Après la victoire finalement inutile de son équipe à Turin, Christophe Galtier s'est arrêté au micro des diffuseurs et il a salué la performance de son équipe, rappelant qu'il était dur de gagner dans ce stade où aucune équipe française n'avait jamais réussi. Mais il a aussi expliqué sa déception par rapport au scénario improbable qui envoie le PSG à la deuxième place du groupe...
Au micro de Canal+
On imaginait une victoire face à la Juventus Turin, c’est chose faite (2-1), mais sans la première place au bout. Comment sortez-vous de cette folle soirée ?
« On pouvait tout envisager. Nous connaissions aussi cette possibilité, qui est d’ailleurs peut-être unique. Première chose, félicitations à Benfica qui a marqué plus de buts que nous à l’extérieur (il fait la moue). Je veux féliciter mon équipe, mes joueurs, mon groupe. Nous faisons une bonne poule, avec 14 points. Nous avons marqué beaucoup de buts, en avons pris un de plus que Benfica. C’est l’histoire de la Ligue des Champions. On dit souvent que cette compétition est irrationnelle, c’était le cas ce soir.
Mais bon, nous terminons avec 14 points, nous avons battu la Juve. Je crois que c’est la première fois qu’une équipe française vient le faire ici. Nous étions contents, enfin très heureux, et à la 92e minute… C’est comme ça. Il n’en reste pas moins qu’il y un tirage. Pour aller le plus loin possible, il faudra battre les grandes équipes. Ce soir, nous avons fait une bonne performance. Nous allons attendre le tirage (lundi 7 novembre) et nous verrons bien. »
Au micro de RMC Sport :
Belle victoire sans première place toutefois. Vous allez vous offrir un adversaire de très haut niveau en huitièmes de finale.
« Oui ! Félicitations à Benfica, qui reste tout comme nous l’une des seules équipes à ne toujours pas avoir perdu en Europe. Félicitations à mon équipe qui a su faire une bonne poule avec 14 points. Nous avons marqué beaucoup de buts mais nous en avons malheureusement pris un de trop par rapport à Benfica. Évidemment que je connaissais le règlement, mais je n’aurais jamais pu imaginer un tel scénario. D’autant plus à la 92e minute. C’est aussi ça la Ligue des Champions, c’est parfois irrationnel, et ça a été le cas ce soir.
C’est une grande performance de la part du PSG de venir l’emporter ici, même face à une Juve très diminuée. Nous faisons une bonne poule. Il y a évidemment des axes d’amélioration et il y a aussi cette déception de ne pas finir en tête du groupe avec 14 points. C’est comme ça. Bravo à Benfica ! Il y aura le tirage lundi et il faudra jouer un huitième de finale. Pour les équipes qui veulent aller le plus loin possible, il faut battre les adversaires. Nous allons attendre sereinement le tirage. »
Avez-vous tout de même une légère préférence ? Chelsea, le Bayern, Naples, le Real Madrid, Manchester City ?
« (Sourire) Non, je n’ai pas spécialement de préférence. Ce sont de grandes équipes. Ceux qui sont premiers vont sans doute vouloir nous éviter, aussi. Si je vais à Naples, je rencontrerais Victor Osimhen (qu’il a entraîné à Lille lors de la saison 2019-2020). Je serais très content de le revoir si c’est le cas. »
Un petit mot sur un choix tactique : la rentrée de Nuno Mendes qui rentre et marque au bout de 46 secondes.
« (sourire) Un hasard total. (Il est relancé sur un rééquilibrage tactique avec ce changement) J'étais évidemment informé de ce qu'il se passait à Haïfa et il a fallu injecter de la fraîcheur. Juan (Bernat) a beaucoup joué ces derniers temps, Nuno revenait de blessure mais on connaît sa capacité à se projeter vers l'avant, la présence aussi de Hugo (Ekitike, entré au même moment), capable d'être un point de fixation pour amener plus de danger. Cela a souri. Après, coaching ou pas coaching, cela nous a souri et tant mieux que Nuno ait pu faire cette demi-heure, que Hugo goûte à la Champions League. On a été énormément pressé en première période, notamment sur nos sorties de balle dans nos 6m, mais dans l'ensemble je suis satisfait de ce qu'a pu produire mon équipe sur de belles séquences. »
Un dernier mot sur l'absence de Neymar, on a vu qu'il y avait moins d'automatismes avec Carlos Soler notamment. Quand un des trois n'est pas là, cela manque au PSG...
« Oui mais cela ne nous a pas empêché de l'emporter et, finalement avec ça (sa suspension), on aura Neymar pour le huitième de finale ce qui est une bonne chose. Il y a évidemment moins d'automatismes quand Carlos est sur le terrain vu la relation entre Kylian, Leo et Neymar mais toute l'équipe a travaillé dans le bon sens pour l'emporter. Je le répète encore une fois : c'est une performance de venir gagner ici et on fait une très bonne phase de groupe. »
