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Comment jouer sans Mbappé, Icardi, les gardiens, son bilan, etc, Pochettino avant Lorient/PSG

Publié le mardi 21 décembre 2021 à 19:31 par Fouzia
Avant de disputer son dernier match de l'année civile, l'entraîneur du PSG Mauricio Pochettino était en conférence de presse ; et il a fait un tour d'horizon de l'actualité parisienne : les joueurs, le fond de jeu, son bilan, etc.

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Comment prépare-t-on le dernier match de l'année ? 

« (Il plaisante) On se croirait à Doha, au Qatar, ici tellement il fait chaud à l’intérieur (du camp des Loges) alors que dehors il fait très froid. On dirait un sauna. (Il reprend) Je crois qu’il est important de bien finir (avant la trêve). Ce sera un match difficile contre Lorient, comme toujours en Ligue 1. Il faut bien terminer l’année et remporter les trois points. Mais nous savons très bien que ce ne sera pas facile. »

On a vu pas mal de jeunes face à Feignies Aulnoye (en 32e de Coupe de France, victoire 3-0)  avec Xavi Simons, Edouard Michut, El Chadaille Bitshiabu. Va-t-on en revoir demain ?

« C’est très important pour les jeunes d’avoir l’opportunité de jouer et de partager du temps de jeu avec les joueurs plus expérimentés en match officiel. La Coupe de France est évidemment une compétition importante, mais elle permet aussi de faire ce genre de mix. Nous avons des talents incroyables au centre de formation que nous nous devons utiliser. C’est l’identité du club. Nous espérons qu'avec le temps, nous pourrons, au fil des saisons, en ajouter davantage. »

Le mot de la fin ?

« C’est important de profiter de la vie. Nous traversons une époque difficile avec cette pandémie mais je veux souhaiter (Il termine en français) “Joyeux Noël et bonnes fêtes à tout le monde” »

EN CONFÉRENCE DE PRESSE

Kylian Mbappé est suspendu pour le match contre Lorient, comment faire pour le remplacer ?

« Marco Verratti aussi est suspendu… En tout cas, nous ne parlons jamais de “remplacer” ; mais toujours de trouver le bon équilibre pour l’équipe, celui qui nous permettra de libre une bonne prestation et de nous rapprocher de la victoire. Ce genre de situations arrive tout le temps. Que ce soit à cause de blessures ou de suspensions, nous aurons toujours des joueurs qui manqueront à l’appel ou seront indisponibles. Ce qui est clair, c’est que nous avons les joueurs qu’il faut pour atteindre cet équilibre et viser la victoire. »

Mauro Icardi a enchaîné deux matchs consécutifs pour la première fois depuis le mois d'août. En quoi est-il important dans votre effectif ? Par quelles caractéristiques se démarque-t-il dans ce collectif ?

« C’est évident qu'il n'a peut-être pas participé autant qu’il l’aurait pensé ou que nous l’aurions souhaité, en raison de circonstances diverses et variées. Mais comme je le dis toujours, tous les joueurs sont importants, en l'occurrence Mauro également, dans l'équilibre d'un groupe. Les caractéristiques de Mauro font de lui un joueur de surface, qui tire et marque des buts. C’est un profil de joueur indispensable dans tout effectif. Et je persiste à dire que les équipes ne sont pas constituées de 11 joueurs ,mais d'un effectif qui doit être équilibré ; et dans ce cas précis, Mauro participe à cet équilibre de groupe. »

Quel bilan faites-vous de l'année 2021 ? Quel est votre meilleur souvenir et votre moins bon ? Espérez-vous avoir comme cadeau de Noël la prolongation de Kylian ? 

« Je crois qu’on s’apprête à jouer notre 61e match depuis notre arrivée en janvier. C'est une année civile où nous allons jouer notre 61e match à Lorient, durant laquelle nous avons vu de très belles choses, où l'adaptation a été bonne je trouve. Pour diverses raisons, il faut distinguer les six premiers mois des six derniers, ce furent deux étapes très différentes compte tenu des circonstances. Mais je crois que (le bilan) est positif. Positif tout d’abord du fait de la (bonne) adaptation des premiers mois, d’une (meilleure) connaissance de ce nouveau club, même si je le connaissais déjà ; et un peu plus tard, du lancement d’un nouveau projet l’été dernier. 

Le meilleur souvenir reste ma signature, avec toute l’excitation liée à l'arrivée dans un nouveau club, un club que j’aime, où j’ai joué, un club avec une histoire formidable et des supporters incroyables. C'est ça mon meilleur souvenir, ma signature. Et j'espère que nous pourrons atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. Ma signature est l'un de mes meilleurs souvenirs, mais j’espère que le meilleur reste à venir, l'année prochaine.

Le plus mauvais souvenir ? Les mauvais souvenirs ne sont pas les pires. Les pires souvenirs sont ceux qui concernent les problèmes de santé des personnes. Ca paraît un peu utopique mais nous vivons au cœur d’une pandémie, et je crois que les mauvais souvenirs sportifs ne sont jamais les pires souvenirs. Ils ne nous affectent pas au quotidien. Les pires choses sont dûes à cette pandémie qui nous a obligé à changer notre manière de vivre, et qui fait tellement de mal à nos êtres chers, et que nous avons vécue dans notre propre chair. »

Après ce match à Lorient, la trêve hivernale sera exceptionnellement courte. Savez-vous déjà comment vous allez la gérer ? L’avez-vous anticipée ? Y a-t-il des joueurs qui auront le droit de revenir un peu plus tard que d'autres ?

« Aujourd'hui nous avons communiqué aux joueurs la date de retour après cette année de pandémie, comme on disait, où le calendrier des compétitions de ces derniers mois a été très, très chargé pour nos joueurs. Le PSG est un club spécial qui compte 90-95 % de joueurs internationaux. 

Compte tenu de ce calendrier chargé et de notre satisfaction quant à notre manière de travailler jusqu’ici, nous avons décidé de reprendre le 1er janvier. Les joueurs quant à eux, surtout les sud-américains, mais les européens aussi, auront la possibilité de passer le réveillon du 31 en famille, ceux qui seront sur place le 31 et les autres aussi. Tout le monde aura la possibilité de vivre ce moment en famille et de récupérer pendant sept à huit jours, avec un plan de travail quotidien spécifique à chacun. C’est le deal et tout le monde devra être prêt pour le 3 janvier, pour jouer à Vannes. Toute l’équipe devra être disponible et dans les meilleures conditions pour jouer le 3 janvier.

La confiance est totale, l’ambiance de travail est très bonne, le groupe est uni et c’est sa responsabilité de revenir dans la meilleure forme pour pouvoir aller à Vannes, gagner et se qualifier pour le tour suivant. »

L'alternance des gardiens les satisfait-elle ? Comptez-vous garder le même système jusqu'à la fin de la saison ?

« Je crois que ce mode de fonctionnement se déroule correctement. Après, ça dépend aussi des moments. Dans ce genre de situation, on passe par différentes phases : les difficultés, la compréhension, l’entente, l’épanouissement, la déception… Aujourd’hui, après cinq mois de travail commun, je trouve qu'il y a une bonne entente, une bonne compréhension de la situation et que la concurrence est bonne, bénéfique, saine. Il y a un très bon état d'esprit à l'entraînement et en compétition. Je pense que ça profite à l’équipe et contribue à notre niveau actuel. Quand on prend ce genre de décisions, il y a toujours un point d'interrogation sur le résultat. Mais je trouve que ça s’est bien passé et qu’il faut féliciter les gardiens, tous les gardiens, parce qu’ils ont accepté cette situation et montré beaucoup d’empathie entre eux. Ca ne peut que relever encore davantage leur niveau. »

Quand Mbappé n’est pas là, le PSG manque un peu de jeu en profondeur, ce que Neymar peut apporter aussi habituellement mais il n’est pas là. Comment combler ça demain ? Avec Di Maria ou Messi ?

« C'est vrai que nous avons besoin de construire et peut-être progresser sur le terrain d'une autre manière. Ça peut aussi nous aider à envisager le jeu d'une façon différente. Quand on a Kylian ou Neymar sur le terrain, c’est vrai que le premier réflexe est souvent la profondeur parce que ce sont des joueurs qui peuvent la proposer, surtout Kylian qui a cette capacité à prendre la profondeur dans le dos des défenseurs adverses.

Sans Kylian, cela nous permettra aussi de construire plus, de respecter les étapes de construction du jeu parce que nous avons les joueurs capables de le faire, des joueurs de qualité qui peuvent imposer un rythme différent. Ce sera aussi un bon test pour l'équipe, pour proposer une autre animation offensive. 

C’est une bonne question en tout cas. Ça rappelle que parfois on se précipite un peu en lançant trop rapidement le jeu, et en construisant beaucoup moins quand il y a des joueurs comme Kylian sur le terrain. En l'occurrence, comme ni lui ni Neymar ne seront là, nous devons prendre beaucoup plus le temps de construire le jeu, avec des circuits de passes beaucoup plus courts. »

Concernant le retour des sud-américains, s’ils reviennent le 2 janvier, pourront-ils être à Vannes le 3 ?

« Oui, c’est possible. On ne parle pas de tant de jours que ça, mais de jours où ils devront s'entraîner. Je pense que l’équilibre (programmé) entre repos et entraînement leur permettra de revenir dans la forme nécessaire pour être disponibles. Ensuite, ce sera à moi de décider qui fera le déplacement, qui sera dans le groupe ou non. Certains qui seront rentrés le 1er (janvier) ne voyageront peut-être pas, idem pour ceux rentrés le 2. Nous verrons ce que nous déciderons. 

Les jeunes vont aussi continuer à s'entraîner avec nous. Ce sera l’occasion, comme en Coupe de France à Valenciennes, de leur redonner une chance et de leur offrir un peu de continuité, à la fois à l'entraînement mais aussi en match pour qu’ils puissent accumuler de l'expérience. »

Quel visage pensez-vous que le PSG aura en 2022 sur le terrain en termes de jeu  ?

« Le premier objectif sera toujours de gagner. Ensuite, il faut faire en sorte que les performances correspondent esthétiquement à ce que nous aimons, à ce qui plaît au Paris Saint-Germain. Et comme on le disait, c’est une question de temps et de construction. Mais il est évident que l'objectif est toujours de gagner et gagner d'une manière esthétique qui nous donne satisfaction. C’est ça la priorité et nous espérons y arriver. »

Après Lorient, ce sera le début du mercato d'hiver. Doit-on s'attendre à avoir beaucoup de mouvements cet hiver au PSG ?

« Pour le moment, nous n’en avons pas parlé. Nous allons évidemment nous réunir après le match contre Lorient ; et nous prendrons bien sûr les décisions qui nous semblent les plus appropriées pour nous renforcer et obtenir les victoires et les résultats souhaités.»

Avec les suspensions, le match de demain sera-t-il l’occasion de confier les clés du camion aux jeunes ?

« Je pense que le plus important est de trouver un équilibre. Ce n’est pas forcément le moment de donner beaucoup de responsabilités aux jeunes dans des matchs compliqués. Nous devons d’abord être vraiment sûrs qu’ils pourront les assumer, et ne pas échouer. Et pour cela, ils ont besoin de temps, de partager le vestiaire avec les autres joueurs. Ensuite, ce sera à nous de trouver le bon moment. Pour l’instant, le fait de les impliquer de nouveau leur offre déjà beaucoup d’expérience mais c’est sûr qu’avec le temps, ils y arriveront. Quand ils seront prêts et que nous jugerons le moment opportun, c’est évident qu’ils auront leur chance de jouer. Mais concernant demain, nous avons des joueurs qui n'ont pas joué en Coupe et qui font leur retour en forme. Nous verrons si nous pouvons intégrer des jeunes aussi. »

Après un an, quelle différence voyez-vous en la Ligue 1 et un championnat comme la Premier League ?

« Je pense que le football anglais a une grande avance au niveau organisationnel. Ça fait très longtemps que la Premier League est un produit qui a su se développer à travers le monde. C’est qui lui donne un avantage sur toute l’Europe, quel que soit le championnat, qu’il s’agisse de la France, de l'Italie, de l'Espagne ou de l'Allemagne. C’est là que réside la première grande différence : en termes de business, la Premier League est devant toutes les autres ligues européennes. 

Par exemple, la Premier League ne permet pas qu’un stade soit vide en raison d'un accident de la circulation, ce n’est pas une bonne image à donner au monde de ne pas jouer dans un stade plein. Si la foule est en retard à cause d'un problème de trafic, le match est retardé d'une demi-heure pour donner une bonne image (du football). Je crois que la Premier League a une très bonne gestion de ces sujets. 

Après, on peut aussi parler de tactique, d’aspect footballistiques, mais au niveau organisationnel, c'est cet écart dont les autres championnats européens ont aujourd’hui conscience qu’ils doivent réduire. Pour moi, c’est la plus grande différence qui fait que la Premier League est devant toutes les autres en Europe, même si ça ne tient pas qu’à ça. 

Il faut aussi noter qu’au moment du Boxing Day (26 décembre) ou du Nouvel An (1er janvier), les seuls matchs disponibles se jouent en Angleterre. Maintenant on commence à en voir en Espagne et dans d’autres pays, le 31 décembre ou le 1er janvier. Mais l’Angleterre a toujours proposé ce produit de très grande qualité à une période où au niveau familial, c’est le moment de se retrouver mais aussi de partager. Donc pouvoir regarder du football un 1er janvier ou un 25-26 ou un 28-29 décembre, ça focalise l’attention du monde entier. Je ne pense pas qu’il y ait une seule famille qui ne regarde pas de football à cette période. C’est quelque chose qui donne un sentiment d’appartenance. On admire aussi ce produit qui s’appelle “Premier League” par empathie pour le fait de jouer à ces dates. 

Joyeux Noël et bonnes fêtes ! »


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