Le PSG s'est imposé 2-1 sur la pelouse de la Juventus Turin ce mercredi en Ligue des Champions, sans spécialement signer une très bonne performance. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Comme à chaque match de Champions League, il a concédé un but mais il est dur de lui reprocher puisque même son immense envergure ne lui a pas permis de repousser la remise de Cuadrado. Pour le reste, il a au final effectué peu d'arrêts vu que les tentatives adverses ont rarement été cadrées mais il a été propre. Il l'a moins été sur les ballons aériens, se loupant un peu sur un centre puissant de Cuadrado. Au pied, il n'a pas fait d'erreurs mais n'a pas non plus brillé par la précision de son jeu long même si les cibles étaient comme toujours très dures à trouver.
Hakimi : Le latéral marocain a montré sur ses premiers ballons ses vélléités offensives mais cette volonté s'est vite heurtée à la lenteur du jeu parisien et à l'incapacité des autres à le trouver lancé. Il a régulièrement arpenté le flanc droit mais bien peu pesé au final et a semblé orphelin de Fabian Ruiz. Défensivement, il a logiquement été absent sur les contres adverses puisque le dispositif le place très haut sur le terrain sur ce type d'actions mais il a été plutôt propre dans sa surface quand il pouvait être là pour dégager, avec quelques bonnes lectures. En revanche, il a comme souvent laissé beaucoup de liberté aux centreurs.
Ramos : Le défenseur central droit parisien a réussi à éviter un avertissement qui l'aurait privé du prochain match et c'est une belle réussite vu certaines interventions un peu douteuses. Il a aussi joué avec le feu sur un contact dans la surface avec Chiesa mais s'en est encore une fois bien sorti. Il a en revanche été un peu moins bon sur le but encaissé, laissant Bonucci conclure seul au second poteau, mais il a assez peu souffert dans l'ensemble d'un point de vue défensif. Il n'a pas vraiment brillé ni coulé à la relance non plus.
Marquinhos : Si le capitaine s'est loupé sur son premier ballon, il a livré par la suite une excellente partie et a été, de très loin, le défenseur parisien le plus fiable. Il a signé plusieurs interventions particulièrement salvatrices en première période, notamment un incroyable retour devant Miretti, et a su compenser les insuffisances de Bernat à ses côtés, justifiant au passage le choix de Galtier de l'aligner du côté de l'Espagnol. Moins sollicité après la pause, il a continué à gagner les duels qu'il fallait pour empêcher un second but adverse. Dans la relance, il a été plus neutre mais il a signé dans un contexte compliqué son meilleur match de la saison.
Bernat : Préféré à Nuno Mendes pour ce choc, le latéral gauche parisien n'a pas vraiment su répondre aux attentes, et dans tous les secteurs. Défensivement, il a plutôt bien commencé avec des duels gagnés ou une frappe contrée à temps mais cela s'est vite gâté et Cuadrado l'a fait souffrir tandis qu'il est en faute sur le but, pris dans son dos. Offensivement, il n'a perdu pratiquement aucun ballon mais il n'avance jamais avec sur le terrain et se contente de remiser la plupart du temps, le tout avec un tempo qui permet à l'adversaire de se replacer.
Mendes l'a remplacé et il ne lui a fallu que quelques secondes pour apporter percussion et vitesse sur son couloir. A l'issue d'une accélération foudroyante, il a même signé le but de la victoire. Défensivement, il a été moins flamboyant, tentant d'éviter les erreurs.
Verratti : Comme les autres, le milieu italien a souffert en début de partie, peinant à poser le pied sur le ballon tout en le rendant régulièrement au point qu'une de ses pertes de balle a abouti à une vraie opportunité. Il s'est repris dans la durée, n'en perdant plus le moindre dans le second acte, et a continué d'avoir cette activité défensive précieuse pour son équipe même s'il a été averti pour accumulation de fautes. Dans le jeu, il a souvent réussi à trouver les joueurs devant lui malgré l'imposant bloc turinois mais n'a pas spécialement brillé dans son orientation du jeu.
Danilo l'a remplacé pour les derniers instants et son entrée pleine de maîtrise devant la défense a fait du bien.
Ruiz : Le milieu relayeur droit a connu un début de match compliqué avec plusieurs ballons perdus face au pressing adverse et des difficultés à endiguer les contres sur son côté. Dans le dur à tous les niveaux, il est finalement sorti dès la 20e minute, touché. A moins qu'il n'ait joué diminué dès le début.
Renato Sanches l'a remplacé poste pour poste et il a lui aussi connu des débuts difficiles, à la fois en difficulté au niveau technique et régulièrement débordé dans les duels. Il a alors tenté de se raccrocher à ses percées balle au pied et à sa capacité à remonter le ballon, sans réellement y parvenir. Après la pause, il a été plus dans le collectif et a un peu moins souffert défensivement mais son apport général a été neutre. Son association sur le côté droit avec Hakimi n'a d'ailleurs jamais fonctionné.
Vitinha : Le petit milieu portugais a traversé la rencontre sans peser dessus le moins du monde, comme souvent depuis quelques semaines. Il a lui aussi perdu des ballons face au pressing adverse en première période, moins par la suite, mais il a eu de grosses difficultés à en récupérer à l'exception de la fin de match. Plus gênant vu son profil, il n'a pas proposé grand-chose avec le ballon, jouant peu vers l'avant en général et peinant à être une solution pertinente haut sur le terrain.
Soler : Placé en plein coeur de la zone la plus dense du terrain, il n'a tout simplement jamais existé et a perdu beaucoup trop de ballons pour être cette courroie entre le milieu et l'attaque qu'il était censé être. Mangé dans les duels, souvent en retard défensivement, il a vécu un calvaire malgré une belle générosité puisqu'il s'est beaucoup déplacé sur toute la largeur pour se proposer quand son équipe avait le ballon ou pour comber des espaces quand elle ne l'avait pas. Cette bonne volonté n'efface malheureusement pas ses limites du moment balle au pied.
Ekitike l'a remplacé pour la fin de match et, s'il n'a pas beaucoup plus touché le ballon, il a été bien plus utile. Ses déplacements sur toute la largeur ont fait du bien à l'attaque parisienne et il a été ce point de fixation attendu même s'il n'a pas forcément gagné beaucoup de duels. A noter aussi une belle combinaison avec Mbappé, même si la vitesse de ce dernier a aussi bien aidé.
Messi : Applaudi à l'annonce des équipes par le public local, l'Argentin n'a pas livré le récital dont il est capable et il a même perdu plus de ballons que d'habitude face à la très touffue défense adverse. En première période, il a même été étouffé et a dû descendre très bas pour organiser le jeu ou remonter le ballon. Seule éclaircie, ce décalage pour Mbappé sur le but après un bon pressing de sa part. En seconde période, il a pu un peu plus s'exprimer, trouvant encore Mbappé sur le second but, mais il a gâché sa plus belle opportunité de la soirée d'une frappe au-dessus en bonne position. Dans une équipe trop statique, son sens de la passe a été sous-utilisé.
Mbappé : Dans une partie où le jeu parisien manquait de tranchant et de vitesse, il a longtemps été l'antidote, celui qui fait exploser la défense adverse par ses illuminations et ses coups de boutoir. C'est à l'issue d'une chevauchée superbe qu'il inscrit ce premier but déjà iconique, avec Gatti accroché à son short et Locatelli en train de glisser jusqu'en Savoie sur son crochet extérieur. Danger permanent, il a semblé d'une autre dimension sur la pelouse même s'il n'a pas tout réussi, notamment en seconde période où il a parfois tenté des gestes trop compliqués. Mais c'est de lui qu'est venu le but de la victoire d'une passe parfaite et il aurait même pu marquer un second but à l'issue d'une nouvelle accélération invraisemblable. S'il est parfois en dedans en L1, Mbappé reste l'homme de la C1 pour le PSG.
