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Istanbul Basaksehir/PSG (0-2), les performances individuelles

Publié le jeudi 29 octobre 2020 à 1:53 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 2-0 sur la pelouse de l'Istanbul Basaksehir, non sans souffrir. Retour sur les performances individuelles des Parisiens.

Navas : Après une première période où il assure sur les quelques ballons chauds qu'il a à négocier, il est beaucoup plus sollicité après la pause et va réussir les arrêts qu'il faut au plus fort de la tempête. Toujours aussi fort sur sa ligne avec plusieurs parades déterminantes, il réussit aussi une sortie au poing qui soulage et même une folle escapade balle au pied le long de la ligne de touche. Dans la relance, il a tenté de s'appliquer, sans forcément toujours y parvenir.

Florenzi : D'entrée, le latéral italien a montré qu'il était surtout concentré sur la partie défensive de son rôle et on ne le voit que très peu offensivement en général. Cela ne va pas l'empêcher de délivrer un excellent centre à Mbappé sur l'une de ses rares montées mais il ne se met pas vraiment en évidence dans ce qui est habituellement son point fort et se montre assez quelconque au moment de construire. Déjà à la limite défensivement avant la pause, sa seconde période est dans l'ensemble un cauchemar et il souffre énormément dans les duels, dépassé par la vitesse des contres turcs. A tel point qu'il sort même avant la fin.

Kehrer l'a remplacé et la différence athlétique s'est immédiatement faite sentir, même s'il écope d'un carton pour excès d'engagement. Pour le reste, il a surtout verrouillé un couloir qui en avait bien besoin.

Danilo : Encore une fois défenseur central droit, il va faire preuve d'une belle application défensive en général au cours de la première période, se montrant appliqué au sol et dominant dans les airs pour repousser les centres qui arrivaient. En seconde période, il est bien plus sollicité et se montre toujours aussi impeccable. Auteur de plusieurs bonnes interventions, il est tout particulièrement fort de la tête quand Istanbul pousse et n'est pratiquement jamais pris à défaut au sol. Avec le ballon, il va en revanche être assez neutre en général et se contenter d'assurer des passes simples. Ce sont surtout ses aptitudes défensives qui étaient scrutées et il a largement répondu présent de ce point de vue.

Kimpembe : Sa partie a longtemps été très liée à celle de Crivelli, son adversaire direct avec lequel un duel pour le moins physique a eu lieu, et le défenseur parisien en est la plupart du temps sorti vainqueur. Avant la pause, il avait certes loupé une tête ou eu quelques difficultés mais sans conséquence pour autant. Il monte franchement en gamme après le repos, se montrant de plus en plus solide et étouffant, et il va repousser bon nombre de ballons qui étaient arrivés jusqu'à lui. Dans la relance, il a lui aussi fait simple.

Kurzawa : Il a fêté son retour dans le onze par une semelle d'entrée de la part de Crivelli mais cela ne va pas l'empêcher de livrer un gros match. D'abord sage comme Florenzi sur l'autre aile, il va peu à peu se lâcher et apporter de façon bien réelle sur son côté avec des montées tranchantes, à l'image de son superbe décalage pour Di Maria. Moins présent dans le camp adverse en seconde période, il va en revanche être plus efficace défensivement et réussir de nombreuses bonnes interventions dans des situations parfois compliquées à gérer. 

Bakker l'a remplacé en toute fin de match, se contentant de défendre sans faire de faute alors que le score était acquis.

Marquinhos : La fameuse sentinelle parisienne aura beaucoup couru du côté d'Istanbul, pas aidé par des attaquants peu impliqués défensivement. Le capitaine va régulièrement boucher des trous et récupérer quelques ballons mais il va dans l'ensemble pécher dans l'utilisation la plupart du temps, gâchant même ses propres interceptions qui auraient pu offrir de gros contres. Dans l'ensemble, il doit faire mieux dans l'orientation mais son abnégation pour aider sa défense est à souligner alors qu'il a souvent été livré à lui-même défensivement. Sans surprise, il a bien mieux fini quand le PSG est passé à trois au milieu, lui offrant plus de solutions pour jouer.

Herrera : Comme Marquinhos, il s'est donné sans compter sur la pelouse d'Istanbul et a couru pour les autres. Très impliqué défensivement, il n'a pas hésité non plus à presser mais a souffert en seconde période sur les duels défensifs, se faisant alors déborder. Avec le ballon, il va en revanche avoir plus de mal à être le relayeur qu'il était censé être et sa distribution du jeu va être un peu trop limitée, avec des difficultés à amener le ballon devant lui. Dur de lui en vouloir, comme pour Marquinhos. 

Gueye l'a remplacé pour les derniers instants et il s'est vite fondu dans le match.

Di Maria : L'autre suspendu longue durée du groupe n'a franchement pas rendu la même copie que Kurzawa. En difficulté dans son positionnement durant les 20 premières minutes, l'Argentin semblait aussi manquer d'automatismes avec ses partenaires autour de lui et c'est seulement à la sortie de Neymar qu'il va devenir un joueur productif. Cela ne va pas vraiment durer après la pause et il semble assez vite complètement cuit, en plus d'être bien moins inspiré que d'habitude. Ce ne sont pourtant pas ses retours défensifs, franchement tardifs voire inexistants, qui ont dû le fatiguer. Un petit Di Maria donc, à la fois en manque de rythme et qui a mal lu le match.

Rafinha l'a remplacé dans le dernier quart d'heure et il a immédiatement apporté sa qualité technique et une tenue de balle qui font du bien. Il a aussi tenté sa chance après une belle action individuelle. Son entrée a permis un passage salutaire au 4-3-3.

Neymar : Loin d'être le meneur de jeu qu'il est habituellement, ses premières minutes dessinent un joueur qui semble vouloir laisser le jeu venir à lui. Peu inspiré en général, il va finalement quitter le terrain sans être vraiment entré dans la partie, comme s'il avait été gêné en permanence.

Sarabia l'a remplacé poste pour poste puis il a vite changé de côté. Il s'est inséré tout doucement dans le jeu parisien puis est parvenu à s'impliquer de plus en plus. C'est surtout après la pause qu'il a eu un vrai rôle et, après avoir frôlé l'ouverture du score, il a apporté plusieurs centres dangereux, l'un d'entre eux aboutissant d'ailleurs au second but. Ses appels et son jeu sans ballon ont fait du bien, tant pour créer des brèches que pour venir défendre. 

Mbappé : S'il n'a pas marqué, il a été le principal danger parisien et est d'ailleurs très logiquement impliqué dans les deux buts. Attaquant axial, il n'a pas hésité à s'excentrer côté gauche et chacun de ses rushs sur l'aile aura apporté du danger, même si pas toujours bien conclus. Après la pause, on le retrouve plus axial et il va donner plusieurs ballons de but à Sarabia, Di Maria ou encore Kean. Peu individualiste et parfois même trop collectif, il va déposer un corner superbement bien frappé sur la tête de Kean avant d'être plus chanceux quand sa frappe ratée se transforme en passe décisive. Avec peu de munitions, il aura tout de même été sacrément dangereux, même s'il a eu du déchet devant le but au moment de conclure.

Kean : Le choix de Thomas Tuchel en attaque va mettre un long moment avant de donner raison à l'entraîneur parisien et sa première période est assez pénible : dur à trouver, peu inspiré dans ses appels ni disponible pour ses partenaires, guère présent dans les duels, il est franchement invisible avant la pause. La seconde période débute mieux avec un avertissement provoqué puis il fait basculer la partie de cette superbe tête décroisée, lui qui avait tant raté dans le domaine aérien ces dernières semaines. Il marque ensuite le but du break d'un enchaînement inspiré et offre ainsi trois points vitaux à son équipe, même s'il y a encore de nombreux points à améliorer de son côté. Mais dans une équipe moyenne comme l'est le PSG actuel, ses buts valent de l'or.


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