Retour sur les prestations individuelles des joueurs parisiens à Bordeaux.
Sirigu : Ridicule au pied, battu entre ses jambes sur le troisième but, c’est à se demander ce que l’Italien travaille aux entraînements. Quelques arrêts sur des tirs cadrés, hélas parfois repoussés dans l’axe, ne rachètent pas une prestation par ailleurs facultative. Le niveau pénalisant de Sirigu constitue l’un des principaux motifs d’inquiétudes pour le sprint final parisien.
Van der Wiel : Encore un joueur pas au niveau des enjeux ce soir. Le Néerlandais avait pourtant soufflé mercredi et il avait exprimé sa déception d’avoir débuté sur le banc. Il n’a pas vraiment apporté la réponse appropriée sur le terrain, constamment en difficulté dans son couloir et averti pour un tacle mal contrôlé face à Khazri. Extrêmement inquiétant.
Thiago Silva : Au global, il a été l’un des rares à tenir son rang, avec un total impressionnant de 12 dégagements effectués et une grosse présence dans les airs tout du long. A une action près, et pas des moindres puisqu’il est battu par Sané de la tête sur le premier but. Fébrile ensuite pendant quelques minutes mais il s’est repris, sans pouvoir éviter que le train parisien ne déraille.
David Luiz : Le héros de Stamford Bridge a dû quitter ses coéquipiers dès la 38ème minute sur une blessure à la cuisse. Peu inquiété auparavant, si ce n’est sur une interception haute loupée qui a permis à Thielin de partir en contre. Camara l’a remplacé et il s’est d’abord montré au niveau avant de se mettre au diapason de ses coéquipiers en étant inutile sur les buts.
Digne : L’autre raison des gros problèmes parisiens dans le jeu sur les côtés, avec son homologue tatoué du côté droit. Un niveau pénalisant tout du long, puisqu’il n’a jamais su apporter le danger et beaucoup de situations bordelaises sont venues de son couloir. Risible jusqu’au bout puisque lui et Cavani s’organisent mal sur le 3ème but, laissant partir Mariano dans leur dos.
Thiago Motta : L’Italien était cuit suite à ses 120 minutes disputées mercredi et ça s’est vu puisque l’axe de la défense a été exposé sur les contres bordelais et il a bêtement été averti pour contestation, signe de son manque de lucidité. A contrario, il a plutôt bien orienté le jeu parisien jusqu’à la 60ème, comme sur ce caviar pour Ibrahimovic en première période, et sa sortie au profit de Cabaye, qui n’est resté que 10 minutes sur le terrain, le temps de se blesser au genou et peut-être d’aggraver le problème en revenant dans le jeu. Cavani l’a remplacé pour pousser suite au but du 2-1 de Bordeaux : il n’a rien fait de bon avec ses six ballons disputés et il fait semblant de revenir sur le troisième but girondin, rageant.
Verratti : Il est difficile d’en vouloir à l’Italien, héroïque à Chelsea et qui était sorti carbonisé à Londres, mais il a été très effacé ce soir. Quelques rares bonnes ouvertures ne rachètent pas une prestation discrète, avec seulement 59 ballons touchés (un très faible total pour lui) et aucune emprise sur le rythme du match. Egalement averti pour une faute sur Yambéré.
Rabiot : On attendait le jeune relayeur parisien pour son jus, et il en a apporté avec par intermittences. Il a été l’auteur de plusieurs remontées de balles intéressantes en première période mais on l’a moins vu après le repos. Sur le deuxième but, sans doute surpris par l’action, il est bizarrement placé et il couvre Khazri qui marque de la tête au second poteau. Inégal.
Lavezzi : L’Argentin a apporté sa percussion dans la profondeur avec des appels incisifs, un des rares facteurs de dangers dans le jeu parisien. Il a obtenu un pénalty sur l’un d’eux et il aurait même pu en gratter un autre en début de seconde période, au duel avec Sané. Mais c’est forcément sa double occasion de la 72ème qu’on retiendra puisqu’il manque (encore) un but tout fait. Très inefficace, il est décidément difficile de compter sur lui actuellement.
Pastore : Le meilleur Parisien dans le jeu, le seul à créer le danger sur ses prises de balle malgré le peu de mouvement autour de lui et il été constant malgré ses 116 minutes épiques de mercredi. Passeur décisif sur le premier but d’Ibrahimovic d’un ballon bien disputé de la tête. Il est passé relayeur en fin de match et il a eu plus de mal pour défendre à ce nouveau poste.
Ibrahimovic : On l’a peu vu dans le jeu avec seulement 21 ballons disputés, si ce n’est sur des duels aériens disputés face à la physique défense bordelaise. Mais il a plus que fait le boulot avec un doublé, plein d’opportunisme sur le premier but et avec application d’un pénalty bien tiré sur le deuxième. Malgré un face à face raté avec Carrasso en première période, cela aurait dû suffire à ramener au moins un point mais ses coéquipiers en avaient décidé autrement.
Iaro
