent Blanc. Avec 13 succès consécutifs, le PSG a fait mieux que la série de 12 réalisée entre la fin de saison 2013-2014 et le début de saison 2014-2015. Vu comme l'effectif a tourné en janvier avec les différentes coupes nationales, il faut d'ailleurs saluer la continuité parisienne et l'envie permanente de gagner.

L'autre record, celui qui n'est qu'égalé, concerne le championnat de France en général et le record de 32 matches d'affilée sans défaite du FC Nantes 1994/1995. Paris n'a plus perdu depuis le 15 mars dernier à Bordeaux (2-3) et obtenu depuis 29 victoires et 3 matches nuls, un parcours bien meilleur que celui des Nantais. Pour autant, le fait que le record parisien s'étende sur deux saisons quand Nantes l'a réalisé sur une seule devrait empêcher toute comparaison, les Nantais n'ayant pas renforcé leur effectif en cours de route comme les Parisiens. Pour ces derniers, la série sur la saison en cours monte donc à 23 matches, presque autant que les 26 réalisés par leurs prédécesseurs de 1985/1986. En revanche, si on ne fait pas de distinctions entre les saisons et les compétitions, le PSG reste sur 41 matches sans défaite dans les compétitions nationales. Et le vrai record est probablement celui-ci...


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