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Bayern/PSG (2-0), les performances individuelles

Publié le jeudi 9 mars 2023 à 3:38 par Philippe Goguet
Le PSG s'est incliné 2-0 contre le Bayern en huitièmes de finale retour de la Champions League dans un match qui lui a échappé en seconde mi-temps après une première période équilibrée. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Donnarumma : Fautif lors du match aller, le gardien italien n'a rien à se reprocher cette fois-ci et il a réussi quelques arrêts importants, notamment sur une frappe de près de Musiala à 0-0 et une autre en toute fin de partie pour éviter la raclée. Entre les deux, dur de le pointer du doigt sur les buts encaissés, même les refusés, et il n'a eu qu'une erreur dans la relance avec un ballon rendu. 

Danilo : Que ce soit dans l'axe droit durant la majeure partie du match ou durant les 10 minutes qu'il a jouées axe gauche, le Portugais a dégagé une grande impression de solidité dans l'ensemble. Jamais vraiment mis en danger par Choupo-Moting sur lequel il a signé un retour épatant dans la surface, il a logiquement été un peu plus en difficulté face au très vif Musiala, sans être ridicule pour autant. Sa présence dans et autour de la surface aura fait du bien toute la partie. Avec le ballon, il a assuré avant tout mais n'a vraiment pris aucun risque.

Ramos : Dans un match à forte pression, l'Espagnol ne s'est jamais caché et il a même été le Parisien le plus dangereux du second acte avec deux têtes puissantes sur corner, signe de sa volonté intacte d'y croire jusqu'au bout. Défensivement, il a également signé une belle partie, surtout en seconde période, et il a fait du bien par quelques interventions tranchantes. C'est finalement presque dans la relance, sous pression en première période, qu'il a été le plus quelconque.

Marquinhos : Finalement bien là après un échauffement chaotique, le capitaine n'a pu tenir qu'une demi-heure avant de renoncer. Il avait jusque-là signé un début de partie plutôt intéressant, notamment par sa capacité à accompagner les actions. Défensivement, il n'avait pas vraiment été sollicité.

Mukiele l'a remplacé et s'est vite retrouvé dans l'ambiance du match avec des interventions compliquées à effectuer. Il s'en est plutôt bien sorti durant les 15 minutes jouées.

Bitshiabu l'a remplacé à la mi-temps et s'est logiquement positionné dans l'axe gauche pour sa première en Champions League. Il n'est pas paru impressionné sur ses premiers ballons et a dans l'ensemble tenu son rang, notamment défensivement. C'est avec le ballon qu'il a pris le plus de risques, il a pu se rattraper tout seul sur sa première erreur, cela a été plus compliqué avec Verratti sur la seconde.

Hakimi : De retour dans le onze de départ, le Marocain n'était clairement pas à 100% et cela s'est vu dans son duel face à Davies. Le Marocain a plutôt bien géré le Canadien lorsque ce dernier était arrêté mais l'histoire était différente quand il était lancé. D'un point de vue offensif, le match de Hakimi a dans l'ensemble été assez pauvre, malgré un bon passage en première période. Tous ses appels n'ont pas été récompensés mais ils sont devenus de plus en plus rares avec le temps. A son crédit, un bon pressing sur Sommer qui donne la plus grosse occasion parisienne de la double confrontation.

Nuno Mendes : Opposé au très dynamique Coman, le Portugais a mis un peu de temps à entrer dans son match puis a su se montrer au niveau dans l'ensemble, à défaut d'être dominant face au virevoltant ailier français. Il a aussi signé un gros retour défensif en fin de partie mais c'est plus son apport offensif qui peut être questionné, avec de rares montées, et une incapacité à faire la différence balle au pied comme il sait si régulièrement la faire. Privé de l'atout de sa vitesse un peu trop souvent, il a peiné à faire des différents malgré son centre en retrait pour Messi en bonne position.

Bernat l'a remplacé pour la fin de match et il n'a pas eu le temps de faire grand-chose sur une pelouse qu'il connaît très bien.

Verratti : Après plus de dix ans à jouer avec le feu au pressing, l'Italien s'est brûlé au pire des moments pour son équipe, perdant un ballon imperdable qui allait sceller le match. Celui perdu à 80m de son but sur le second but est moins grave mais malheureusement aussi caractéristique de son match, dans l'ensemble très insuffisant. C'est bien le mauvais Verratti de 2023 qui était sur le terrain, avec trop de passes longues ratées pour quelques rares réussites, des duels perdus à la pelle, beaucoup de tacles pour tenter de récupérer des ballons et des difficultés à ordonner le jeu parisien. Plus gênant, le milieu insaisissable pour les équipes adverses ne semble plus exister, désormais pataud et trop facilement dépossédé du ballon. 

Vitinha : Il restera à jamais cette occasion énorme qu'il rate comme toutes les autres qu'il a eues depuis le début de saison, le Portugais ayant bien mal choisi son match pour ne pas ouvrir son compteur buts. Mais tout le reste de son match est à revoir également. Complètement dominé dans les duels, présent à la récupération seulement sur quelques seconds ballons, pas du tout inspiré dans son jeu de passes avec une volonté permanente de jouer vers l'arrière, il a en plus montré un déchet technique inhabituel le concernant qui font sérieusement douter de sa capacité à devenir un milieu de niveau européen.

Ekitike l'a remplacé et a signé une entrée ratée, ce qui n'est guère étonnant pour un joueur à la cave depuis des semaines.

Fabián Ruiz : Le relayeur gauche parisien a signé un excellent début de partie, à la fois présent pour défendre son camp jusque devant sa surface et en vue dans la moitié de terrain adverse avec quelques très bonnes passes pour Mbappé et Mendes. Ce début de partie va peu à peu passer au second rang et c'est un joueur sans impact, pas assez appliqué techniquement et en difficulté sur la plupart des phases du jeu qui a pris la suite, notamment sur toute la seconde période qu'il a traversée comme une ombre. Peut-être avait-il surestimé ses forces en début de partie où son intense activité faisait beaucoup de bien, mais comme Paris, il n'a pas tenu dans la durée. 

Zaïre-Emery l'a remplacé en fin de partie et il a apporté un punch manquant et qui a fait du bien. Prises de balle vers l'avant, courses balle au pied, le jeune milieu a reveillé le PSG et confirmé que le futur passait par lui. 

Messi : S'il est dur de tout lui mettre sur le dos dans une équipe qui était aussi peu inspirée offensivement dans l'ensemble, l'Argentin n'a pas su réveiller ni connecter ses partenaires dans l'ensemble. Surveillé de très près et parfois même rudoyé par ses adversaires, Messi a eu bien du mal à se mettre dans le sens du but et n'a jamais réussi à trouver Mbappé. C'est finalement via ses deux très bons corners pour Ramos qu'il a été le plus dangereux, ce qui fait peu à l'heure du bilan.

Mbappé : Les promesses des premières minutes n'ont finalement pas été tenues et c'est un non-match qu'a signé l'attaquant français. Servi dans des situations impossibles la plupart du temps et constamment serré de près, il n'a jamais réussi d'exploit qui aurait pu permettre à son équipe de croire au miracle. Et s'il a rarement été bien trouvé, il n'a pas non plus spécialement brillé avec le ballon, à l'image des duels livrés face aux défenseurs adverses. Coupé du reste de son équipe par l'excellent plan de jeu adverse, il s'est finalement énervé seul dans son coin. Triste fin de saison européenne pour celui qui avait tellement porté son équipe jusque-là.


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