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Le match, la 2e place, les difficultés dans le jeu, Soler, Ekitike, etc, la conf' complète de Galtier après Juventus/PSG (1-2)

Publié le jeudi 3 novembre 2022 à 2:16 par Philippe Goguet
C'est un Christophe Galtier satisfait de la victoire sur la Juventus Turin mais forcément triste de la seconde place finale dans la poule qui s'est présenté en conférence de presse. Il a été question du match, notamment des difficultés posées par la Juve au PSG en première période, des performances individuelles de Soler et Ekitike, de la façon dont il a vécu le match depuis le banc et d'autres éléments comme les axes de travail.

Vous êtes sur quel registre ce soir : la déception, la colère, la surprise ?

« Non, pas la colère. Tout d'abord, mes premiers mots vont à mon groupe, à mon équipe, qui a fait un très beau parcours, qui est venu gagner ici. Beaucoup de gens pensaient que c'était simple de venir gagner ici parce que la Juve était affaiblie. On a eu un match rendu difficile par la Juve, mais on leur a aussi rendu le match difficile, et c'est une grande performance de l'avoir emporté ici. On les a battus deux fois en poules. Mes joueurs ont fait, je le répète, une bonne phase de poules. Après, évidemment qu'on connaissait le règlement et qu'il y avait cette éventualité. Je ne sais pas si c'est déjà arrivé, je ne me suis pas renseigné mais vous allez le faire si vous ne le savez pas déjà, de perdre une place comme ça, non pas sur le goal-average, mais sur le nombre de buts marqués à l'extérieur. 

« On va attendre sereinement et tranquillement le tirage, car mes joueurs ont fait le travail et les choses sérieusement dans cette compétition »

Jusqu'à la 90e on était premier, à la 92ème, on se retrouve second : bravo au Benfica. Ils ont fait une grande performance, on est les deux seules équipes en Europe à ne pas avoir perdu (toutes compétitions confondues). On va attendre sereinement et tranquillement le tirage, car mes joueurs ont fait le travail et les choses sérieusement dans cette compétition. Depuis mon arrivée au PSG, je vous parle de la Champions League comme où il arrive des choses irrationnelles. Ce soir, c'était irrationnel.

Et petite parenthèse que je vais rapidement refermer : la semaine dernière, en menant 7-2, on s'est arrêté à la 90e minute, nous. Ce sont aussi ça les détails... Autre détail et axe d'amélioration, de travail important : nous avons concédé trop de buts sur coups arrêtés dans cette compétition et si on en avait pris un but de moins aussi la semaine dernière contre Haïfa, on serait en 8e de finale avec la première place. Mais je le répète, je suis fier et heureux de ce que mon groupe produit. On a su passer dans cette compétition d'un système à l'autre, en étant performants et en marquant des buts. Il y a le tirage qu'on va attendre sereinement et si vous voulez aller loin, il faudra battre de grandes équipes. Je crois qu'on va tirer une grande équipe. Il faudra s'y préparer, s'améliorer dans ce secteur des coups de pieds arrêtés, dans d'autres aussi, et on verra dans quel état seront les équipes mi-février. »

Qu'avez-vous pensé de la prestation de Carlos Soler et de Hugo Ekitike qui l'a remplacé ?

« En première période, on a été pris sur beaucoup de pressings, Soler a été en difficulté »

« À chaque fois qu'on met Carlos dans ce registre-là et qu'il remplace Neymar, il y a une comparaison mais évidemment que l'association Ney/Leo/Kylian a beaucoup de repères, chacun est dans son rôle, dans sa zone préférentielle et les trois ont une grande connexion. En première période, on a été pris sur beaucoup de pressings, Carlos a été en difficulté. Il joue dans un secteur où il a besoin de plus de repères, de temps peut-être, pour justement les avoir avec les autres joueurs. 

Quant à Hugo, évidemment qu'on était informés de ce qui se passait à Haïfa, il fallait amener de la fraîcheur et un peu plus de poids offensif. Hugo est rentré dans ce match très rythmé, très engagé, il a apporté ce qu'il a pu, il a travaillé pour l'équipe, ça s'est joué (il ne finit pas sa phrase) : sur une ou deux situations, il aurait pu être mieux placé dans la surface de réparation où un ballon aurait pu lui arriver mais il découvre aussi cette compétition qui est de très haut niveau et donc difficile. »

Comment expliquer que le milieu du PSG souffre autant en première période face au pressing turinois ?

« On a beaucoup manqué de mobilité à l'intérieur du jeu, on a eu un changement très rapide avec Fabian (Ruiz). Ils étaient très haut, notamment sur nos sorties de but, sur les 6m, il aurait fallu jouer plus vite pour éviter de les laisser se replacer. On mettait trop de temps quand le ballon était en sortie de but, ça les a favorisés. Il a fallu qu'on joue long et on n'a pas vraiment de point de fixation, encore plus quand Fabian est sorti car lui en est un, très haut. »

Votre équipe est invaincue, la MNM fonctionne à fond mais vous terminez pourtant deuxième, quelle leçon vous en tirez ?

« Je vais vous renvoyer la question : si on vous avait dit qu'on allait l'emporter aujourd'hui 2-1 à la Juve, vous pensiez qu'on allait finir second ? Voilà, il y avait peu de probabilités mais ce sont aussi des détails en Champions League. Et je le répète encore une fois : on a pris un but sur coup de pied arrêté contre la Juve, un penalty qu'on aurait pu éviter contre Benfica et deux buts sur coups de pied arrêtés contre Haïfa. A partir de ce moment-là, c'est un des axes d'amélioration sur lequel nous allons beaucoup travailler. On l'a déjà travaillé ces derniers jours, mais c'est un axe. »

Vous aviez dit avant le match que vous n'étiez pas content de l'attitude de vos joueurs sans le ballon. Pensez-vous que votre message est bien passé ? Avez-vous été satisfaits de votre équipe sur ce point ? Et qu'avez-vous dit à vos joueurs à la mi-temps alors que la première a été compliquée ?

« On n'avait pas assez de mobilité, on a d'habitude beaucoup plus de mouvements entre les uns et les autres »

« Oui, la première a été compliquée parce qu'on avait une grosse pression de la Juve. Mais je le répète, le contraste entre la première et la deuxième vient du fait qu'on n'avait pas assez de mobilité, on a d'habitude beaucoup plus de mouvements entre les uns et les autres, notamment avec nos trois voire quatre milieux puisque Leo vient s'intégrer au jeu. On a aussi des déplacements qu'on a l'habitude de faire, notamment avec Fabian qui est sorti très tôt, on est resté dans du jeu positionnel et ça a favorisé a pression italienne. Et quand vous avez une grosse pression comme ça, et c'était mon discours à la pause, il faut avoir plus de mouvements mais aussi être beaucoup plus vertical. Il yavait des opportunités, Kylian était souvent dans une zone face à un adversaire qui avait été averti au moment du but (Gatti). Il aurait fallu quelques sauter la ligne et le trouver plus souvent en profondeur, créer du un-contre-un avec Kylian et son défenseur. C'est ce que j'ai pu leur dire à la pause, en plus d'être beaucoup plus en mouvement et il me semble qu'il y en a plus en seconde période. Et je dis bien il me semble. »

Finalement, ne préférez-vous par Carlos Soler au coeur du jeu, dans un milieu à trois ? 

« Il y avait une autre possibilité, c'était de faire peut-être démarrer Hugo »

« Oui, son registre est d'être dans un milieu à trois, dans un triangle. Il peut aussi se retrouver dans une ligne de quatre, comme un excentré en faux pied, ce sont ses caractéristiques. A Valence ou en équipe nationale, il est souvent dans ce registre à trois au milieu mais l'absence de Neymar m'a fait choisir Carlos un peu plus haut. Il manque évidemment de repères mais c'était un choix que j'assume. Il y avait une autre possibilité, c'était de faire peut-être démarrer Hugo (Ekitike) mais en Champions League, dans une belle ambiance mais surtout un match avec beaucoup de pression et d'intensité, j'ai fait le choix de Carlos. Dans son registre, il est évidemment plus à l'aise dans un triangle, notamment à gauche du triangle. »

La dernière question est posée en italien et sans traduction mais il est demandé à Galtier comment il a vécu les dernières minutes depuis le banc de touche.

« J'étais informé de ce qui se passait à Haïfa. Si, à la 63e minute, j'ai fait deux changements, c'est car je m'étais aperçu qu'il fallait l'emporter car Benfica avait pris l'avantage, je crois à la 59e. Donc j'étais informé par mon staff et j'étais informé à la 90e minute qu'il y avait 5-1. Mais à 5-1, nous étions premiers. A deux ou trois minutes de la fin, il est très difficile de tout bouleverser, les joueurs sur le terrain pensent qu'ils finissent premiers, moi je sais qu'il y a 5-1 et que s'ils marquent dans le temps additionnel qu'ils ont eu, ça allait être compliqué. Donc j'étais évidemment informé et mes deux changements ont aussi été faits dans ce sens-là quand Benfica a pris l'avantage à Haïfa. »


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