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Le Mans/PSG (1-4), les performances individuelles

Publié le jeudi 19 décembre 2019 à 2:25 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 4-1 face au Mans sans se donner à fond pour autant dans ce premier match de Coupe de la Ligue. Retour sur les performances individuelles de Parisiens, au cas par cas.

Rico : Pour son troisième avec le PSG dans une troisième compétition différente, il a vécu une soirée moins tranquille qu'il aurait pu l'espérer vu l'écart théorique entre les deux équipes. S'il n'a rien à faire en première période (malgré un but refusé au Mans où il subit un petit pont dur à juger), il est ensuite crucifié sur la frappe parfaite de Manzala aboutissant à la réduction du score. C'est toutefois dans la foulée qu'il réussit un arrêt clé en gagnant son duel face à Créhin alors que la partie aurait pu devenir folle. Il sera encore assez tranquille par la suite, les tentatives adverses manquant de précision ou de puissance pour l'inquiéter. Un bon match de doublure donc.

Dagba : Pour sa première titularisation depuis le match à Brest à la mi-novembre, le jeune arrière latéral s'est montré pour le moins prudent durant toute la partie, avec de vagues envies offensives autour de la demi-heure de jeu seulement. Vu que peu de ballons sont passés côté droit et que son duo avec Sarabia n'a marché qu'une fois, on ne l'a pratiquement plus revu devant ensuite. Défensivement, il n'a pas eu grand-chose à faire mais il est en retard sur Manzala sur la réduction du score. Alors que la concurrence à droite s'annonce très ouverte avec Meunier et Kehrer, il n'a pas spécialement marqué des points.

Marquinhos : Capitaine du soir (au moins au coup d'envoi), le Brésilien était de retour en défense centrale et il s'est vite signalé par un jeu long intéressant. Cela ne va malheureusement pas durer et c'est un joueur concentré sur son rôle défensif qui va s'exprimer. S'il est dominé de la tête sur la première occasion adverse, il va très bien s'en sortir dans l'ensemble malgré un terrain médiocre et des espaces à couvrir pour le moins grands. C'est notamment après la pause qu'il signe ses interventions les plus importantes alors que son équipe s'endormait un peu.

Paredes l'a remplacé pour la fin de match et il s'est placé devant la défense. Entré pour ramener un peu de maîtrise, il l'a très bien fait et a tenu le ballon, son registre habituel.

Kehrer : Quatre mois après sa dernière titularisation, l'Allemand retrouvait un statut de titulaire dans un rôle de défenseur central gauche qui n'est pas son meilleur. Il se montre d'ailleurs hésitant sur ses premiers ballons, notamment techniquement, mais il entre heureusement dans la partie assez vite vu les boulevards laissés par Kurzawa juste à côté. Très régulièrement sollicité, il s'en sort franchement bien en première période mais va avoir plus de mal en seconde mi-temps alors que les Parisiens s'endorment. Alors qu'il avait jusque-là assuré dans la relance, il se fait bêtement prendre sur un pressing adverse qui aboutit au but. S'il va faire une ou deux petites erreurs par la suite, il finit malgré tout de façon très convenable et a réussi un retour dans l'ensemble plutôt satisfaisant vu les circonstances. Le but pour l'Allemand était avant tout de retrouver des sensations avant de pouvoir vraiment entrer dans la rotation, ce qu'il a fait avec 90 minutes de jeu sans pépin physique.

Kurzawa : Le latéral gauche parisien du soir va d'entrée montrer ses vélléités offensives du soir en réussissant un bon centre après quelques secondes à peine mais c'est pourtant bien ce placement trop offensif qui va le pénaliser. Alors que Bernat ouvre régulièrement l'espace dans son dos, Kurzawa va faire bien pire et Diarra va se régaler de façon très régulière, créant de nombreuses opportunités adverses. Plus sage après la pause, il va encore y avoir quelques flottements défensifs peu valorisants mais il signe aussi un bon retour à l'heure de jeu. Il finit sa partie par un bon centre qui aurait pu lui valoir une passe décisive, pas sûr pour autant qu'elle aurait compensé toutes ses largesses défensives.

Kouassi : Thomas Tuchel n'a pas hésité à relancer sa trouvaille de 17 ans comme milieu de terrain, cette fois avec Verratti. La répartition des rôles était claire et le jeune Français était chargé d'apporter son impact défensif. Il va se livrer avec courage à un travail de harcèlement peu valorisant, notamment car il va récupérer peu de ballons vu que Le Mans a joué de façon assez directe, tandis qu'il va se montrer simple et efficace dans son jeu de passes, réussissant même quelques jolies transmissions. Il va toutefois un peu baisser en gamme après la pause, perdant en efficacité dans tous les secteurs, et Tuchel le place en défense centrale pour la fin de la partie. Après un léger coup de mou, il se reprend bien et finit mieux. L'apprentissage continue, avec ses hauts et ses bas, et il est toujours aussi prometteur vu la classe dégagée sur certaines actions.

Verratti : De retour dans le onze de départ après plusieurs matches comme remplaçant, l'Italien placé dans l'axe gauche du milieu se montre vite intéressant dans le jeu long alors qu'il est surresponsabilisé dans la construction du jeu. C'est de cette façon qu'il va d'ailleurs faire basculer le match avec deux passes parfaites pour les deuxième et troisième buts parisiens, son entente avec Mbappé faisant la différence. Ces deux passes magiques auraient bien pu ne jamais arriver vu que Verratti, rapidement et logiquement averti, a frôlé le carton rouge sur un autre tacle pas vraiment maîtrisé. Il va ensuite se calmer, montrant d'ailleurs une belle présence défensive sur les centres adverses, avant de baisser de pied en seconde période. Il va régulièrement courir dans le vide, aussi gêné par cet avertissement reçu, mais va aussi un peu peiner à éclairer un jeu parisien qui manquait cruellement de mouvement. A noter qu'il a porté le brassard de capitaine pour la première fois à la sortie de Marquinhos.

Herrera l'a remplacé pour la dernier quart d'heure et il fut l'un des rares à vouloir jouer ce match fini depuis belle lurette jusqu'au bout. Outre quelques passes vers l'avant pour tenter d'attaquer, il a surtout été proche de marquer sur une frappe de près dans les dernières secondes. Comme pour Kehrer, le but était pourtant surtout de retrouver les terrains.

Sarabia : Relancé par Thomas Tuchel sur le côté droit, l'Espagnol a semblé chercher sa place dans ce système à peu près durant toute la partie, même s'il a réussi quelques bonnes choses au cours de celle-ci. Déjà tout proche d'ouvrir le score sur une belle frappe d'entrée, il va le faire quelques minutes plus tard en coupant d'une volée parfaite un centre. C'est aussi lui qui trouvera Mbappé sur la plus grosse occasion de 5-0 parisienne mais l'impression générale reste mitigée. Très peu trouvé dans le jeu et visiblement à la recherche de sa meilleure position, Sarabia va aussi se montrer relativement peu précis dans ses transmissions en de nombreuses occasions. Un but mais un match encore incomplet de la part d'un joueur qui semble toujours chercher ses marques.

Di Maria : Repassé sur le côté gauche en l'absence de Neymar, il va tout reprendre du Brésilien, ou presque. Lui aussi très axial et plus meneur de jeu que joueur de côté, il sera également le principal inspirateur parisien dans le dernier tiers du terrain et va, par exemple, tirer tous les corners. Un peu à la manière du Brésilien aussi, il va tenter la passe qui tue pratiquement à chaque fois et va donc avoir un sérieux déchet, surtout dans la première partie du match. Mais il faut aussi bien noter que Di Maria a fait de sacrées différences encore une fois : passeur décisif précis sur le premier but, à la base du coup-franc amenant le second et buteur sur le dernier. Il fut d'ailleurs l'un des rares Parisiens à jouer le jeu jusqu'au bout, continuant d'aller vers le but dans une partie qui était pourtant finie depuis un bail. Une belle attitude pour ce match conclu avec son premier brassard de capitaine.

Choupo-Moting : Après des mois à entrer en jeu, le Camerounais a retrouvé un statut de titulaire dont il n'a su que très partiellement profiter. Pour celui qui n'a pas toujours été très précis devant le but, il y a bien sûr cette réalisation facile mais Choupo-Moting aurait pu en marquer d'autres en cours de partie avec un peu plus de tout : présence, détermination, technique. Dans l'ensemble, il a d'ailleurs eu du mal à être trouvé et il n'a pas si souvent su faire parler sa technique alors qu'elle est pourtant largement au niveau comme il l'a déjà montré. Il devait remplacer des stars au repos, il a fait le travail, sans briller plus que ça.

Mbappé : Privé de son complice Neymar, il va avoir du mal à entrer dans la partie, à l'image de quelques ballons mal gérés ou de ce pêché de gourmandise avec une frappe ratée quand le centre s'imposait clairement, mais sa prise de profondeur aura finalement fait exploser Le Mans en deux actions. Car si Neymar n'était pas là, il restait Verratti pour servir Mbappé et le duo a fait mal. Le joueur est d'ailleurs monté en puissance juste avant la pause pour faire basculer la partie avant de tranquillement redescendre jusqu'à sa sortie. Sa seconde période est d'ailleurs marquée par une occasion manquée, beaucoup de ballons touchés mais pas grand-chose à retenir pour autant. Personne ne lui en voudra, il avait déjà fait sa part du travail avant.

Icardi l'a remplacé pour la fin de match et lui aussi devait bien se demander pourquoi il était rentré dans un match pareil vu à quel point il a tardé à toucher ses premiers ballons. Il se signalera bien sur quelques autres mais rien de bien folichon. La raison de son entrée reste un mystère, surtout avec quelques jeunes qui ne demandaient qu'à jouer sur le banc.


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