Aurier, le retour en grâce ?

2015, année difficile

Ce samedi, au coup d’envoi, Serge Aurier devrait être sur le terrain dans son couloir droit et ce n’est pas un événement mais presque. Il s’agira en effet du deuxième match de l’année avec le PSG pour le latéral droit. A la mi-avril. Son seul match avec Paris en 2015 reste aujourd’hui le PSG/Caen (2-2) qui avait décimé les troupes parisiennes dont Aurier, touché à la cuisse. Près de deux mois  après, il va donc rejouer, lui qui « aurait aimé participer » contre Saint-Etienne.

Alors qu’il ne joue pas, il a malgré tout réussi à être suspendu en Champions League suite à sa vidéo d’après Chelsea/PSG (2-2), quand il hurlait sa joie et expliquait à l’arbitre ce qu’il pensait de lui. Dimanche, dans le Canal Football Club, il est revenu sur ce passage : « Une erreur de jeunesse ? Je ne dirai pas ça. Aujourd'hui, j'ai acquis quand même de la maturité donc je ne vais pas chercher d'excuses. J’étais en tant que supporter, chez moi, et j’étais content. Je supportais mon équipe dans un moment difficile. »

Une deuxième finale à gagner

Des moments difficiles, il en a surtout connu avec Paris. Car en 2015, Aurier a déjà gagné un trophée, triomphant à la Coupe d’Afrique avec la Côté d’Ivoire en janvier. Et cette première victoire lui a donné faim : « J’ai déjà remporté deux trophées, si on compte le Trophée des champions (2-0 face à Guingamp), en attendant les autres qui se profilent. »

Pour lui, il n’est même pas question de participer à la finale de la Coupe de la Ligue, il a trop perdu de temps et est « surtout impatient de la gagner. » Il a même déjà oublié ce trophée des Champions auquel il n’avait pas participé, coincé sur le banc, puisqu’il évoque un « premier trophée de la saison » sur lequel il est « très important de se reconcentrer », trois jours à peine après la qualification en finale de la Coupe de France.

L'homme de la fin de saison ?

Alors que les problèmes semblaient s’amonceler pour l’Ivoirien, la blessure de David Luiz va finalement lui offrir du temps de jeu, Marquinhos libérant le poste d’arrière droit pour aller occuper l’axe. Si Van der Wiel va forcément jouer la Champions League à sa place, le calendrier démentiel du PSG va offrir à Aurier des possibilités dans les semaines à venir. De quoi gratter du temps de jeu avant de faire le bilan fin mai. C’est en tout cas ce qu’il confie ce matin dans l’Équipe : « On fera les comptes à la fin, je suis jeune (22 ans), je suis encore dans l’apprentissage. Je pense qu’il n’y en a pas beaucoup qui jouent à mon poste, à mon âge, dans les grands clubs. »

Alors que la prolongation de Gregory Van der Wiel tarde et semble s’éloigner à chaque sortie du Néerlandais, Aurier va revenir en pleine forme pour la fin de saison et peut viser une place de titulaire, au moins en L1. Contrairement à ses concurrents, il est frais, un bel avantage dans le sprint final. Et il est plus que temps pour lui de rattraper le temps perdu.

NB : Citations issues du journal l'Équipe.