À la veille de Lille/PSG, c'est un Mauricio Pochettino plutôt enclin à répondre aux questions de la presse qui s'est présenté. Il a notamment été question de l'état des troupes du PSG avec des nouvelles dans l'ensemble plutôt bonnes, des difficultés de son équipe à faire le jeu lors du dernier match ou encore de la complexité d'être entraîneur à Paris.
Sur ce mois de janvier, vous avez bénéficié de plus de temps entre chaque rencontre, ce qui vous a permis de travailler physiquement notamment. Êtes-vous au point à ce propos, avant d’affronter le Real Madrid le 15 février en Ligue des Champions ?
« Je pense que nous allons aborder ce match contre le Real Madrid en bonne forme »
« Oui, nous avons la possibilité de travailler, contrairement à d’autres années - dont l’an dernier. Nous essayons d’être le plus efficaces possible, et de permettre à l’équipe de travailler au mieux, notamment sur l’aspect physique bien sûr. Nous sommes contents et pensons que cela va bien se passer. Je pense que nous allons aborder ce match contre le Real Madrid, que tout le monde attend, en bonne forme. Je suis sûr que nous serons dans notre meilleure condition, mais nous nous concentrons avant tout sur le match de demain contre Lille. En tout cas, c’est un travail physique collectif bienvenu que nous avons pu mener. »
La rencontre de demain n’est-elle pas très importante sur le plan psychologique ? Sortir un gros match contre le champion de France en titre permettrait de bien préparer le duel avec Madrid, puisque vous disposez d’une certaine marge de manœuvre au classement.
« Je crois que les plans tactique et physique ne peuvent pas se détacher de celui psychologique. C’est un tout, des choses liées entre elles. Pour nous, le match de demain sera très important parce qu’il peut permettre d’arriver en bonne forme pour le match de Ligue des Champions, mais aussi pour les trois points à prendre et la possibilité offerte de garder notre avance au classement. C’est clair qu’il pourrait nous permettre d’arriver au match contre Madrid avec le meilleur feeling possible. »
Neymar, forfait pour la rencontre de demain, pourra-t-il obtenir un peu de temps de jeu face à Rennes le week-end prochain avant la Ligue des Champions ?
« L’évolution se poursuit de manière favorable. Nous verrons la semaine prochaine, qui sera décisive pour suivre son évolution, le pourcentage de chance qu’il intègre l’équipe le plus tôt possible et avant un match aussi important que celui de Ligue des Champions. »
Vous avez entraîné en Espagne, en Angleterre et êtes aujourd’hui à la tête du PSG depuis plus d’un an. Trouvez-vous plus dur d’entraîner Paris que d’autres équipes, comme certains de vos prédécesseurs ont pu le remarquer par le passé ? Aussi bien pour la dimension médiatique, que la pression politique et le reste de l’extra-sportif.
« C’est clair que Paris a sa complexité, que je ne trouve pas plus ou moins difficile, mais qu’il faut prendre en compte et à laquelle il faut s’adapter rapidement »
« C’est clair que chaque pays, par sa culture et ses traditions, marque des différences. C’est difficile voire impossible de comparer. C’est aussi différent d’un club à un autre, chacun a sa propre philosophie. C’est clair que Paris a sa complexité, que je ne trouve pas plus ou moins difficile, mais qu’il faut prendre en compte et à laquelle il faut s’adapter rapidement. C’est nécessaire pour répondre aux demandes liées à un club comme le PSG. C’est vrai qu’il y a une couverture médiatique mondiale ici. L’an dernier, notamment après la fin du marché des transferts d’été et l’arrivée de plusieurs stars à Paris, je vous avais dit que c’est un défi. Je vais redire la même chose que cette fois-là : il faut que les talents individuels se mettent au service du collectif pour que nous trouvions le fonctionnement nécessaire pour gagner des matchs premièrement, atteindre les objectifs du club et qui nous satisfait également. Parce que l’esthétique a une importance, compte dans le football. Le beau jeu nous plaît et nous sommes constamment à sa recherche. »
Quatre joueurs ont un temps de jeu bien supérieur aux autres cette saison : Achraf Hakimi, Kylian Mbappé, Presnel Kimpembe et Marquinhos. Pourquoi sont-ils plus fiables que les autres selon vous ?
« Pour différentes raisons. C’est notamment lié à la structure du groupe et la construction du groupe. Il y a beaucoup de choses qui peuvent entraîner le fait que certains joueurs aient disputé beaucoup plus de minutes que d’autres. Cela peut également concerner d’autres joueurs et d’autres postes dans d’autres clubs. Les blessures ou encore les suspensions changent la situation d’une année à une autre. »
Existe-t-il une chance que Sergio Ramos puisse jouer contre le Real Madrid ?
« Pour Sergio également, nous devons suivre l’évolution de son problème, et la semaine à venir nous permettra justement de savoir s’il pourra faire partie du groupe ou non. »
Comment avez-vous trouvé l’état moral du groupe depuis l’élimination de la Coupe de France contre Nice (0-0, 5-6 t.a.b.) lundi soir ?
« Nous sommes bien. Logiquement, il y a eu la déception du résultat. Mais c’était un match dans lequel nous méritions de l’emporter. Les tirs au but ne reflètent pas toujours cela, c’est une loterie. Nous avons perdu et devons accepter cette défaite. Nous ne devons cependant pas nous attarder là-dessus parce que nous avons encore devant nous deux compétitions pour lesquelles nous avons besoin de notre énergie. »
Lors du match contre Nice, il y a eu une séquence de douze secondes durant laquelle Marco Verratti a touché le ballon à quinze reprises avec quatre coéquipiers immobiles devant lui. Que ressentez-vous à ce propos, si vous vous en souvenez, et pensez-vous que l’animation offensive est le principal chantier de votre équipe ?
« Nous devons toujours nous améliorer. Vous le savez peut-être encore mieux que moi, mais Marco est un joueur qui aime toucher le ballon et a la capacité de multiplier les touches de balle dans une très courte période. Nous savons qu’en situation offensive, quand un milieu ou un défenseur avance le ballon au pied, au PSG comme dans n’importe quelle équipe, la tendance est à attendre quelle sera la décision. C’est l’une des choses qui peut se passer ponctuellement sur 90 minutes de jeu. Cela arrive dans tous les matchs et à toutes les équipes, parce que c’est un concept que tout le monde connaît au football. Un joueur conduit le ballon et cherche à savoir ce qu’il va faire.
« L’animation offensive dépend des positionnements et de l’organisation que nous utilisons pour chercher les faiblesses adverses »
L’animation offensive dépend des positionnements et de l’organisation que nous utilisons pour chercher les faiblesses adverses. Pour trouver ce jeu positionnel, comme contre Nice par exemple, avec onze joueurs regroupés très bas sur le terrain et sur trente mètres, il faut un très bon positionnement et de l’agressivité. Nous avons obtenu des occasions, trouvé de bonnes positions, mais n’avons pas marqué. Il faut sans doute se procurer plus d’occasions, poursuivre à créer en faisant plus. C’est l’idée que nous voulons répéter à l’avenir. »
Kylian Mbappé n’a pas commencé le match contre Nice du fait d’un léger problème physique. Est-il apte à débuter face à Lille, prêt à jouer 90 minutes et y-a-t’il d’autres joeuurs incertains au coup d’envoi ?
« Oui, je pense que c’est plutôt rassurant. Nous avons réalisé un bon travail de récupération avec certains joueurs revenus d’Amérique du Sud en bonne forme. Nous avons une longue liste de joueurs prêts à démarrer le match et avons plusieurs options sous la main. Pour Mbappé également c’est bon. »
