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L'utilisation laborieuse du ballon face à Barcelone illustrée

Publié le vendredi 12 mars 2021 à 19:00 par Nathan Menez
Pour éliminer le FC Barcelone ce mercredi au Parc des Princes lors du huitième de finale retour de la Ligue des Champions, le Paris Saint-Germain s’est passé du ballon. En effet, les Parisiens n’ont mis le pied sur le cuir que 28 % du temps face au Barca. De plus, le PSG s’est trouvé plus maladroit que d’habitude dans l’utilisation technique du ballon. Retour sur ce défaut d'utilisation.

Des errances techniques causées par la peur ?

La gestion d’un match retour n’est pas une chose facile, même si on le démarre avec une avance de trois buts. Les Parisiens ont inhabituellement reculé face à Barcelone et ont eu des attitudes ne provoquant pas la sérénité. La plupart des possessions parisiennes passent par Navas dans le début de match et ce dernier dégage approximativement, ne trouvant que trop rarement un coéquipier à la retombée.

A l’inverse du PSG, le Barca est très bien entré dans son match. Avec des attitudes bien différentes au pressing, les Catalans forcent les Parisiens à reculer, jusqu’à Navas. Cependant, le gardien costaricien n’est pas le seul à perdre des ballons, loin de là. En première mi-temps, il y a toujours une erreur technique qui avorte rapidement la possession parisienne. Verratti notamment est anormalement imprécis. Même lorsque sa position est idéale et qu’il mène une attaque comme le souhaite son entraîneur, il rate sa passe et met fin à l’offensive.

Les Parisiens veulent jouer en contre, cherchent à se débarrasser vite du ballon et trouver Mbappé. La vitesse de ce dernier semble symboliser une recherche constante du coup fatal. Cela a en partie marché puisque Mingueza sort rapidement de son match - et même du terrain dès la 35e minute - et que le penalty obtenu fait suite à un corner parisien. 

Autre tendance à noter, les joueurs de Mauricio Pochettino ont rarement quitté leur poste balle au pied. On a ressenti une certaine frayeur, accentuée par les nombreuses occasions barcelonaises entraînées par des pertes de balle ou justement un dépassement de fonction comme Marquinhos montant balle au pied pour servir Mbappé à la 12e minute et occasionnant une frappe de Dembélé dans la foulée.

Les changements ont tranquillisé le PSG

Si on peut évoquer une peur de trop se dévoiler côté parisien, il faut insister sur le score qui n’a jamais mis en danger le PSG et ne l’a jamais contraint à devoir marquer. De plus, la peur à l’idée de monter balle au pied ou même simplement accompagner les offensives a progressivement disparu avec les changements parisiens. Entré à la pause, Diallo a été bien plus calme que Kurzawa et n’a pas cherché à se débarrasser du ballon.

Les entrées de Danilo et Di Maria ont aussi fait du bien en relevant le niveau technique. Leurs efforts défensifs permettent un pressing plus discipliné. Danilo récupère des ballons, stoppe les attaques placées du Barca et permet à Paredes et Verratti, alors plus haut, de devenir des solutions pour développer le contre. Les deux milieux titulaires du soir sont comme libérés avec ce double changement.

Finalement, les meilleures séquences parisiennes avec ballon ont lieu dans les vingt dernières minutes. C’est aussi là où Paris est le plus proche de marquer dans le jeu avec la frappe de Mbappé dans le temps additionnel. Le PSG a eu énormément de mal à poser le pied sur le ballon, à l’utiliser correctement et a eu peur de trop le garder pour créer. Si Pochettino ne souhaitait peut-être pas concéder autant le ballon, c’est bel et bien son équipe qui s’est qualifiée. Qu’ils gardent le ballon, Paris va en quarts de finale.


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