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Le match, la suite, l'échec face au but, Kolo Muani, etc, la conf' complète de Luis Enrique après PSG/Atlético (1-2)

Publié le jeudi 7 novembre 2024 à 1:07 par Arthur Verdelet
C'est un Luis Enrique franchement touché par l'improbable défaite de son équipe à domicile contre l'Atlético Madrid qui s'est présenté en conférence de presse. L'entraîneur du PSG a alterné entre abattement, résilience, foi en ses joueurs et en l'avenir mais aussi perplexité face à ces matchs sans réussite. Voici ses propos complets, traduits par nos soins.
C'est un Luis Enrique franchement touché par l'improbable défaite de son équipe à domicile contre l'Atlético Madrid qui s'est présenté en conférence de presse. L'entraîneur du PSG a alterné entre abattement, résilience, foi en ses joueurs et en l'avenir mais aussi perplexité face à ces matchs sans réussite. Voici ses propos complets, traduits par nos soins.

Le PSG est 25e du classement de cette phase de ligue de la Ligue des champions avec quatre points au compteur après quatre matchs. Le calendrier à venir étant très difficile, la qualification est-elle en danger ?

« Sans aucun doute. »

Comment expliquez-vous ce manque d’’efficacité récurrent face au but ?

« Le mot qui peut convenir le mieux serait inexplicable, voire injuste »

« Je dois revoir le match pour analyser les choses en profondeur. Mais c’est vraiment inexplicable ce qui nous est arrivé pendant ces trois matchs de Ligue des champions à domicile. Le mot qui peut convenir le mieux serait inexplicable, voire injuste. »

Est-ce que vous réfléchissez à un changement de philosophie concernant le poste de numéro 9 ? Ou conservez-vous votre confiance à Marco Asensio ou Kang-in Lee?

« Je me sens très mal, comme mes joueurs »

« À vrai dire, le responsable de la création de nos 50 occasions est l’équipe. Le responsable de notre manque d’efficacité est l’entraîneur. Si nous n’obtenons pas de résultats, le responsable c’est moi, sans aucun doute. Que vais-je faire ? Faire ce que je considère le mieux pour que mon équipe continue de se créer des occasions, soit meilleure que l'adversaire et défende à un haut niveau. C’est difficile d’expliquer une série comme celle de ces trois matchs de Ligue des champions avec seulement quatre points seulement. Je me sens très mal, comme mes joueurs, mais demain, nous aurons le temps pour analyser le match et débriefer tout ça. Il reste quatre matchs difficiles à jouer. Nous essayerons jusqu’à la dernière minute du dernier match. C’est presque drôle de voir comment nous encaissons certains buts. Nous nous procurons 20 occasions claires pour marquer, et l’adversaire éternue et marque. C’est la même dynamique à chaque fois. Nous devons nous relever et tenter à nouveau. »

Le manque d’un attaquant de pointe est-elle la source de vos problèmes d’efficacité ?

« Je n’ai aucun doute que nous sommes sur le bon chemin »

« Apporte-le moi si tu l’as. Cet attaquant, d’où le sors-je ? C’est la Ligue des champions. Je suis fidèle à mes idées. Le jour où je me raterai totalement dans le football, je le ferai avec mes idées, pas celle d’un journaliste, d’un autre entraîneur, ou de quelqu’un d’autre. Je suis toujours fidèle à mes idées. Je n’ai aucun doute que nous sommes sur le bon chemin, malgré cette série incroyable et inédite. Le football ne récompense pas les occasions, mais les buts. Nous en sommes conscients et devons faire mieux, moi le premier. »

Vos joueurs ont souvent pris les mauvaises décisions et ont semblé attentistes et très prévisibles. Est-ce l’explication de la défaite du soir ?

« La foi en mes joueurs reste inébranlable »

« Le but est une blague de mauvais goût. Notre adversaire ne s’est jamais approché de notre surface. Nous sommes sur une dynamique qui nous fait très mal. Mais je ne peux que parler merveilleusement de mes joueurs, de tous. Le but nous a fait beaucoup de mal. Surtout que ce sont souvent des buts qui arrivent alors que l’adversaire n’a rien fait avant. C’est le football. Il faut l’accepter. La foi en mes joueurs reste inébranlable. Mais ce second but attendait caché dans un coin et il nous met dans une situation très compliquée. Je le répète : il reste quatre matchs de Ligue des champions et il faut y croire jusqu’au bout. Les mesures qu’il faudra prendre seront prises s’ils le font.

Je ne travaille pas dans le monde du football avec peur. Je répète que je conserve une foi inébranlable dans mes joueurs. Cette situation nous touche beaucoup. Nous voulons marquer des buts. Je pense aussi à nos supporters qui chantent jusqu’à la dernière minute au Parc des Princes, malgré la série dans laquelle nous sommes. Les chiffres sont là, ils rendent compte de notre situation, donc, je ne suis pas sûr de dire que nous allons nous qualifier. »

Randal Kolo Muani a été relancé alors qu’on ne l’avait pas vu en Champions League depuis le match contre le PSV (1-1) et celui à Nice en Ligue 1. Pourquoi ?

« Du fait de la situation du match. L’Atlético était encore plus refermé sur lui-même qu’au début de match. Ils ont passé le match avec une ligne de cinq défenseurs. Je voulais un profil plus offensif mais nous n’avons pas su concrétiser. J’ai aimé son attitude et sa manière d’entrer sur la pelouse. Vu notre situation, ce n’est pas un joueur qui changera les choses seul. Ce sont l’équipe et son entraîneur qui changeront les choses. »

L’aspect psychologique entre-t-il en jeu chez les joueurs face à ces ratés à répétition ?

« Bien sûr. C’est pareil quand tu encaisses un but injuste. Très clairement. Vous voyez toujours les choses négatives et j’essaye de limiter cet impact sur eux au maximum en les protégeant. Les joueurs sont affectés, très affectés. Tous. Mais aussi les supporters, leurs proches ou encore… les journalistes qui seraient en faveur du PSG. Peut-être en existe-t-il un sur 1000 parmi vous. Je continuerais de défendre mon club, mes joueurs. Ils sont évidemment touchés. C’est impossible de ne pas l’être. »

Que doit dire un entraîneur avec autant d’expérience à ses joueurs après un tel match ?

« Quatre finales arrivent »

« Je ne parle jamais avec mes joueurs un soir de match. C’est intéressant, d’ailleurs, je le dis aux jeunes entraîneurs : je ne parle pas avec mes joueurs à la fin d’un match, car ça ne va rien arranger du tout. Rien ne marchera. Il faut baisser le niveau d’énergie négative. Chacun peut tirer les conclusions qu’il souhaite de son côté. Mais chaque personne qui a vu le match dira que ce résultat n’est pas juste. Il est même totalement injuste, oui. Le football est injuste, la vie aussi. Aujourd’hui, c’était un jour de merde. Demain, nous penserons aux choses qu’on peut améliorer. Il y en a bien sûr. Quatre finales arrivent. Il faudra les aborder de cette manière, sans aucun doute. »

Quelles chances le PSG a-t-il de ne pas se qualifier ?

« Si la dynamique est celle que l’on voit, je ne sais pas. Cette compétition a commencé de façon étrange, avec un tirage au sort anormal pour une équipe de chapeau 1. À partir de là, nous n’avons pas su présenter des arguments assez solides. Nous aurions dû nous imposer facilement lors de nos trois matchs à domicile. Mais nous sommes plombés par une dynamique très difficile. »

Comment imaginez-vous la Ligue des champions du PSG, avant cette dynamique contraire ?

« Je ne sais pas. Je ne planifie pas beaucoup les choses. La vie peut changer en quelques secondes à peine. Je ne fais jamais de plan sur où finir. Il nous reste quatre finales à disputer. Tout peut s’arrêter après les huitièmes en deux matches seulement. Tout peut changer dans le bon sens également. C’est la situation. Rien de tragique toutefois. »


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