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Le match, les difficultés, Neymar, Hakimi, etc, la conf' complète de Galtier après Haïfa/PSG (1-3)

Publié le jeudi 15 septembre 2022 à 1:35 par Arthur Verdelet
C'est un Christophe Galtier content de la victoire de son équipe mais aussi bien au courant des grosses difficultés rencontrées qui s'est présenté en conférence de presse après Haïfa/PSG (1-3). Il est longuement revenu sur les problèmes posés par l'équipe israélienne, tentant de les expliquer, puis s'est penché sur le cas des attaquants, notamment Neymar, avant de justifier la non-utilisation de Hakimi au coup d'envoi.

Avez-vous été surpris par les problèmes que le Maccabi Haifa a pu vous poser, notamment en première période ?
« Surpris, non. Nous avions évidemment analysé le match du Maccabi, qui est une équipe à la fois une équipe bien organisée, avec des joueurs de talent et un jeu très vertical. C’est une équipe qui a mis beaucoup d’intensité, mais comme elle l’avait fait contre Benfica (défaite 0-2), ou lors des tours préliminaires. Donc, pas surpris. Évidemment, il y a aussi l’ambiance, ce public et ce stade magnifique en terme d’animation. Pas du tout surpris dans ce sens-là. C’est une très bonne équipe, joueuse et intense. Elle nous a posé beaucoup de problèmes lors de la première période. »

Le manque d’une réaction visible de l’équipe quand un match se complique un peu, que ce soit contre la Juventus Turin (2-1) ou ce soir vous inquiète-t-il un peu ? Est-ce au moins un axe de travail ? 

« Il y a eu une incompréhension sur la manière de défendre, les trois attaquants voulant récupérer le plus haut possible tandis que notre bloc défensif était beaucoup plus bas »

« C’est un axe de travail. Si nous regardons un peu la première période en détails, nous nous y procurons des situations franches avec des faces-à-faces. Techniquement, nous avons raté des choses, sûrement un peu liée à une pelouse totalement différente de ce que nous connaissons. Je ne veux pas dire qu’elle n’était pas bonne, mais elle accrochait beaucoup, donc, le dernier geste, que ce soit pour Kylian ou Ney’, a été difficile. À partir du moment où il y a eu une confusion, enfin, je ne sais pas si c’est le terme. Il y a eu une incompréhension sur la manière de défendre, les trois attaquants voulant récupérer le plus haut possible tandis que notre bloc défensif était beaucoup plus bas. Cela a donné beaucoup d’espace dans le dos de nos trois attaquants et amené des difficultés à nos deux milieux de terrain. Nos pistons n’ont pas pu sortir comme ils peuvent le faire d’habitude, et cela a rendu une première période difficile. Le Maccabi s’est créé des occasions, et Gigio (Donnarumma) a réalisé des arrêts importants. Nous prenons un but sur une erreur liée à une sortie de balle.

Mais nous avons été en difficulté à cause de la distance entre nos trois offensifs et le bloc équipe. C’était totalement différent en deuxième période. Nous étions beaucoup mieux organisés, avec des équilibres très importants pour éviter de revivre une deuxième période comme la première. Nous avons gagné le ballon là où il fallait et avons posé notre jeu. Nous avons eu beaucoup de situations favorables et avons marqué des buts dans des zones qui étaient clairement identifiées, avec des déplacements des uns et des autres. Mais c’est surtout nos milieux de terrain qui ont été moins isolés en deuxième qu’en première période. Nos trois défensifs sont descendus un peu plus bas tandis que le bloc défensif est lui monté un peu. Nous avons récupéré beaucoup plus de ballons qu’en première période grâce à cela. »

Vous l’avez en effet emporté après avoir redressé la barre après la pause. Mais on a l’impression que cela fait deux fois de suite après Brest que la prestation collective est moins aboutie. Est-ce dû à un gros coup de fatigue ?

« Nous allons nous servir de l’analyse de la vidéo pour être beaucoup plus précis sur notre positionnement quand l’adversaire a le ballon »

« Non, pas un coup de fatigue. Non non, je pense qu’il y a surtout les adversaires qui travaillent sur nous, comme nous le faisons sur eux. Il faut, j’en ai déjà parlé à la pause, mais je reviendrai sur ce point en images avec les joueurs, revoir la manière dont nous devons être organisés pour éviter de prendre des vagues. Cela avait été un peu le cas contre Brest, et a été beaucoup le cas ce soir en première période. C’est un axe de travail très important. Nous n’avons malheureusement que très peu de séances pour le travailler, et il est difficile de mettre de l’intensité alors que c’est ce qu’il faudrait faire. Nous allons nous servir de l’analyse de la vidéo pour être beaucoup plus précis sur notre positionnement quand l’adversaire a le ballon dans les pieds des défenseurs adverses. »

La défense parisienne a semblé avoir eu beaucoup plus de mal que d’habitude. Peut-on imaginer qu’elle ait pu être impressionnée par le contexte du soir ou qu’elle ait pu faire un peu preuve de suffisance ?
« Non, du tout. Non, non. Ce n’est qu’une impression. Mes joueurs n’ont pas pris ce match tranquillement. Notre défense a été en difficulté quand nous subissions beaucoup de vagues avec plusieurs joueurs adverses projetés vers l’avant. Il y avait de la présence et de la valeur athlétique dans la surface, ainsi qu’une qualité de centre que nous avions identifiée. Nous étions coupés en deux, sans pouvoir gagner le deuxième ballon. Nous prenions vague sur vague lors de cette première période, même si nous avons le bonheur de revenir aux vestiaires à égalité. Je le répète, mais c’était beaucoup mieux en seconde période. Évidemment qu’il y avait de l’ambiance, une grosse ambiance de Ligue des Champions même. C’est toujours agréable de jouer dans des stades comme celui-ci, mais les joueurs sont habitués. Ils n’ont aucun relâchement dans leur préparation si ce n’est que nous devons rapidement identifier ce qui n’a pas fonctionné pour éviter de répéter ces erreurs. Nous le savons d’ailleurs déjà. »

Que s’est-il passé après le but de Neymar ? Il a été averti, mais pourquoi, pour une célébration ?
« Oui, mais je n’ai pas eu d’explication avec Ney’. Je lui ai juste demandé de rester très calme. Il venait de marquer un magnifique but, très important pour nous. Après avoir échangé avec l’arbitre  à la fin du match, il a considéré qu’il y avait une célébration un peu trop excessive de la part de Ney’. Je trouve que c’est un carton très très sévère. »

Pour continuer sur Neymar, son match symbolise-t-il la difficulté qui peut être la vôtre : il fait un match frustrant dans l’ensemble, mais termine par marquer puisque vous ne l’avez pas remplacé. Est-ce difficile à gérer ?

« Les trois qui ont marqué s’appellent Messi, Mbappé et Neymar. Heureusement que nous avons ces trois joueurs-là »

« (Il sourit) Ce n’est pas difficile à gérer. Vous savez, les trois qui ont marqué s’appellent Messi, Mbappé et Neymar. Heureusement que nous avons ces trois joueurs-là. Ce sont des éléments de très haut niveau. Il peut y avoir de la frustration pour Ney’ lors de la première période, comme cela aurait pu être le cas. Ils ont eu des situations franches sans réussir à conclure. Mais Ney’ nous a redonné un équilibre très important en deuxième période en travaillant dans le bloc équipe et au sein de la ligne des milieux de terrain. Ça a rendu ce second acte beaucoup plus abouti. »

Qu’avez-vous pensé des sifflets qui ont visé Achraf Hakimi dès son apparition sur le terrain ? Cela faisait-il partie des raisons qui vous ont amené à ne pas le faire démarrer le match ?

« Achraf n’a pas démarré parce qu’il venait d’enchaîner huit matchs sur neuf »

« Achraf n’a pas démarré parce qu’il venait d’enchaîner huit matchs sur neuf. Ce n’était non pas par rapport à l’environnement ou ce qu’il s’était passé lors du Trophée des Champions, mais simplement parce que je voulais de la fraîcheur sur le couloir droit. »

Ne trouvez-vous pas qu’il y a parfois un problème d’investissement de la part de certains joueurs qui peut ensuite causer des difficultés au reste de l’équipe ?
« Pour être honnête avec vous, ce n'est pas un problème d'investissement, mais les trois de devant ont vite lâché le pressing parce que ça ne suivait pas derrière, où que ça pressait de manière isolée. Il y a eu un renoncement qui est arrivé trop rapidement en première période. Mais pas un manque d’envie. Nous en avons beaucoup parlé à la pause, qui a été consacrée à ce sujet-là. C’est pour cela qu’il y a eu une grande différence entre les deux mi-temps. Quand nous avons commencé à être coupés en deux, évidemment qu’il y a eu du renoncement. Cela faisait beaucoup de courses en arrière. Ce sont des joueurs à vocation offensive qui ont tellement de talent et veulent être rapidement très hauts. En deuxième mi-temps, l’équilibre étaient beaucoup mieux et tout le monde était plus proche. Ce n’est pas une question de mauvaise volonté, mais plutôt de renoncement trop rapide, lui lié à (il hésite) une mauvaise manière de presser pour récupérer le ballon. »


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