Le PSG n'a pu faire mieux que 2-2 sur la pelouse de Leipzig, non sans être être secoué par l'équipe allemande. Retour sur les performances individuelles des parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Il ne lui a fallu que quelques secondes pour signer son premier arrêt du match, finalement annulé pour un hors-jeu, et il a ensuite été impuissant face à Nkunku. Son arrêt sur penalty dans la foulée a pourtant offert à son équipe un premier tournant dans ce match et il a ensuite eu relativement peu de travail, même s'il a bien fait pas mal de petites choses. Il s'est notamment montré bien présent dans les airs ou devant sa surface sur des ballons que Leipzig mettait derrière la défense parisienne. C'est au pied qu'il a finalement été le moins convaincant, avec quelques frayeurs. Il aurait pu signer un exploit majuscule en détournant le second penalty mais il a finalement été trop court.
Hakimi : Le latéral marocain a malheureusement confirmé sa forte baisse de régime des dernières semaines et il est complètement dépassé sur l'ouverture du score par Silva, puis effacé par Nkunku sur le penalty dans la foulée. Il s'est heureusement un peu repris défensivement par la suite mais n'a jamais vraiment semblé verrouiller son couloir. Offensivement, ses montées ont été assez rares en première période, ses échanges avec ses partenaires n'étant guère fructueux en début de match, mais il a su apporter une belle profondeur sur son côté durant la meilleure période parisienne en début de seconde période, donnant quelques bons ballons dont un excellent à Wijnaldum. Cela n'a toutefois pas vraiment duré et il a de nouveau subi sur la fin de match. La deliquescence collective semble le brider offensivement mais elle n'explique pas toutes ses faiblesses défensives.
Marquinhos : Le capitaine parisien a subi comme les autres durant la tempête du premier quart d'heure, comme à l'aller. S'il a été un peu moins dominé que d'autres, il est dépassé sur l'action du penalty et l'a été en d'autres occasions dans les airs, ce qui est rare le concernant. C'est surtout en seconde période que le capitaine a assuré de belle manière, repoussant bon nombre de tentatives tout en compensant les erreurs de ses partenaires. Contrairement aux autres membres du bloc arrière, il a aussi apporté pas mal avec le ballon, avec toujours une belle sérénité dans la relance, et est un passeur décisif particulièrement précis sur le second but.
Kimpembe : Le défenseur central gauche a encore eu un match bien compliqué à gérer, face à un André Silva qu'il a décidément bien du mal à cadrer dans ses nombreux déplacements. Trop loin de Nkunku et pas revenu assez vite pour éviter l'ouverture du score, il a pourtant gagné bon nombre de duels tout au long du match (8/11) mais a trop souvent péché dans la relance en première période, moins par la suite. Son second acte est même plutôt solide et sans fioritures mais il a tout gâché avec un penalty qui semblait largement évitable, quand bien même il se retrouve à marquer deux joueurs à lui seul de façon bien étrange. Averti sur une action où il découpe deux joueurs à tour de rôle, Kimpembe s'est donné à corps perdu dans la bataille, une nouvelle fois sursollicité par les vagues adverses comme son compère de l'axe. Mais lui a craqué sur la fin.
Nuno Mendes : Le latéral gauche parisien a probablement été le défenseur le moins sollicité des quatre mais cela ne l'a pas empêché de faire des fautes et des erreurs comme les autres : c'est par exemple lui qui crée le décalage adverse au départ de l'action du premier penalty en allant presser tout seul, comme déjà vu cette saison. Averti bêtement, il a aussi eu du mal à défendre sur la fin et n'a pas toujours été dans le ton techniquement. Mais il ne faut pas lui enlever son courage avec le ballon, même s'il a parfois fini emporté par son élan. Ses quelques rushes sur le côté ont aussi fait du bien, même s'ils sont rarement allés au bout, et son entente avec Neymar est prometteuse.
Danilo : Positionné devant la défense avant d'y finir le match, le milieu portugais a été complètement emporté en début de match : il laisse Nkunku aller crucifier Donnarumma alors qu'il est tout proche durant une partie de l'action, il accroche Silva dans la surface dans la foulée et a encore concédé un coup franc intéressant en toute fin de partie. Jamais avare d'efforts, Danilo a bien dégagé quelques ballons, plus qu'il n'a récupéré ou relancé. Car c'est bien avec le cuir que les soucis ont été les plus visibles, son manque de fiabilité technique lui a fait rendre quantité de ballons et il a explosé face au pressing adverse. Après la pause, même lorsque Leipzig pressait moins, il n'a pas vraiment réussi à peser plus alors qu'il avait pourtant réussi quelques bonnes transmissions en fin de première période. Mais le très vitaminé RBL semble être un adversaire trop rapide pour lui.
Gueye : L'autre milieu de terrain censé protéger la défense a également été en très grande difficulté. S'il a bien mis de l'agressivité dans les duels, il n'en a gagné que trop peu et a traversé la rencontre en étant dans l'ensemble bien peu en vue. Ses rares ballons récupérés ne font pas oublier les fautes commises tandis qu'il a lui aussi affiché ses lacunes techniques dans la relance, se montrant incapable de résister au pressing adverse. A l'heure du bilan, il n'y a donc pas grand-chose de positif à retenir.
Wijnaldum : Pochettino a insisté avec le néerlandais et l'avait positionné dans un rôle axial plus haut que Danilo et Gueye, ce qui a eu plusieurs conséquences. Lorsque Leipzig dominait et pressait fort, Wijnaldum a été complètement absent et inutile à son équipe alors qu'il était pourtant le milieu le plus technique des trois. Il n'a pas non plus été bien utile défensivement, trop souvent dépassé par les contres. Mais le néerlandais a su faire beaucoup dans les 30 derniers mètres adverses, avec pourtant assez peu de ballons touchés. Ses appels verticaux lui ont permis d'égaliser et il est encore bien placé pour son deuxième but. Il a également délivré deux passes qui auraient pu être décisives pour Di Maria et Mbappé. A défaut d'avoir retrouvé du volume et du poids dans la construction, Wijnaldum a au moins su être décisif et aurait pu l'être encore plus. Enfin du positif le concernant.
Herrera l'a remplacé et est entré pour défendre, récoltant au passage un avertissement pour éviter un contre à la 95e minute.
Di Maria : Sa première sortie de la saison en Champions League ne restera pas dans l'histoire et il est notamment à la base de l'ouverture du score adverse d'un geste complètement raté. Loin d'avoir son impact habituel sur le jeu, Di Maria a été un homme de flashes, apparaissant de façon sporadique. On l'a ainsi retrouvé au coeur de l'égalisation à combiner avec Neymar ou encore en train de donner une balle de 3-1 à Mbappé. Mais à la manière de Wijnaldum, il a plus été dans la qualité sur quelques actions que sur le volume comme habituellement. Il a certes gêné Leipzig sur quelques courses et insertions axiales mais ce n'était pas du grand Di Maria.
Draxler l'a logiquement remplacé pour la fin de match et il n'a rien changé.
Neymar : Dans un début de match en apnée, le brésilien a été le seul à surnager, prenant le ballon dès qu'il le pouvait tout en générant des fautes pour permettre à son équipe de respirer. Seul capable de résister techniquement, il était alors la seule solution d'un collectif en perdition et c'est presque logiquement qu'il a créé le premier but. Solution permanente, il s'est retrouvé au coeur de toutes les actions parisiennes et a encore continué après la pause, décrochant régulièrement pour éclairer le jeu parisien. Il a en revanche eu plus de mal à finir, pesant de moins en moins en même temps qu'il s'énervait sur l'arbitre. Mais heureusement qu'il a été là durant la première demi-heure...
Mbappé : De retour dans le onze de départ, ses premières courses sur toute la largeur ont rassuré sur son état de santé et son excellent appel en profondeur suivi d'un centre parfait sur l'égalisation ont fini de convaincre qu'il était dans un bon jour. Sauf que le reste de son match a montré un joueur qui a loupé trois très grosses occasions de marquer le but du break. Bien sûr, deux de ses trois occasions arrivent après des courses à une vitesse que lui seul peut atteindre mais il a manqué de justesse technique au moment de conclure. Pas un grand match au final, malgré quelques bonnes choses dos au but également.
Icardi l'a remplacé pour les dernières secondes, de façon anecdotique.
