La MNM, Hakimi, Soler, 6 gagnants et 1 perdant après PSG/Haïfa

Les gagnants 

Le trio offensif

Christophe Galtier a reconnu que quand la « MNM » s’exprime comme elle l’a fait face au Maccabi Haïfa (7-2) mardi soir, « c’est le graal pour un entraîneur ». Impossible de lui donner tort au vu de la copie presque parfaite rendue par les attaquants parisiens face aux Israéliens. Au-delà de leur implication directe sur les sept buts parisiens, Lionel Messi et Kylian Mbappé -chacun auteur d’un doublé et de deux passes décisives- ainsi que Neymar (buteur et décisif sur le contre son camp de Sean Goldberg) ont évolué très proches les uns des autres. 

Cette volonté de faciliter et multiplier les échanges est l’une des causes majeures du récent changement de système. C’est également la principale satisfaction au moment de faire le bilan selon leur entraîneur. « Nos trois attaquants ont été fantastiques. Il y a eu une très grande connexion entre eux, s’est réjoui Galtier. Quand chacun joue pour les autres et pour l’équipe, ça renvoie une très belle image. Ça donne ce genre de match. »

Interrogé au sujet de la prestation du trio offensif parisien, Barak Bakhar s’est dit séduit. « Je pensais qu’ils allaient justement ne pas prendre de risques à l’approche de la Coupe du monde. C’est loupé, a ironisé l’entraîneur du Maccabi Haïfa. Ils ont montré qu’ils sont prêts et ils ont fait un match exceptionnel. Ça fait longtemps que je n’ai pas vu les trois jouer de cette manière. » Pas de chance pour les Israéliens.

Achraf Hakimi

Bénéfiques pour leurs compagnons alignés en attaque, ces vertueux milieux le sont également pour un certain Achraf Hakimi. Encore un avantage du fameux 4-3-1-2. « Nos milieux libèrent Hakimi, que l’on voyait peu à la fin du système à cinq, mais qu’on revoit de plus en plus dans un rôle de contre-attaquant qu’il adore », a noté Galtier après la rencontre. 

Passeur décisif sur le cinquième but marqué par Mbappé, le Marocain a une nouvelle fois arpenté son couloir avec générosité. Un scénario qui se répète depuis le passage à un système qui semblait pourtant moins mettre en valeur ses qualités de dévoreur d’espaces. S’il réussit à effacer la maladresse qui l’accompagne pour l’instant aux abords de la surface, son apport statistique pourrait grimper.

Renato Sanches

Les pistes avaient été bien brouillées concernant l'identité du milieu qui ccouperait le poste de sentinelle en l'absence de Marco Verratti. C'est finalement le Portugais qui s'y est collé, et plutôt efficacement. Dans un style sobre, le milieu de 25 ans a signé une bonne partie sans floritures. Efficace pour se défaire du pressing adverse, il a réussi quelques interventions importantes défensivement. L'ancien pensionnaire du LOSC a sans doute encore besoin d'engranger du rythme mais à l'arrivée, c'est sans doute le meilleur match qu'il signe depuis son arrivée au PSG. Surtout, il s'offre comme une alternative dynamique différente devant la défense.

Carlos Soler

Unique buteur du soir en dehors des trois membres de la « MNM » et du malheureux Goldberg, Carlos Soler est le remplaçant qui a le vent en poupe ces derniers jours. L’Espagnol a pris place avec succès au milieu en relais de Sanches. En témoignent ses cinq interceptions en seulement 22 minutes de jeu.

Le polyvalent Soler ne s’est pas contenté de défendre, et a accompagné à plusieurs reprises les offensives de ses coéquipiers. Une première tentative a terminé de peu à côté du but de Josh Cohen, avant que l’international espagnol (11 sélections) n’ouvre son compteur sur un service de l’inévitable Messi. Le clou du spectacle et une petite délivrance pour un joueur peu utilisé depuis son arrivée en France.

Warren Zaïre-Emery 

Soirée conte de fées pour le milieu de 16 ans. Le talent de la génération 2006 est devenu le plus jeune joueur de l'histoire du PSG à faire ses débuts en Ligue des Champions. La jeune pousse du centre de formation parisien a goûté à 11 minutes de jeu. L'occasion pour lui de se distinguer avec quelques prises de balle prometteuses et une envie de se projeter vers l'avant. Après Ajaccio vendredi dernier, la promesse parisienne glane des minutes de jeu. 

« De part ce que Warren me montre à l’entraînement, et a montré en Youth League et en préparation, il me paraissait important de lui envoyer un signal, à lui mais aussi aux jeunes, que l’on peut jouer au PSG si l’on a la qualité et le sérieux nécessaires », a déclaré Christophe Galtier en conférence de presse. Un bon signe de confiance de la part du coach parisien. 

Christophe Galtier

Le PSG tient sûrement son meilleur match de Ligue des Champions dans cette campagne 2022-2023, le meilleur de l'ère Christophe Galtier. Avec un score très favorable à la mi-temps, l'entraîneur parisien en a profité pour effectuer des changements un peu plus tôt que prévu tandis qu'il est le coach qui les opère le plus tardivement dans la compétition. Carlos Soler lui rend la pareille en allant parachever le succès du PSG, Hugo Ekitike n'en est pas loin non plus. L'entrée de Warren Zaïre-Emery envoie un bon signal aux jeunes. Un bon match à mettre à l'actif du technicien du club de la capitale.

Les perdants : 

La défense du PSG sur coup de pied arrêté

Le principal chantier du PSG est sans doute aisément identifié par Christophe Galtier. D’autant plus au vu des deux buts encaissés ce mardi soir contre Haïfa. Tout part d’une erreur individuelle de Ruiz, comme nous l’avons expliqué un peu plus tôt, mais le constat d’un déficit aussi bien défensif qu’offensif sur coup de pied arrêté est réel.

« Je ne suis pas agacé, mais nous avons manqué d’exigence en début de deuxième période, a regretté Galtier. Autant nous avons été pris sur le premier but du Maccabi -c’était bien joué-, autant nous avons manqué de rigueur par la suite pour éviter de relancer cette équipe. » Une bien mauvaise manie aperçue à plusieurs reprises cette saison et qui pourrait coûter cher dans les grandes soirées européennes du début d’année 2023.