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Le match, son retour à Dortmund, le contexte, la confiance, etc, la conf' de Tuchel avant Dortmund/PSG

Publié le lundi 17 février 2020 à 20:50 par Philippe Goguet
C'est en grand habitué des lieux que Thomas Tuchel s'est présenté face à la presse ce lundi à la veille de Borussia Dortmund/PSG. Il a notamment été question de la belle confiance de son équipe, du contexte local très particulier ou encore de l'historique du PSG dans la compétition.

Son grand retour à Dortmund :

« J’ai passé deux années excitantes ici. Depuis, je ne suis jamais revenu au stade, c'est ma première fois depuis mon départ. Je vois beaucoup de visages connus et ils se réjouissent de me voir, moi de même. C’est un étrange et un bon sentiment. Je suis très reconnaissant d’avoir entraîné ce club pendant deux ans et désormais reconnaissant aussi d'entraîner un club qui joue en C1 contre Dortmund. Si je n'avais pas le privilègre de coacher l’une des deux équipes, je le regarderais ce match à la TV. C’était un rêve d’entraîner ici et cela continue, c’est un grand challenge de revenir ici avec une autre équipe. Mais même en ayant coaché ici pendant deux ans, il ne s’agit pas de moi. On arrive avec une bonne équipe et on veut montrer un beau football. Ma situation personnelle n’est pas importante.»

Le contrôle émotionnel, la clé en Champions League ?

On doit jouer intelligemment, en n'étant justement pas trop dans l'émotion.

« Si Guardiola le dit, il a raison, il a gagné plusieurs fois la C1. C’est difficile de contrôler les émotions, et encore plus ici dans ce stade. Je pense que c’est même presque impossible de le faire pendant 90 minutes. On doit jouer intelligemment, en n'étant justement pas trop dans l'émotion. Si ça commence à être le cas, on doit s’adapter et combattre. C’est un match d’un niveau très élevé, dans un stade très émotionnel et très grand, avec de grands supporters. Il est nécessaire qu'on reste calme, attentif et intelligent.»

La confiance du groupe :

Il faut donc être intelligent et éviter les contres avant qu’ils n'arrivent. 

« Sans la confiance, on ne peut pas jouer ce match. C'est notre droit d'arriver ici avec confiance et c’est absolument nécessaire. Sinon, on ne peut pas survivre dans ce stade face à cet adversaire, cette ambiance. Cela ne marche pas sans confiance mais on a le droit de l'être. On est très réguliers depuis longtemps, dans plusieurs compétitions. On attaque et on défend ensemble, on peut sentir un état d'esprit dans l’équipe, elle peut survivre et s’adapter à plusieurs types de situations ou scénarios. C’est la clé pour être assez frais, assez éveillé et s'adapter à tout ce qui peut arriver. Dortmund a de la qualité, ils sont très forts en contre-pressing, sur leur jeu de transition, avec beaucoup de vitesse et de qualité. Les statistiques des joueurs offensifs sont énormes et elles parlent pour elles-mêmes. Il faut donc être intelligent et éviter les contres avant qu’ils n'arrivent. Une fois en route, ils sont très difficiles à défendre. C’est ça, le gros challenge.»

Le mur jaune du Westfalenstadion :

« Que puis-je dire ? Il faut vraiment le sentir soi-même pour comprendre, cela ne reste que des mots. Je me souviens du premier match à domicile quand j'ai entraîné le Borussia, j'ai été ébahi pendant 10 minutes. Ça poussait de tous les côtés, au sens positif bien sûr ! Je ne vais donc pas trop en parler aux joueurs. Ils doivent le vivre eux-mêmes. Ce que je peux dire ne sera pas juste... Mais d'un autre côté, on a aussi des joueurs qui ont l’habitude de jouer dans ce genre de stades, qui adorent jouer des matchs décisifs comme ça. Je pense que ça éveille le meilleur chez mes joueurs. C'est à eux de le prouver.»

Le contexte :

« Plus le match est gros, moins il faut en faire. Il y a une atmosphère spéciale avant un match comme ça, mais il ne faut pas trop en faire. Moins, c'est mieux. On doit être préparé en amont, mais des semaines, des mois avant. On ne se prépare pas mentalement pour un match comme ça dans les derniers jours. J’ai le sentiment que l’équipe a montré, depuis de longues semaines, qu'elle est prête. C’est le moment pour le montrer.»

Un aspect psychologique primordial ?

 J’ai dit aux joueurs, juste après la défaite contre Manchester United, que j'espérais qu’on serait encore confronté à la même situation.

« Ce n’est jamais uniquement sportif. Dans tous les sports c’est pareil. J’ai dit aux joueurs, juste après la défaite contre Manchester United, que j'espérais qu’on serait encore confronté à la même situation. C’est le sport. On peut connaitre des défaites terribles, bizarres comme contre MU. Après, on a été triste. Mort mentalement. Mais à la fin, c’est du sport, ni plus ni moins. Il faut accepter et revenir. C’est nécessaire. Revenir avec le sourire, la joie. C’est la compétition. Et on est encore là. Peut-être ce sera un peu plus dur cette année. Mais alors, on ne veut pas jouer la C1 ? Si. On a fait une excellente phase de groupes. C’est un grand challenge. On peut contrôler le résultat ? Non. On peut contrôler notre atmosphère, notre préparation mais on doit accepter que c'est le seul. C’est une situation pour profiter. Mais on va combattre, essayer de relever ce challenge contre Dortmund. Et à la fin, accepter ce résultat.»

Un traumatisme au club, chez les joueurs après les trois éliminations consécutives en 8es ?

On arrive dans la même situation, mais le match aller n'avait pas été le problème l'année dernière

« Je ne sais pas. Si vous perdez trois fois en 8es, vous arrivez pour la 4e fois, évidemment que la situation n’est plus la même ! Mais chaque année a son histoire. On doit peut-être accepter que c’est comme ça. C’est du sport. On ne fait pas plus. Il y a des docteurs et beaucoup d’autres professions plus importantes que la nôtre, qui dépassent le sport. Dans le sport, ça arrive de perdre. On n’aime pas ça, on veut l'éviter, mais on doit accepter, se servir des défaites pour grandir, se développer et progresser. On arrive dans la même situation, mais le match aller n'avait pas été le problème l'année dernière (sourire). On en parlera peut-être encore avant le deuxième match... Mais comment résoudre cette situation ? On doit gagner. On doit se qualifier. Après, on pourra peut-être respirer, ce sera plus facile. Mais en attendant, c'est important de profiter. C’est du foot. Et la meilleure chose est d’être ici.»


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