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La révolution Luis Enrique au Barça, PSG/Barça et après

Publié le mercredi 10 décembre 2014 à 8:16
L'été dernier, Le FC Barcelone est allé chercher un ancien de la maison, Luis Enrique, pour se relancer. Un de nos forumeurs retrace ses 6 mois à la tête du Barça, de son arrivée au match de demain, en plusieurs parties.

Après la première partie sur les débuts de Luis Enrique depuis sa nomination jusqu'au match contre le PSG, voici l'échec du FC Barcelone au Parc des Princes (3-2) et ce qui a suivi la défaite :

Tout d’abord, on doit saluer la préparation du match ainsi que le système défensif mis en place par le staff parisien, suivi et appliqué à la lettre par des joueurs très impliqués. Concentrée et investie à 100%, cette équipe peut réaliser de grandes choses en exploitant la qualité technique de sa ligne arrière et de sa colonne vertébrale, et la vitesse de devant. Paris a ainsi formé un cadenas devant lequel les blaugranas se sont attachés à s’empaler, trop obsédés par l’axe et mal dirigé par un entraîneur qui cherche encore, quitte à s’égarer dans de fausses pistes. 
Nous connaissons le gap de motivation entre la C1 et le quotidien de la Ligue 1 chez nos sénateurs-joueurs, qui explique en parti ce PSG à deux faces et ce qu’il est capable de faire dans un soir de gala, mais on ne va pas épiloguer longtemps et l’écarter pour parler d’autres choses. 

Question ? Réponse. Laurent Blanc devait répondre. Aux critiques et doutes qui s’accumulaient vers la fin du mois de septembre, mais surtout au problème du soir. Car le Barça questionne. Toujours. Même quand ça va mal et qu’il est en renouvellement. Charge à l’adversaire de trouver la solution à la question, au problème posé…
En devant modifier son habitude et sa construction classique, Paris (re)découvre des vertus différentes et qui sied bien à certains de ses éléments. 

On peut voir ici une légère modification dans le plan du Barça. La première mi-temps des catalans a été affreusement axiale et stérile dans la possession grâce à 2 facteurs. L’animation défensive parisienne, la réponse, mais aussi la crainte pure et simple de la vitesse de nos ailiers.
On voit donc souvent des latéraux qui ne montent pas aussi haut que d’habitude dans la construction et un Busquets qui ne s’intercale pas dans l’axe entre les 2 centraux. Ce phénomène sera amplifié par l’absence, à ce moment là, du cerveau et guide blaugrana qu’est Xavi. 

La conséquence ? Un Sergio isolé, des relayeurs qui s’écartent et sont donc trop loin de la première construction, puis les décrochages de Messi et Neymar qui sont les seuls, par leur talent balle au pied, à enclenché le mouvement barcelonais. Iniesta étant alors dans un très mauvais début de saison et ne dérogeant pas au Parc avec une piètre prestation éclairée par quelques sursauts et actions de classe. 


- La clé du dispositif parisien => le travail dans l’axe de Motta et Pastore. Dans un premier temps, Javier se cale entre les lignes de passes et vient presser les DC de temps en temps tandis que Motta inverse le milieu en sortant sur Busquets. Puis plus bas, Motta vient s’aligner avec ses 2 compères pour boucher la zone de Messi et c’est alors El Flaco qui marque Busquets et gène considérablement les renversements et seconds temps de jeu barcelonais. 

Les autres faiblesses étant la timidité des latéraux (Alba ayant peur de Lucas et Alves se contentant de centrer sans réfléchir) et la prestation fantomatique de Pedro, inexistant.
La seconde période a été plus dangereuse pour Paris, avec le simple Munir qui suffisait pour être 10 fois plus remuant que Pedro et, surtout, l’entrée de Xavier Hernandez i Creus. Si vous vous refaites le match, vous verrez l’incroyable différence de fluidité dans les attaques barcelonaises après son entrée et les connexions dans l’axe qui ont amené le Barça à pousser et se procurer 2 ou 3 grosses occasions d’égalisation. 
Sera-t-il là demain ? Iniesta est de retour et Rakitic se trouve mieux ces derniers temps dans une position un peu plus haute. Je pense que Luis Enrique a compris qu’il est important à la construction aux côtés de Busquets, malgré ses problèmes de lenteur et de travail défensif. 

Le mois d’octobre s’est ensuite déroulé...

- une victoire 0-2 au Rayo en ne montrant rien en 1ere mi-temps et des fébrilités dans les couloirs. Iniesta mauvais, des attaquants ne défendant pas. Un Bravo solide et de bonnes phases de contre-attaque. 
- Une victoire 3-0 contre Eibar. Un bus avec 2 lignes de 5+4 qui ne laissent rien passer et qui se procurent des contres grâce à une défense aléatoire et très haute. Messi et Xavi en patrons. Ils débloquent la situation et bonne fin de match avec de meilleurs appels axiaux.
Des couloirs désertés où les latéraux sont seuls et se font piétiner en contre. 

- Une victoire 3-1 contre l’Ajax. Un trio Iniesta-Neymar-Messi très incisif. Masch timide au milieu. Alves mauvais, Pique et Pedro catastrophiques. Pas fantastique mais une équipe hollandaise joueuse et naïve donc sanctionnée. 

Globalement, on constatait des lignes qui s’étiraient, un milieu trop à plat, des latéraux trop seuls dans les couloirs, et des méformes individuelles de certains joueurs n’ayant toujours pas lancé leur saison. Ces petits (et grands) problèmes s’accumulant, l’ajout de l’incorporation d’un joueur important va faire déborder le vase et le Barça va en payer le prix lors des matchs suivants…

Prochain épisode sur le Clasico loupé.

Kirk


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