Après la victoire à Nantes (3-0), c'est un Christophe Galtier satisfait du déroulement mais loin d'avoir vu un match facile qui s'est exprimé en conférence de presse. Il a commenté la partie, est revenu sur certains de ses choix comme mettre Neymar sur le banc, a donné son avis sur son futur adversaire direct qu'est la Juventus Turin et a même encouragé le FC Nantes pour la suite.
Avez-vous obtenu des nouvelles concernant la blessure de Vitinha ?
« Viti’ a reçu un gros contact au niveau de la rotule. Donc une douleur assez vive, mais sans torsion ou rupture ligamentaire. C’était toutefois un gros choc. Il pensait pouvoir reprendre, mais la douleur était trop vive. Nous allons lui faire passer des examens complémentaires. En espérant que ce ne soit pas trop grave et qu’il soit disponible pour le match de mardi contre la Juventus. Nous verrons bien. »
Quel bilan tirez-vous de votre victoire à Nantes (3-0) ?
« J’avais prévu autre chose mais la sortie de Vitinha a fait que... »
« Je trouve que nous avons fait un match sérieux. Il y a une grosse ambiance ici. C’est une équipe qui joue, s’engage. Le fait d’avoir été sérieux et d’avoir ouvert le score a fait redescendre la tension et la pression. Être en supériorité numérique a également un rythme de match moins élevé que ce nous pouvions imaginer. Notre deuxième but a également cassé les espoirs côté Nantais. Cela m’a permis de faire ce que j’avais prévu en terme de gestion de temps de jeu des uns et des autres. J’avais prévu autre chose, mais la sortie prématurée de Viti’ a fait que nous n’avons pu réaliser que 85 à 90% de ce que nous voulions. Le plus important restait de l’emporter. Il ne faut pas négliger cette victoire, parce qu’elles sont toutes importantes. Nos concurrents gagnent, donc il ne faut pas se laisser accrocher parce que ça peut aller très vite. C’est important, à quelques jours de notre premier rendez-vous en Ligue des Champions, de maintenir un certain niveau de jeu, tout en développant de la confiance et des automatismes. »
Mettre Neymar sur le banc au début du match ne faisait-il également pas courir le risque de le couper dans sa dynamique positive des dernières semaines ?
« Oui, ce risque existe toujours à partir du moment où la décision n’est pas acceptée par le joueur en question. Mais j’ai eu une discussion hier (vendredi) avec Ney’, qui était sorti lors du match à Toulouse (3-0) avec de la fatigue et des coups subis. Nous avons échangé et j’ai pris la décision -acceptée de manière très correcte par Ney’- qu’il ne démarrerait pas ce soir. »
Antoine Kombouaré disait juste avant que le scénario de la rencontre a basculé vers le match d’entraînement pour Paris.
« C’est un match qui a perdu en intensité. Mais un match d’entraînement, non »
(Galtier semble en désaccord) C’est un match qui a perdu en intensité. Mais un match d’entraînement, non, ce n’en était pas un. C’est son analyse, mais pour l’emporter, il y a toujours des efforts à faire. Nous aurions dû gagner par un score plus large si nous avions été plus justes devant le but, ou sur les centres et dernières passes dans la surface de réparation. Ça, c’est pour faire la fine bouche. Nous ne sommes jamais à l’abri d’un retour de l’adversaire, même s’il est en infériorité numérique. C’est un avantage pour nous, bien sûr, mais cela ne change rien sur un coup de pied arrêté ou une potentielle erreur. Il peut aussi y avoir un expulsé chez nous. Sans vouloir le faire remarquer, les trois joueurs avertis sont sortis en cours de match (Mbappé, Verratti et Bernat). C’était important à mes yeux de rester en supériorité numérique pour éviter de donner de l’espoir aux Nantais. »
Vous sentez-vous prêt après les sept premières rencontres officielles de la saison ? Vous êtes toujours invaincus, avez beaucoup marqué notamment avant d’aborder la Ligue des Champions.
« Nous ne pouvons pas nous attendre à un match facile contre la Juventus, mais plutôt engagé »
« Nous faisons un bon parcours. Ça a démarré par le Trophées des Champions (4-0 contre Nantes à Tel-Aviv). Nous avons marqué des buts et sommes assez cohérents dans le jeu. L’état d’esprit des joueurs est très bon. Ils jouent les uns pour les autres. Il y a une forte envie d’être connectés sur le terrain. Ça c’est bien. Concernant la Ligue des Champions, c’est un autre niveau. J’ai regardé attentivement le match de la Juve contre la Fiorentina. Nous savons que ce sera un match évidemment différent des deux côtés. La Juve a l’habitude de jouer la Ligue des Champions depuis plusieurs années. Donc nous ne pouvons pas nous attendre à un match facile, mais plutôt engagé. Il y aura automatiquement l’envie de jouer et de créer des situations, de marquer des buts. Le tout en étant très structurés défensivement. Tout le monde devra faire des efforts pour l’emporter. »
Pourriez-vous nous donner votre avis sur l’équipe nantaise que vous avez affronté ce soir, notamment avant ses débuts en Ligue Europa jeudi ?
« Évidemment, quand vous jouez tous les trois jours, c’est une compétition très exigeante. Le niveau de la Ligue Europa s’est vraiment élevé. Je ne connais pas l’effectif nantais en détail, mais avoir une profondeur de banc est toujours important, aussi bien devant, derrière qu’au milieu avec le petit Merlin. Pour être performant dans les coupes européennes, il faut avoir son équipe type. Les trois absents (Sissoko, Merlin et Simon) seront préjudiciables. Mais nous seront évidemment les premiers supporters du FC Nantes, tout comme des autres équipes françaises engagées en Europe, parce que c’est important pour notre indice UEFA. »
Un mot sur le but marqué par Mbappé au terme d’une action collective bien menée. Le stade l’a salué sur le coup.
« Ce matin, nous avons un peu modifié notre animation offensive après analyse de l’adversité que nous allions affronter ici. Elle ressemblait au départ plus à celle du Trophée des Champions, ou encore du match contre Clermont (5-0). Il n’y avait pas Kylian, mais Leo (Messi) et Pablo (Sarabia). Kylian était dans une zone préférentielle pour lui. Cela lui a permis d’exprimer toutes ses qualités. C’est allé vite, c’était juste techniquement et c’est un vrai beau but. »
