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L'état du groupe, Verratti, Neymar, Bernat, le travail quotidien, etc, la conf' complète de Pochettino avant Rennes/PSG

Publié le samedi 2 octobre 2021 à 17:29 par Fouzia
Avant de défier le Stade Rennais ce dimanche, c'est un Mauricio Pochettino de bonne humeur et ouvert à la discussion qui a retrouvé la presse. Il a notamment été question de plusieurs cas individuels comme Verratti, Bernat ou encore Ramos, mais aussi de plusieurs problématiques plus collectives : la gestion de la fatigue, le travail au quotidien, la façon de jouer contre les ailiers rennais, etc.

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Sur le papier, c’est parfait pour le Paris-Saint-Germain avec huit victoires consécutives en Ligue 1, une belle victoire face à Manchester City, un clean sheet, et six points d'avance sur le premier poursuivant Lens, n’y a-t-il pas le risque de se relâcher pour ce dernier match avant la trêve ?

« Oui, c’est le challenge et le secret pour préparer la rencontre, avec la responsabilité de gagner ce match et de travailler aussi dur que pour les précédents. Nous devons évidemment rester concentrés, nous le sommes. Nous savons que les 3 points sont très importants pour nous. Mais nous avons une très bonne équipe de Rennes en face, qui est en forme, donc ce sera un match difficile. »

Vous avez eu quelques jours de plus que Rennes pour vous préparer mais le match est joué à 13h, un horaire spécial auquel on n'est pas forcément habitués. Concrètement, qu'est-ce que ça change pour vous et pour le staff ? Déjà, il y a une mise au vert, c'est ça ?

« Oui, nous devons nous déplacer aujourd’hui, donc la veille du match, passer du temps à l’hôtel. Donc oui, ça change de nos habitudes mais en même temps, c’est normal d’arriver la veille si tu joues à 13h pour te reposer et arriver en pleine forme. Les joueurs peuvent s’adapter facilement, ce n’est pas vraiment un sujet. »

Mais pour les entraînements, ça change quelque chose d'avoir plus de temps pour travailler notamment la vidéo, la tactique… ?

« Oui mais pas tellement pour travailler. Nous privilégions surtout la récupération parce que les efforts fournis ont été considérables. Après le match de demain, on enchaîne avec deux semaines très compliquées pour les joueurs et on doit faire avec. Les joueurs vont s'absenter pendant 15 jours, pour jouer trois matchs pendant la trêve internationale. Parfois, ils ont donc besoin de se reposer un peu plus. »

On a déjà un peu parlé de l’animation offensive. C’est le plus dur à travailler dans une équipe avec des joueurs très créatifs, qui improvisent beaucoup. Quelle est votre marge pour avoir un impact dans ce secteur ? 

« Dans le dernier tiers, c’est une question d’inspiration, de talent, et ils l’ont pour réaliser ce qu’ils veulent »

« Pour moi, c’est une excellente chose d’avoir ces joueurs talentueux qui trouvent toujours des solutions. Oui, ça se travaille mais avec notre philosophie de jeu, il s’agit surtout de les trouver dans le dernier tiers du terrain et leur offrir la possibilité de trouver l’inspiration et d’utiliser leur talent. Créer des espaces pour eux ? Oui, bien sûr, c’est ce qui arrive quand on construit le jeu depuis notre surface ou notre zone médiane. Mais dans le dernier tiers, c’est une question d’inspiration, de talent, et ils l’ont pour réaliser ce qu’ils veulent. C’est un peu notre philosophie avec ce genre de joueurs. Bien sûr, il faut travailler mais il faut surtout leur faire confiance pour faire les meilleurs choix. »

EN CONFÉRENCE DE PRESSE

Depuis le début de la saison, il y a une alternance dans les buts sans hiérarchie précise de numéro 1 et numéro 2. Est-ce tenable toute une saison ? Et comment et quand annoncez vous aux gardiens leur titularisation ?

« Je pense que nous avons plusieurs “numéro un” dans les buts. C’est ça notre mentalité. En dehors du fait que seul un gardien puisse jouer, il n’y a pas de hiérarchie avec un numéro deux ou trois. C’est évident que l’un jouera peut-être un peu plus ou un peu moins que l’autre mais pour moi, nous n’avons que des gardiens “numéro un”. 
Les décisions (concernant ce poste, ndlr) sont communiquées le moment venu comme pour le reste de l'équipe. Parfois quelques jours avant, d’autres fois le jour même lors de la réunion d’avant-match. Il n’y a pas une ligne directrice unique à suivre en termes de communication de la composition. Nous le faisons comme nous le sentons, en fonction des besoins de l'équipe et des circonstances qui varient. »

Il y a le retour de Juan Bernat depuis plusieurs jours à l'entraînement. Est-il prêt pour être dans le groupe face à Rennes ?

« Non. C'est une chose d'avoir la condition médicale, c'en est une autre d'avoir la condition sportive en termes de préparation. Nous pensons qu’il a besoin de plus de temps pour être disponible. »

Kimpembé joue beaucoup depuis le début de saison. Pensez-vous qu’il peut continuer comme ça sans aucun risque ou qu’à un moment donné, il faudra le ménager ? 

« Je trouve Kimpembe en forme, frais »

« Il joue mais il se sent bien, en forme. Justement, nous avons fait un point avec lui hier et nous en avons parlé. Il se sent très bien et il nous a également dit que plus il joue mieux il se sent. Entre ses sensations, son ressenti, et toutes les informations collectées par nos différents services - performance, médical et bien sûr technique - nous sommes ainsi en position de prendre une décision. En tout cas, je le trouve en forme, frais. En sachant qu’entre mardi et demain, se seront écoulés cinq jours, ça représente donc un temps de récupération important pour tous les joueurs. Nous ne voyons aucun problème à ce niveau. »

Y a-t-il une date de retour espérée pour Sergio Ramos, après la trêve internationale par exemple ?

« Non, pour l’instant, non. Nous observons son évolution au jour le jour. Nous espérons qu’il reviendra le plus tôt possible mais nous n’avons pas encore de date pour son retour dans le groupe. »

Comment expliquez-vous le nouveau rôle offensif d’Idrissa Gueye. Est-ce une consigne que vous lui avez donnée dès le début de la saison ?

« Nous encourageons, et poussons même, nos milieux à se projeter parce qu’ils ont les moyens de le faire »

« Je pense que ça découle un peu de notre philosophie, de notre système, au-delà de tel ou tel schéma tactique utilisé en termes d’animation offensive. Nous encourageons, et poussons même, nos milieux à se projeter dans les zones qu’ils occupent parce qu’ils ont les moyens de le faire et parce qu’ils peuvent aider l’équipe en marquant des buts. Et on voit que cela peut concrètement rapporter des points. Depuis le début de la saison, et même depuis la pré-saison avec des joueurs comme Herrera ou Gueye qui étaient présents depuis le premier jour, on voit que le travail porte ses fruits, grâce à de gros efforts fournis depuis le départ. Ce travail commence à payer grâce à leur capacité à jouer box-to-box, à aider l’équipe au niveau défensif mais aussi offensif. Je pense que c’est un peu le résultat de tout ça. Toutes les conditions sont réunies pour faire en sorte que ce type de joueurs puissent non seulement être essentiels sur le plan défensif mais aussi apporter beaucoup offensivement. »

Neymar est un des joueurs qui a le plus couru contre Manchester City, avec 11 km parcourus, celui qui a le plus taclé, il fait beaucoup de replis défensifs. En revanche, il fait sans doute son début de saison le plus compliqué au niveau offensif depuis qu'il est à Paris. Comment jugez-vous son début de saison et a-t-il un nouveau rôle aujourd'hui dans l'équipe ?

« Je ne sais pas à quoi vous faites référence quand vous parlez de nouveau rôle. Pour nous, il s’agit d’une nouvelle saison, avec de nouvelles circonstances, et tous les joueurs s'adaptent toujours aux nouvelles conditions d’une nouvelle saison. Je suis heureux de son implication, de son attitude. Il est évident que les joueurs comme lui ont besoin de marquer, de créer au niveau offensif mais je crois qu’il réalise un bon début de saison et nous sommes contents de lui. Il est important aussi de relever son implication défensive pour aider l’équipe et maintenir l’équilibre. Je pense qu’il fait un travail important à ce niveau-là. »

Vous avez parlé tout à l'heure de Sergio Ramos qui n'est pas prêt à revenir dans le groupe. Quelle place a-t-il  aujourd'hui dans le vestiaire puisqu'il n'a pas discuté une seule minute depuis le début de la saison alors qu’il y a eu des matchs fondateurs comme contre Metz, Lyon ou Manchester City ? Est-il un peu à l'écart du groupe ou participe-t-il justement à cette construction de l'état d'esprit ?

« Comme tout joueur blessé, il a des horaires parfois différents de ceux du reste de l’équipe. Il est évident que ce n’est pas facile de s’intégrer à un groupe sans participer directement aux entraînements communs ou aux matchs. Il a besoin de partager plus de moments avec le groupe. Mais il a l’expérience qu’il faut, il a été capitaine du Real Madrid. Je pense qu’il n’aura aucun problème à s’adapter le jour où il rejoindra l’équipe, je n’en doute pas un instant. »

Gueye a pris un coup assez sérieux mardi contre Manchester City, Verratti a rejoué après plus de trois semaines d’absence… Où en est le groupe physiquement, allez-vous ménager certains joueurs qui ont joué mardi ?

« En cinq jours, au-delà de problèmes ponctuels, les joueurs ont le temps de récupérer physiquement »

« Je vais répéter ce que j'ai dit précédemment : entre mardi et dimanche, il y a cinq jours pendant lesquels le groupe peut récupérer tranquillement. Marco Verratti a repris le jeu après être revenu blessé d'Italie. Il a joué mais même s’il n'a pas pu terminer le match contre Manchester City, tout s'est bien passé pour lui. Tous nos joueurs sont en état de jouer. S’ils ne jouent pas demain, ce ne sera pas pour des raisons physiques mais les conséquences d’une décision technique, tactique. De toute façon, ils iront ensuite en sélection pendant deux semaines, certains pour jouer deux matchs, d’autres trois. Beaucoup ne reviendront pas à temps pour jouer le match du dimanche contre Angers. Mais bon, je ne pense pas que le match de demain représente un risque si important qu’il impacte nos choix. Je le répète, en cinq jours, au-delà de problèmes ponctuels, les joueurs ont le temps de récupérer physiquement. »

Contre Manchester City, vos milieux de terrain ont beaucoup aidé vos latéraux pour offrir une certaine solidité à l'équipe. Demain, vous affrontez Rennes qui a aussi un jeu porté sur les côtés avec des joueurs comme Sulemana ou Traoré sur l’aile droite, qui a marqué et fait une passe décisive l’autre jour. Demain, ce sera important aussi pour vos deux milieux d’aider vos latéraux défensivement ?

« Il est évident que Manchester City est une équipe différente en termes de dynamique de jeu offensive. C’est compliqué de vouloir répéter exactement la même chose, même s’il y a des similitudes entre les équipes comme vous l’avez expliqué, c’est certain. Je pense que le plus important est toujours le travail collectif quand il s'agit de défendre. L'implication que nous avons montrée contre Manchester City doit être transposable au match de demain contre Rennes. Si nous sommes capables d'avoir cette implication, au-delà du fait que nous jouions une équipe différente, nous pourrons alors neutraliser les options offensives de Rennes. Si nous n'avons pas cette implication, cela nous compliquera le résultat final. 

Mais oui, je crois que le travail des milieux de terrain contre Manchester City a été important, comme vous l'avez bien dit. Ce travail, cette solidité défensive collective que nous avons montrée, c'est le défi à relever à tous les matchs, peu importe la compétition disputée ou l’adversaire. »

A votre arrivée au PSG,  vous avez fait jouer Marco verratti dans des positions plutôt offensives, presqu’en numéro 10 en l’absence de Neymar. On l'a vu plutôt défensif face à Manchester City, est-ce dans cette position que vous le sentez plus utile aujourd'hui ?

« C'est l'une des positions où j'aimerais voir davantage Verratti »

« C’est clair que les circonstances ont changé depuis notre arrivée. Je pense également que dans la position dans laquelle Marco a joué contre City, a fortiori contre une équipe qui presse très haut et qui oblige à ressortir le ballon proprement, c’est un joueur qui apporte beaucoup dans cette zone et dans cette phase de première relance offensive, avec sa capacité à éliminer la pression adverse. C’est un joueur qui peut s’adapter à toutes les positions du milieu de terrain. Mais je crois que c'est l'une des positions où j'aimerais le voir davantage, ou lui donner la possibilité de jouer davantage pour que l'équipe puisse, comme contre Manchester City, profiter de ses qualités. »


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