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Le match, Ekitike, Kimpembe, Verratti, la trêve, etc, la conf' complète de Galtier après PSG/Auxerre (5-0)

Publié le dimanche 13 novembre 2022 à 18:30 par Luca Demange
C'est un Christophe Galtier forcément satisfait de la large victoire de son équipe face à Auxerre (5-0) qui s'est présenté en conférence de presse. L'entraîneur du PSG est revenu sur le match et a commenté plusieurs cas individuels en particulier (Ekitike, Kimpembe, Verratti). Il a aussi beaucoup été question de la Coupe du Monde et de la gestion qui en découle. Voici ses propos, en intégralité.

On a le sentiment que pas mal d'équipes européennes comme le Real ou City étaient sur le frein ce week-end. Ça n'a pas semblé être le cas pour vous. 

« Oui, j’ai regardé un peu ce qui s'est passé pour les équipes qualifiées en Champions League. Évidemment, sans qu'aucun joueur ne m'ait envoyé de signe d'inquiétude ou de peur, mon obsession était que mon équipe puisse s’exprimer le plus librement possible. En ce sens-là, nous avons monté des séances pour être là-dedans et non pas dans cette psychose de cette fameuse blessure. Hier soir en regardant Rennes-Toulouse, j’ai vu qu’un joueur d'une sélection internationale s’était blessé. Évidemment que ca peut trotter dans la tête des joueurs. Mais sur les trois séances que nous avons eues, j'ai eu des joueurs investis. On avait aussi adapté nos séances pour qu'il y ait beaucoup de ludique et ils ont donné une très belle réponse aujourd'hui.

« Il n y'avait pas l'obsession d'être invaincu mais celle de gagner »

Ils ont été sérieux, appliqués. Ils ont cherché à vite creuser l'écart. On a ouvert le score rapidement. Après, on a un peu ronronné mais on a été sérieux sur un plan offensif, dans la récupération du ballon. Évidemment que c’est un bon dimanche après-midi car il fallait gagner. Lens fait un parcours incroyable pour un second. On fait un tres beau parcours aussi mais il fallait gagner pour maintenir un certain écart. Le 28 ou 29 décembre, on va recevoir Strasbourg, le 1er janvier on sera à Lens. On verra dans quel état seront les équipes et les effectifs à ce moment-là. Il n y'avait pas l'obsession d'être invaincu mais celle de gagner. En marquant beaucoup de buts, c'est beaucoup mieux et ça rend le match moins âpre et moins dangereux. À partir du moment où mes joueurs ont fait la différence, j'ai été concentré sur leur gestion. Cela aurait été une grande tristesse pour moi de voir un joueur blessé avant le Mondial. J'ai vite fait des changements pour protéger les uns et les autres. »

Comment s'est entraîné Kimpembe cette semaine ? Quel était le plan pour aujourd'hui, tout s'est passé comme prévu ? 

« Il a fait 100% de la séance hier, 80% l'avant-veille. Il a beaucoup travaillé en début de semaine. Il n’a pas eu les trois jours de repos accordés après la victoire de Lorient. Il a travaillé de manière individuelle. Des membres du staff de l’équipe de France sont venus échanger, observer et évaluer le travail. Il a fait une partie de séance dès jeudi, vendredi une grosse partie et hier la totalité. J'avais bien sûr dans la tête l'idée de le faire participer. Je ne voulais pas le faire démarrer. Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas joué mais c’était une de mes priorités dans les changements à partir du moment où les choses allaient bien, que Kimp' puisse retrouver des sensations sur le terrain. »

On vous a vu très satisfait de voir Ekitike ouvrir son compteur. C'est bien pour sa progression mais aussi car vous pourriez avoir besoin de lui après le Mondial ? 

« Ekitike avait pris un coup au moral quand il n’avait pas été titularisé face à Reims »

« Je vais avoir besoin de tout le monde. Oui, on est tous contents pour lui. Il y a quelques semaines, il avait demandé à échanger avec moi, je l’avais trouvé très mature pour un jeune garçon, très structuré dans la manière dont on a eu notre échange. Il rongeait son frein, il était dans la frustration. Je lui ai dit de profiter de chaque instant dans les séances, d'être au contact des meilleurs joueurs du monde. Il est dans un effectif incroyable, la progression passe par les matchs, les minutes jouées, c'est vrai, mais aussi par les séances d'entraînement dans un tel effectif. Il avait pris un coup au moral quand il n’avait pas été titularisé face à Reims. Il avait lâché à ce moment-là et ça peut se comprendre.

Mon travail, celui du staff technique et du staff médical était de le remobiliser, qu'il puisse retrouver une grande détermination à s'entraîner. Séance après séance, il s’est remis dans l'exigence, dans l’intensité et il a pu prendre de la connexion avec nos grands joueurs au travers des séances. Il prend le rythme, il prend des repères. Il avait été malheureux face à Lorient, pas maladroit, où il avait eu des situations, bien qu'il soit à l'origine du premier but que nous avions marqué. Cet après-midi, il est entré et il a marqué. C'est très bien pour lui et pour un jeune attaquant. Il attendait ce premier but au Parc des Princes et sous le maillot parisien. C’est un sentiment de satisfaction pour lui et pour toute l’équipe. J'ai vu ses partenaires très heureux pour lui et c'est bon signe. »

Petit bilan sur ces quatre premiers mois : vous aviez dit vendredi que vous le feriez après cette rencontre. N'y a-t-il pas une déception de s'arrêter pour 40 jours alors que c'est bien parti pour le PSG ?

« Il a fallu un certain temps pour trouver le meilleur système et surtout la meilleure animation pour que mes trois fantastiques puissent s'exprimer du mieux possible »

« Non je n'avais jamais dit ça (rires). La saison est comme ça, singulière, avec une Coupe du Monde au milieu, avec un calendrier incroyable que nous avons eu jusqu'à présent. Nous sommes premiers et invaincus, je crois qu'il n'y a que Naples qui fait le même parcours que nous en championnat. On a travaillé sur différents systèmes, il a fallu un certain temps pour trouver le meilleur système et surtout la meilleure animation pour que mes trois fantastiques puissent s'exprimer du mieux possible. Quand on a trouvé ça, évidemment que cela a été très intéressant. Avec ça, il faut trouver le meilleur équilibre. Après le match de Lorient, il y avait des choses qui ne me plaisaient pas mais on a travaillé d'une autre manière, en essayant d'être plus haut organisé d'une manière, sur un bloc médian organisé d'une autre manière.

Il y a encore beaucoup d'axes de travail et le seul petit regret que j'ai et même si c'est un scénario incroyable dans notre poule de Champions League, c'est que nous n'avons pas battu Benfica. Mais nous sommes qualifiés et je prends énormément de plaisir, je reste concentré mais je demande surtout aux gens avec qui je collabore d'être très exigeants et de ne pas tomber dans une zone de confort. Il y aura une deuxième partie de saison très excitante. Il va y avoir un focus sur l'état dans lequel vont revenir nos internationaux, j'espère que la Coupe du Monde va pouvoir voyager ici au Parc des Princes, qu'un ou des joueurs puisse nous ramener ce magnifique trophée. Il y aura un mois de janvier très particulier avec les états de forme des uns et des autres. Il y aura aussi un focus sur lequel vous (les journalistes) allez accentuer, ce sera ce rendez-vous, la double confrontation face au Bayern. Mais encore beaucoup de travail, de réflexion, essayer de trouver d'autres organisations, d'autres animations pour être tout le temps efficaces et surprendre les adversaires, quelques fois aussi mes joueurs. »

J'imagine que vous avez déjà commencé à préparer ce match du 28 décembre, est-ce que vous pouvez nous expliquer comment le club a réfléchi à la manière dont il va accueillir les mondialistes et les autres en termes de récupération, de préparation et de psychologie.

« Je travaille avec mon staff pour qu'il y ait au moins dix jours de coupure pour ces mondialistes »

« Sur les joueurs qui ne partent pas, tout le monde n'est pas en vacances, on a des joueurs qui ont besoin de travailler et qui n'auront pas trois semaines de coupure. L'ensemble de mes assistants vont se partager une charge de travail pour que les joueurs qui n'ont pas eu beaucoup de temps de jeu ne puissent pas rester trois semaines comme ça. Il y aura ensuite une reprise officielle et collective à partir du 5 et 6 décembre puis on verra à partir de ce moment-là où en seront nos mondialistes. Evidemment qu'il y a une réflexion sur la récupération qu'ils vont devoir avoir derrière cette compétition avec des joueurs malheureux, déçus, en colère et d'autres sûrement plus heureux, je leur souhaite en tout cas. Ceux qui seront le plus heureux, ça voudra dire qu'ils auront beaucoup joué et seront rentrés très tard mais on a des obligations de résultats et de performance en championnat. Je travaille avec mon staff technique, le staff médical et la cellule performance pour qu'il y ait au moins dix jours de coupure pour ces joueurs-là. Une saison qui a démarré le 4 juillet et qui va se finir je l'espère pour nous au 10 juin, plus les matches internationaux derrière, il faut qu'il y ait une coupure mais qu'elle ne soit pas un handicap à la performance collective. 

Pour un joueur qui sera de retour, le laps de temps sera de combien ? 

« Dix jours. (le journaliste relance et demande s'il s'agit de dix jours de vacances ou de coupure) Dix jours de coupure. »

Marco Verratti n'est malheureusement pas mondialiste mais il était capitaine aujourd'hui, il est très proche de prolonger jusqu'en 2026, que lui demandez-vous pour la suite de la saison ? Qu'est-ce qu'il peut faire de mieux encore ?

« Marco Verratti est aussi un partenaire, un équipier exceptionnel »

« Sur la prolongation, je ne peux pas m'exprimer mais je sais que le club a cette réelle envie de prolonger Marco. Je crois qu'il est très heureux à Paris. C'est un élément très important, je dis souvent, et Dieu sait que j'ai préparé beaucoup de matches contre lui, qu'il est insaisissable. Quand on veut le bloquer, il part à droite, il part à gauche, il est très difficile à bloquer et il est très important dans notre construction, dans sa capacité à défendre en avançant aussi. Je dis souvent de Marco qu'il est à l'image de nos trois fantastiques devant : si on a trois joueurs fantastiques devant, on a un milieu de terrain exceptionnel et qui, dans ce registre-là, est le meilleur au monde. Quand on a ce privilège-là, on fait tout pour le conserver. Je lui demande d'être ce qu'il est, un leader naturel, un joueur avec toujours une grande détermination, un joueur qui aime le jeu et il est aussi un partenaire, un équipier exceptionnel. Cela se voit tous les jours dans les séances d'entraînement et la préparation des matches. »


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