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Le match, Mbappé, Neymar, Danilo, la défense à 3, etc, la conf' complète de Galtier après Lorient/PSG (1-2)

Publié le dimanche 6 novembre 2022 à 17:20 par Arthur Verdelet
C'est un Christophe Galtier forcément satisfait de la victoire du PSG sur la pelouse de Lorient qui s'est présenté en conférence de presse ce samedi soir. Le coach parisien a beaucoup aimé la première période, s'est justifié concernant ce retour de la défense à trois que personne n'avait vu venir et a évoqué, entre autres, les cas individuels de Neymar, Kylian Mbappé ou encore Danilo Pereira. Voici ses propos, en intégralité.

Qu’en est-il de Kylian Mbappé, sorti visiblement touché aux adducteurs en fin de match ?
« De la fatigue musculaire, mais pas d’inquiétude. Il n’y a pas d’alerte sur une zone bien précise. C’est simplement de la fatigue, liée à l’enchainement des matches. Les conditions de jeu étaient difficiles. Le terrain était dur à maîtriser sur le plan technique. Et puis nous avons affronté un adversaire qui a joué crânement sa chance et nous a posé des problèmes en deuxième période. »

Pas de quoi s’inquiéter pour Mbappé, donc ?
« Non non. Je le répète encore une fois : il n’y a pas d’inquiétude, mais simplement de la fatigue. Il était sorti fatigué lors du match face à la Juventus Turin mercredi soir (2-1). On se répète tous, mais vous l’écrivez également : c’est un calendrier très chargé. Il peut y avoir une certaine appréhension. Tout le monde est à l’écoute de son corps dans cette période pré-Mondial et pré-listes. Automatiquement, mes joueurs peuvent avoir à un moment donné une crainte par rapport à l’enchaînement des matches et à l’approche de l’annonce de la liste, notamment celle des Bleus, qui arrive dans cinq jours (mercredi soir, à 20h). Je pense aussi aux joueurs qui sont revenus de blessure, (Nuno) Mendes, Danilo (Pereira), qui sont tous un peu sous la pression de cette Coupe du monde à venir. Il ne faut pas lutter contre ça au risque de s’épuiser, mais accompagner les joueurs sur le fait qu’ils récupèrent bien et s’entraînent normalement. Même si nous adaptons beaucoup de choses lors des séances, vous ne pouvez pas enlever aux internationaux d’avoir le Mondial qui arrive en tête. »

Que retenez-vous du match ?
« Il y a deux périodes. Je pense que la première a été vraiment à notre avantage. Nous avons démarré assez haut, nous avons gagné le ballon rapidement et nous nous sommes installés très hauts et proches de la surface adverse. Le terrain était ce qu’il était. Lorsque vous jouez face à une défense très regroupée, un balle qui arrive moins vite ou saute un peu complique les choses dans la densité. Même avec ça, nous avons ouvert le score et avons eu trois ou quatre opportunités d’aggraver le score. Ça aurait été synonyme d’un avantage conséquent à la pause. Nous n’y sommes pas arrivés pour différentes raisons.

« En terme de changements, j’avais la possibilité de prendre beaucoup plus de risques, mais au vu de l’état de forme et la fatigue des uns et des autres, il fallait garder un juste équilibre »

En deuxième mi-temps, l’adversaire y a cru. Nous nous sommes rapidement aperçus que nous étions un peu désunis, que nous n’arrivions plus à enchaîner les efforts et gagnions beaucoup moins de duels. Nous avons été sanctionnés par un très beau but de l’équipe lorientaise. Il y a eu une réaction, peut-être de l’orgueil, qui nous a permis d’aller chercher la victoire. En terme de changements, j’avais la possibilité de prendre beaucoup plus de risques, mais au vu de l’état de forme et la fatigue des uns et des autres, il fallait garder un juste équilibre. Lorient est très fort en transition et aurait pu nous mettre en difficulté. Notre salut est venu de l’envie des joueurs d’aller chercher la victoire et surtout sur un coup de pied arrêté. C’était de bon augure à ce moment-là du match. »

Après la victoire de Lens à Angers (2-1) samedi soir, qui revenait à deux points du PSG, vous aviez la pression cet après-midi ?
« Vous savez, quand vous êtes entraîneur du PSG, il vaut mieux être leader. C’est comme ça (sourire). Lens fait un magnifique parcours. Je pense que nous en faisons un très très bon également. Nous avons 38 points, mais une équipe comme Lens est également très forte. Pas de pression particulière. Je ne parle jamais avec mes joueurs de ce que font le deuxième, le troisième ou le quatrième. Il y a uniquement ce que nous devons faire, donc tout donner pour gagner des matches. Aujourd’hui, dans ce sens-là, ça a été. Les joueurs ont tout donné, même si notre deuxième période a été plus que poussive. »

Qu’est-ce qui a motivé le retour à une défense à cinq ?

« Qu’est-ce qui a motivé le retour à une défense à cinq ? Lorient »

« Lorient (Il réfléchit et se répète). L’enchainement des matches également. Mais avant tout les caractéristiques de Lorient, avec deux lignes de quatre resserrées à l’intérieur. Quand nous sommes dans un autre système, nous avons beaucoup de monde à l’intérieur. J’étais convaincu qu’il fallait passer par les côtés et y faire des associations pour mettre de bons ballons dans la surface. Ça s’est joué à pas grand-chose en première période. Quand vous faites face à Lorient, qui joue avec beaucoup de verticalité et des transitions, ça demande beaucoup d’efforts dans les duels, mais aussi dans les courses défensives, dans la gestion de la profondeur. C’est pour ça que nous sommes revenus à un système que mes joueurs n’ont pas oublié, puisqu’ils y ont évolué environ quinze matches. »

Vous parliez des duels et des seconds ballons notamment avant cette rencontre. Danilo Pereira a été très présent aussi bien offensivement que défensivement à ce sujet.

« Danilo est ce joueur un peu couteau-suisse »

« Oui, Danilo est ce joueur un peu couteau-suisse. Croyez-moi que c’est un compliment et tout sauf péjoratif. Il est capable de jouer au milieu et à droite ou à gauche dans une charnière centrale. Il a beaucoup de vécu. Il a été blessé, mais mon staff médical a beaucoup travaillé pour qu’il soit opérationnel d’ici la coupure. Il a évidemment une bonne lecture du jeu et une grande présence sur les coups de pied arrêtés défensifs et offensifs. »

Vous avez pressé Lorient très haut, notamment sur le premier but. C’était une volonté, une consigne ?
« Oui, c’est une volonté. Quand vous enchaînez les matches, il faut les démarrer très fort, à fond, et essayer de faire mal rapidement à l’adversaire. Nous l’avons fait et avons continué à le faire. Nous n’avons pas réussi à marquer ce deuxième but, mais c’était bien une volonté de les presser très haut. Par rapport à la question précédente, nous sommes revenus à ce système à cinq pour gagner le ballon le plus vite possible. Ça a été très bien fait en première période, mais nous avons été en grande difficulté à ce sujet en deuxième période. Quand vous avez autant de déchet technique et ne gagnez pas de duels, c’est qu’une certaine fatigue s’installe. »

Neymar a encore été impressionnant et décisif. Un bruit de fond évoque un joueur centré sur la Coupe du monde et qui se relâchera peut-être ensuite. Qu’en pensez-vous ?

« Ney’, dès le 4 juillet, il est là, présent, omniprésent »

« (Sourire) Le bruit de fond, c’est vous, les médias. Je respecte la manière dont vous présentez les choses. Ney’, depuis le 4 juillet, il est là, présent, omniprésent. Cet après-midi, il a fait beaucoup d’efforts et a essayé de colmater beaucoup de brèches par ses efforts défensifs. Il se prépare de manière irréprochable, tous les jours. Avant, pendant et après la séance. Il est évidemment un élément important de notre équipe, de mon vestiaire. Ce qu’il se passera après la Coupe du monde, je ne le sais pas. Il est évidemment très motivé pour ce Mondial, comme tous nos joueurs. Nous verrons bien à la sortie du tournoi s’il y a une déception ou de la joie et de l’euphorie. Pour moi, il n’y a aucune raison pour que Ney’ ne soit pas performant dans la suite de la saison. »

La suite de la saison risque de basculer selon le tirage des huitièmes de finale de la Ligue des Champions, où Paris devrait être confronté à une grosse écurie. Comment abordez-vous cet évènement très important ?

« Nous allons tomber sur un gros, mais peut-être qu’un gros va tomber sur un gros également. Nous l’abordons sereinement. Nous n’avons pas terminé premiers du fait de circonstances incroyables, mais c’est comme ça. L’histoire de la Ligue des Champions prouve que des seconds, confrontés à des tirages difficiles, ont pu se qualifier. Il y en a plus que ce que l’on pense. Nous attendons sereinement le tirage. Quand l’heure de la compétition viendra, nous nous préparerons de la meilleure façon possible pour être performants. »


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