Le PSG qui va affronter le Shakhtar Donetsk promet d'être assez inédit vu le turnover et les absents, offrant des perspectives aux présents, la possibilité de voir un PSG au jeu différent ou encore le premier jugement d'Adrien Rabiot par le public parisien.
Equipe mixte pour match sans enjeu
Laurent Blanc l'a d'ores et déjà annoncé, il va faire tourner son équipe pour ce dernier match de poules qui n'a aucun enjeu sportif pour son équipe et la mise au repos la plus symbolique concerne bien évidemment le capitaine parisien Thiago Silva, utilisé à tous les matches jusque là. Aurier a eu droit au même traitement tandis que Pastore et surtout Verratti ont vu leurs retours être décalés au match contre Lyon dimanche (au mieux). D'autres habituels titulaires devraient quant à eux aller s'assoir sur le banc, comme Maxwell, Thiago Motta, Di Maria ou encore Cavani.
La question d'une titularisation de Kevin Trapp se pose même, notamment après que Laurent Blanc ait fait allusion au match de Coupe de la Ligue contre Saint-Etienne dans 8 jours, mais deux éléments poussent en faveur d'un maintien de l'Allemand : il manque d'expérience en Ligue des Champions, un critère sur lequel Blanc revient très souvent, et Sirigu deviendraient inéligible à la Ligue des Champions avec un autre club s'il venait à jouer ce match sans intérêt. Ce turnover devrait toutefois offrir du temps de jeu à des joueurs qui ont des choses à prouver comme Kurzawa, Marquinhos, Van der Wiel, Stambouli, Lucas ou encore Lavezzi.
Adieu la maîtrise, bonjour le contre ?
Les noms alignés, ou plutôt ceux qui ne le sont pas, laissent à penser que le style du PSG va forcément changer pour cette rencontre. Sans Silva, Motta, Verratti, Pastore ou encore Di Maria, c'est tout le jeu du PSG qui est modifié, ces joueurs étant les garants de la fameuse philosophie que tente de transmettre Laurent Blanc à ses troupes. La multiplication des passes devrait forcément être moins présente, tant en raison de l'absence de certains qu'à cause du déficit technique qui s'annonce. Passer de Motta à Stambouli est un bel exemple des manques à prévoir en terme de construction et, à l'exception d'Ibra, on voit mal qui va prendre le jeu en main du côté du PSG.
Quelque part, cela tombe plutôt bien puisque le Shakhtar est une équipe qui aime avoir la possession et la prendra sans aucun souci si le PSG lui offre. Vu le nombre de joueurs de projection, au détriment des joueurs de construction, qui s'annoncent dans le onze de départ, il n'est pas fou d'imaginer un PSG bien plus direct dans son jeu. Le fait d'aligner Lavezzi et Lucas sur les ailes va d'ailleurs dans ce sens et ce jeu plus rapide vers l'avant pourrait mieux leur correspondre.
Le cas Rabiot jugé par le public
Si le PSG tient à conserver son style de jeu habituel malgré ses absents, c'est un certain Adrien Rabiot qui risque d'être sollicité par ses coéquipiers, le jeune milieu de terrain ayant montré au cours des dernières semaines de réelles aptitudes à remplacer Verratti quand il s'agit de construire. Ses responsabilités pourraient bien augmenter encore et le jeune milieu de terrain va devoir répondre à une triple attente, celle de ses partenaires, celle de son coach et celle du public.
Si les premiers ne se sont pas exprimés sur son cas après sa fameuse sortie dans Téléfoot où il demande sans se cacher du temps de jeu ou un prêt, Blanc a d'ores et déjà exprimé toute son exaspération suite aux propos du joueur. Quant au public, il va retrouver pour la première fois un joueur qui commençait à se faire apprécier par ses performances sur le terrain. Les premières réactions captées sur les réseaux sociaux sont plutôt hostiles au jeune milieu de terrain et la possibilité d'une bronca n'est pas à écarter. Et il faut au moins reconnaître un talent à Rabiot : donner de l'intérêt à une rencontre qui n'en avait que peu...
