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Le match, la suite, Cavani, Neymar, Paredes, Guclu, etc, la conf' de Tuchel après PSG/Nice (1-1)

Publié le samedi 4 mai 2019 à 20:52 par Philippe Goguet
Malgré le match nul de son équipe, Thomas Tuchel s'est longuement arrêté devant la presse suite à la rencontre contre Nice. Il n'a pas caché le match très moyen de son équipe, admettant le comprendre, et a assuré que cela n'aurait que peu d'impact sur la suite selon lui. Il a aussi évoqué les matches de Cavani, Paredes ou encore Neymar mais aussi l'absence du jeune Guclu.

Quel bilan dressez-vous de la soirée ?

«C’est une phase un peu bizarre car on a gagné très tôt le championnat et on manque de choses maintenant. C’est évident. On joue un peu comme on joue les matchs amicaux. On manque un peu de tension avant les matches. C’est normal. Moi aussi. On n'a rien à gagner, il n’y a pas d’objectifs à atteindre. Nous ne sommes pas contents de notre jeu, on manque de beaucoup de choses, de rythme, d’agressivité, d’accélération. Je peux comprendre et cela montre que l’équipe a réalisé des choses extraordinaires pendant toute la saison jusqu’à la trêve, après la défaite contre Manchester et la victoire contre Marseille. Depuis la trêve (internationale), on manque de beaucoup de choses et c’est peut-être aussi humain. Cette phase nous montre que ce n'est pas facile de gagner, que ce n'est pas "on est là, on met le maillot et on gagne." Tous les autres se donnent à 100%. C'est mon explication, mon analyse, on veut gagner mais c’est un peu dur en ce moment.»

Il est temps que la saison se termine alors…

«Oui, si on joue comme ça... Mais d'un autre côté, je comprends que tout le monde veuille que l'oncontinue, encore et encore. Nous sommes avec les mêmes problèmes depuis beaucoup de mois. L'équipe a été extraordinaire jusqu'à ce match contre Marseille. Comme je l'ai dit, cela aurait été mieux que la saison soit finie mais ce n'est pas le cas. On joue pour nous, pour nos supporters mais on peut faire mieux. La défaite en finale de la Coupe de France (NDLR : contre Rennes aux tirs au but) est super dure, elle fait super mal. C’est dur pour nous en L1 de livrer nos meilleures performances et ce n'est donc pas facile de gagner.»

Son avis sur le match de Cavani :

«Il a une grande occasion de marquer mais ne l'a pas fait. Il a fait un match normal, je veux dire.»

Envie d’un grand ménage la saison prochaine vu les matches actuels ?

«Nous sommes attentifs, on regarde, on observe toutes les choses, même dans cette phase, mais on ne peut pas oublier. Pour moi, c'est un peu l'inverse, cela montre maintenant tout ce qu’on a fait de bien avant, qu'on a été excellents pendant longtemps. Le championnat a été décidé en notre faveur, j'ai toujours dit que ce n'était pas facile et nous avons eu une mentalité extraordinaire car tout le monde a cru que c’est normal de gagner mais ce n’est pas comme ça. On peut l'observer maintenant. Les gars ont encore essayé de le montrer en finale de la coupe et c'est un match à prendre très au sérieux dans la préparation de la saison prochaine. Mais les matches actuels, on va dire que je suis un peu indulgent. Ils ont très bien fait et on ne peut pas perdre notre place en tête en L1. Mais c’est absolument nécessaire de trouver des solutions pour la saison prochaine afin d'améliorer notre cadre. C'est très clair.»

Malgré Paredes, pas le sentiment que le PSG s'est renforcé en janvier :

«Nous sommes une équipe avec 14 joueurs depuis janvier. Les autres ne sont pas stupides, ils ont 20 joueurs. Si 14 suffisaient, ce serait stupide d'en avoir 18 ou 20 mais c'est nécessaire pour atteindre tous nos objectifs. Mais on manque de joueurs au milieu, c'est très clair. Leo (Paredes) est un joueur nouveau mais il doit toujours jouer. Marco a été blessé deux matches auparavant et doit jouer. C'est toujours la même chose à la fin, on joue avec Juan Bernat (au milieu) et c'est comme ça. Pour créer une performance nécessaire, il faut que tous les gars soient à l'entraînement et ce n'est pas le cas. On a préparé ce match avec 14 joueurs et aujourd'hui encore ce sont deux jeunes joueurs, Arthur (Zagre) et Loïc (Mbe Soh), qui sont sur le banc mais ils ne sont pas prêts à jouer en L1 avec le PSG. Cela veut dire qu'on a 14 joueurs dont Edi qui a début alors qu'il n'a plus été titulaire depuis février. Tout le monde pense que c'est Edi et qu'on va donc gagner mais ce n'est pas comme ça. Normalement, il aurait dû jouer 20, 25, 30 ou peut-être une mi-temps et c'est comme ça presque à tous les postes. On peut observer que c'est super difficile pour nous de montrer notre qualité. C'est difficile. »

Des supporters qui attendaient une révolte...

«On voudrait et je peux comprendre la réaction des spectateurs. Je pense vraiment que l'équipe voulait donner ça aux spectateurs. Ce n'est pas facile et on doit avoir du respect pour Nice, c'est un match de Ligue 1, il y a de la compétition. Ce n'est pas normal de gagner 3-0, 5-0, c'est possible si on est tous là et qu'on joue à notre meilleur niveau. On est capables de faire ces choses mais en ce moment, c'est dur pour nous. Pour faire ça, on doit surmonter des obstacles, face à un adversaire à 100 %, agressif. On doit avoir notre meilleur niveau mais en ce moment, ce n’est pas possible. C'est dommage et je n'aime pas ça mais ce n’est pas le moment d’être en colère. C'est un peu bizarre. »

Inquiet par les éventuelles conséquences mentales de cette période sur la saison prochaine ?

«Pour moi, ce n'est pas une question comme quoi nous sommes mal organisés ou que nous perdons toujours notre structure. On manque de rythme, de vitesse, d’accélération, d’agressivité. On n'a pas fait d'erreurs individuelles aujourd'hui mais on en a fait beaucoup dans les derniers matches. Jusqu’au match contre Marseille, on avait subi deux buts sur coups de pied arrêtés et dix depuis ! Cela veut dire quoi ? On n'a pas perdu notre structure mais on a perdu des joueurs fiables, des joueurs forts dans les duels de la tête et on a perdu notre mentalité pour défendre. Avec cet exemple, on comprend que tout est difficile maintenant. Cela va changer bien sûr pendant la préparation... Si Marquinhos et Thiago Silva sont là, les choses sont différentes. Mais son manque de joueurs fiables de la tête c'est difficile même si c'est un exemple. Mais ce n'est pas une chose dont on doit être inquiets. On doit recruter des gars fiables, on a besoin de quelques joueurs, et après cela, on pourra créer des performances avec la concurrence. Les gars ont montré beaucoup de choses pendant des semaines, ce sont les mêmes gars et ils étaient très fiables. On doit améliorer notre équipe pour créer de la concurrence. J'espère que ça commencera dès le premier entraînement.»

L'absence de Guclu :

«C'est une bonne question (NDLR : ça tombe bien, elle est de nous). Météhan a manqué des entraînements, il est blessé depuis janvier et c'était seulement possible pour lui de jouer 10 minutes à Nantes puis il a été de nouveau blessé, comme avant et après. Je le cherche moi aussi. »

Pourquoi Neymar était si haut sur le terrain ?

Question posée par nos soins

«C'était nécessaire qu'il joue très haut car là, il peut être décisif pour nous. C’est notre objectif et notre tâche de trouver Neymar très haut et entre les lignes. Il n’est pas nécessaire qu’il prenne le ballon bas. Il défendait comme un deuxième attaquant et il était comme demi-gauche avec le ballon, très très haut. C’est son poste préféré et c’est pour moi là où il peut être le plus dangereux, avec quelqu’un à sa gauche et un numéro 9 devant lui pour l'assister et l'aider à être décisif. Mais c'est pareil pour lui, il est blessé depuis janvier  et recommence à jouer. Je suis surpris parce qu’il enchaîne après 120 minutes contre Rennes et 90 face à Montpellier. Ce n'était pas possible pour lui de marquer le deuxième et c'est un peu dommage. Il fait de bonnes choses et tout ce qui est dangereux vient de Neymar.»


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