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Chelsea/PSG (1-2), les performances individuelles

Publié le jeudi 10 mars 2016 à 1:33 par Iaro
Le PSG est allé s'imposer 2-1 à Chelsea dans une rencontre en deux temps. Retour sur les performances individuelles des joueurs parisiens, au cas par cas.

Trapp : Encore plus que le match aller, ce retour à Stamford Bridge s'annonçait comme un véritable test pour l'Allemand. Déjà très bon au Parc des Princes, il a récidivé à Londres, ne craquant qu'une fois sur le but de Diego Costa sans que sa responsabilité ne soit engagée. On aurait pu croire qu'il était empreint de fébrilité quand il n'est pas parvenu à capter un tir Diego Costa juste avant la mi-temps mais il a complètement balayé les doutes par ailleurs, avec des arrêts déterminants et notamment une double parade superbe devant Willian et Hazard juste avant le but de la victoire. Un match complet et très réussi. Il ne lui reste plus qu'à emmener Paris en demi-finale pour pleinement justifier son arrivée cet été.

Marquinhos : Le Brésilien était à nouveau le titulaire côté droit pour défier le meilleur ennemi européen du PSG. Si les siens avaient embrassé la fameuse philosophie ambitieuse dans le jeu de leur coach, les latéraux du PSG avaient toutefois visiblement pour consigne de ne pas trop se projeter. En conséquence, le jeune apprenti latéral droit parisien a parfaitement muselé le Belge Eden Hazard, peu en vue avant de sortir sur blessure. Bien placé et alerte sur tous les ballons chauds, c'est lui qui dégage quand Trapp repousse le ballon dans une zone chaude, et c'est encore lui qui bloque Willian après la meilleure occasion de Chelsea en seconde mi-temps. Propre et fiable de bout en bout mais est-ce vraiment une surprise ?

Thiago Silva : Le héros de la qualification de la saison passée a livré un gros duel avec Diego Costa pendant 65 minutes, avant que l'attaquant de Chelsea ne quitte les siens sur blessure. Une victoire par KO pour le capitaine acquise en ayant laissé filer quelques rounds, l'imposant attaquant Brésilo-Espagnol le déposant deux fois dans l'axe sur des bons dribbles, y compris sur l'action du but. On ne peut donc pas parler de match parfait pour le Monstre du PSG, mais il a comme souvent été très précieux par son sens du placement, sa capacité à défendre debout et ses innombrables dégagements (9, record du match et de très loin) dans les moments chauds.

David Luiz : On l'attendait beaucoup au duel en direct avec Costa mais c'est finalement son compère de l'axe qui s'y est collé la plupart du temps et l'ancien de Chelsea, lui aussi mémorable l'an dernier à Stamford Bridge, l'a parfaitement complété. Après une première période où il s'est parfois loupé dans ses interceptions et a concédé quelques actions, il s'est montré bien plus concentré, a joué sans fioritures et a fait preuve d'aisance pour varier la relance. Il a donc lui aussi livré une très belle copie, d'autant plus quand on sait les difficultés du milieu parisien en deuxième moitié de première mi-temps. Avec de très gros "blocs", comme face à Diego Costa peu après la mi-temps, et des interceptions salutaires (5, là encore record du match), il a encore bien contribué à jouer un mauvais tour à son ancien club.

Maxwell : Comme Marquinhos, la dernière pièce du puzzle brésilien de la défense du PSG s'est peu livré dans son couloir. Il faut dire qu'il avait le plus grand danger de Chelsea proche de lui avec un Willian qui venait souvent dans sa zone, mais la morphologie de la copie rendue par le chevelu de Chelsea valide l'idée d'une prestation réussie par "Max". En effet, à part sur un gros rush en début de deuxième mi-temps, le Brésilien (encore un) a surtout été dangereux quand il a dézoné, un signe que le latéral gauche parisien a bien tenu son côté. Quant à son réel adversaire direct Pedro, on l'a encore moins vu. D'un point de vue offensif, si Maxwell a été très actif offensivement samedi contre Montpellier, il a cette fois attendu que la messe soit dite pour se montrer dans le camp adverse. A l'image de ses coéquipiers de la ligne arrière, il s'est montré sérieux et sans bavure.

Thiago Motta : L'Italien est à la peine depuis plusieurs semaines et beaucoup attendaient de savoir si l'"ADN" du jeu du PSG était en gestion ou plutôt en souffrance dernièrement. Sa première mi-temps a progressivement glissé du moyen au cauchemardesque, les milieux adverses l'étouffant progressivement à la relance et c'est bien lui qui perd le ballon plein axe sur l'égalisation des locaux. Symbole du pressing désordonné du PSG pendant la pire période parisienne du match, il s'est repris en deuxième période, également grâce à une pression de moindre intensité de Chelsea. Surtout, il a contribué à délivrer son camp d'une passe lumineuse, qui a fusé en une touche de balle pour Di Maria dans la profondeur pour le 2-1. Cela rachète un peu sa prestation, mais ça ne clôt pas le débat sur ses capacités du moment quand l'intensité monte d'un ou deux crans.

Rabiot : Le jeune relayeur parisien était la grosse surprise du onze parisien, et il a renvoyé l'ascenseur à son coach. D'abord en hibernation lors des premières minutes, comme sur cette relance totalement ratée qui a offert à Chelsea sa première opportunité dès la 2ème, il s'est bien repris et a même été très précieux de par son abattage et son sens du placement, matérialisé par le nombre de seconds ballons qu'il a intercepté ou dégagé en première mi-temps. En clair, avant le repos, il a plus fait pour le PSG sans ballon que ses deux partenaires du milieu réunis. Encore un peu tendre au retour des vestiaires, il a vite remis le bleu de chauffe avec une seconde mi-temps du même acabit et une passe lumineuse pour Ibrahimovic à la 62ème. Il lui reste maintenant à gagner en constance tout au long du match pour s'imposer comme davantage qu'un recours lorsque les tauliers sont en délicatesse. Et on en oublierait presque que c'est lui qui a ouvert le score, après un bon appel au second poteau à la 16ème...

Matuidi : Le marathonien du PSG, longtemps incertain, était finalement bien présent dans le onze de départ. Au vu de sa prestation, on pourra légitimement se demander si celle-ci était vraiment indispensable, tant l'international français à peiner à se rendre utile dans son registre d'ordinaire si précieux dans ce type de matchs. L'ancien de Saint-Etienne n'était probablement pas à 100% de ses moyens et il faut donc être indulgent mais il a rendu une copie très pâle, sans intérêt dans tous les compartiments du jeu. Tout juste quelques relais en position haute avec Ibrahimovic ou Di Maria viennent égayer un match un peu triste. Comme ses coéquipiers du milieu de terrain, il a été averti sans que cela n'ait de conséquence pour les quarts de finale. Van der Wiel l'a remplacé à la 88ème minute.

Di Maria : L'Argentin a beaucoup dézoné pour gêner les Londoniens dans toute la largeur et ses déplacements incessants ont été un poison constant. Présent dès la première situation parisienne d'un bon tir, c'est lui qui décale Ibrahimovic pour l'ouverture du score, et il a multiplié les bonnes ouvertures entre le défenseur central et le latéral tout du long. Sans ballon, il a été précieux pour apporter du surnombre au milieu à ses partenaires, et il s'est montré décisif en étant l'auteur du centre qui a mis Ibrahimovic sur orbite pour le 2-1. Hyper-disponible avec ses 118 ballons disputés en 81 minutes, il a connu du déchet mais c'est la conséquence logique de son activité. Un Cavani comme souvent peu impliqué dans le jeu l'a remplacé pour les dix dernières minutes.

Lucas : Le Brésilien était encore dans le onze de départ, validant définitivement l'approche joueuse de son entraîneur et l'ancien de Sao Paulo l'a, lui aussi, bien rendu à son coach. Il a plus ou moins repris le rôle dévolu à Cavani jusqu'à il y a peu, puisqu'il a beaucoup évolué en rupture mais en y ajoutant une justesse technique et un dépassement de fonction salutaires. Très précieux dans le jeu pour remonter le ballon, il a énormément tenté de par ses dribbles, avec un déchet pour le coup très limité. Présent sur plusieurs situations parisiennes, comme ce centre pour Ibrahimovic sur lequel il s'arrache bien en fin de première mi-temps, il a laissé sa place à Pastore pour quinze minutes à l'issue d'un très bon match. L'Argentin a contribué à faire courir Chelsea en fin de match, sans apporter d'éclat particulier par ailleurs.

Ibrahimovic : Le Suédois avait mis le feu aux poudres la veille du match en conférence de presse et il a largement assumé ses propos en étant le grand bonhomme du PSG. On l'attendait maître de ses nerfs et décisif, il a répondu présent dans les deux domaines. Il a même personnifié un réalisme qui a si souvent manqué à Paris dans les grands rendez-vous européens ces dernières années, l'empêchant d'aller plus loin que les quarts de finale jusqu'à lors. C'est bien simple, Paris a eu trois occasions, et si le Suédois a été contrarié par une bonne sortie de Courtois sur la dernière, c'est bien lui qui sert Rabiot sur un plateau de près pour l'ouverture du score, et c'est encore lui qui conclut du plat du pied après un bon appel pour le 2-1. En outre, ses conservations de balle et ses décrochages ont fait beaucoup de bien, validant complètement son match plein. Alors même qu'il a peut-être définitivement enterré son image de loser des matchs couperets de C1, son président a avoué son souhait de parler avec son agent. Un signe des temps qui en dit long...


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