Le PSG s'est incliné 2-1 à Leipzig dans une rencontre qu'il avait pourtant idéalement débuté. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Navas : Le gardien parisien aura encore une fois été l'un des meilleurs sur la pelouse de Leipzig, et ce malgré deux buts encaissés. Il ne peut rien sur le premier, Nkunku le crucifiant, tandis qu'il est tout proche de sortir le penalty de Forsberg. C'est surtout en début de match qu'il avait brillé, réussissant un arrêt prodigieux de près face à Haidara. A l'exception de frappes faciles à capter, il a surtout été sollicité pour relancer au pied, jouant court tant qu'il pouvait.
Florenzi : Le latéral droit commence sa partie par un sauvetage après le miracle de Navas et il va souvent être sollicité défensivement par Angelino, un piston gauche adverse vers lequel il monte régulièrement pour tenter de l'annihiler. L'Italien y parvient moyennement, se montrant finalement plus intéressant quand il défend bas que haut sans être pour autant impassable. Offensivement, il se montre d'abord intéressant et précis avec le ballon mais disparaît peu à peu dans ce domaine quand son équipe commence à être dominée. On le revoit en seconde période sur quelques montées tranchantes mais pas toujours bien conclues avant qu'il ne finisse comme milieu relayeur gauche, sans réel succès.
Rafinha l'a remplacé en toute fin de match et il est une nouvelle fois apparu bien loin du compte physiquement, se faisant dominer en vivacité par des joueurs pourtant bien moins frais que lui.
Danilo : Le Portugais passait un nouveau test en défense centrale à un niveau encore jamais fréquenté et l'essai a été bien moins concluant que les précédents. S'il s'est appliqué à faire le moins d'erreurs possibles et a eu son habituel impact aérien, Danilo a souffert de façon régulière et montré un peu trop souvent qu'il n'est pas un défenseur central. Parfois dépassé en vitesse, régulièrement mis hors de position tactiquement, il est au final apparu un peu trop souvent à la limite et il est largement impliqué sur l'action du penalty, couvrant Forsberg de plusieurs mètres. L'ancien de Porto a montré ses lacunes et elles n'ont pas pardonné à ce niveau-là.
Kimpembe : Avec une bonne intervention d'entrée et quelques bonnes actions en général, sa première période avait laissé penser qu'il était parti pour un match au niveau mais quelques indices avaient déjà laissé penser le contraire, notamment un dégagement loupé sur le centre aboutissant à l'arrêt de Navas ou un avertissement bien trop précoce pour avoir découpé Nkunku. Sa seconde période sera marquée par ce penalty où il manque d'attention et aurait déjà pu être expulsé. Il va alors vivre un quart d'heure difficile puis se reprend et réussit plusieurs actions, notamment un gros tacle dans la surface. Raté, il se loupe, ou se sacrifie, et finit expulsé sur un dernier tacle qui le privera du retour. A l'heure de faire le bilan, dur de ne pas évoquer une rechute avec cette main qui en rappelle une autre.
Kurzawa : Comme Florenzi sur l'autre aile, il n'a pas hésité à aller très haut chercher Mukiele et son agressivité sur l'homme, en plus de son jeu de tête, va dans l'ensemble être le point fort de son match, empêchant régulièrement les offensives sur son côté. Problème, il ne va pas du tout être au même niveau techniquement, particulièrement dans le camp adverse. Il a perdu quantité de ballons en attaquant, offrant même parfois des contres, et son entente avec Sarabia n'a pas existé.
Bakker l'a remplacé pour la fin de match et il a signé une entrée catastrophique. Encore moins bon que Kurzawa pour attaquer, il a fait des erreurs qui ont directement profité à l'équipe adverse, Leipzig frôlant le 3-1 sur l'une d'entre elles.
Marquinhos : La fameuse sentinelle a encore été la soupape de protection de la défense centrale et elle aura tenu à peu près une mi-temps, comme le PSG en général. Le capitaine aura comme toujours beaucoup donné, assurant de nombreuses couvertures autant qu'il vient parfois s'intercaler derrière pour aider. Il se retrouve parfois un peu loin du milieu, en témoigne le premier but, et va d'ailleurs peu à peu se perdre dans son placement défensif. Avec le ballon, il sera resté simple et efficace le plus possible, même s'il en est parfois dépossédé sur certains pressings adverses intenses. Son courage est indéniable mais il lui est probablement demandé trop dans ce rôle.
Gueye : Le milieu relayeur droit du soir aura beaucoup couru et il aura gratté quelques ballons dans son style caractéristique mais son apport général est bien faible. D'abord sobre mais pas toujours adroit dans ses passes en première période, il tente de devenir un relayeur après la pause mais s'en montre incapable techniquement. Défensivement, et c'est là bien plus rare, il a souffert de l'activité de Haidara, au point d'être expulsé pour deux fautes sur ce même joueur. Une triste fin pour un match qu'il a passé à courir après les autres.
Herrera : Placé à gauche et pas à droite comme lors de la dernière demi-finale, il commence sa partie par une passe en retrait criminelle mais se reprend vite et bien. Intelligent avec le ballon, coriace et tenace dans les duels, régulièrement présent pour intercepter, il est l'auteur d'une très belle première période mais la gâche déjà en faisant n'importe quoi sur le but de Nkunku, ouvrant le chemin du but par son placement. Il va malheureusement complètement disparaître après la pause. Pratiquement sans aucun impact défensif, il ne parvient plus non plus à exister avec le ballon et à le faire vivre, Leipzig gagnant totalement la bataille du milieu.
Di Maria : Très attendu, l'ailier droit parisien réussit un début de match de haute volée, et pas seulement pour son but d'une jolie finition. Sa finesse technique fait mal et il apporte de la tenue de balle et du danger sur le but adverse. Il rate malheureusement un penalty en le tirant bien mal et il va alors complètement décrocher du match, comme si la tête avait coupé avant les jambes. A part à de rares exceptions comme sur un raid en seconde période côté gauche, il ne va plus jamais avoir l'impact du début de match et sombre peu à peu. Son penalty raté aura coûté cher, tant à son équipe qu'à lui-même.
Sarabia : Pendant de Di Maria côté gauche mais bien loin d'avoir le même rôle dans le jeu, il va avoir du mal être trouvé et il ne fait pas grand-chose avec le ballon non plus. C'est mieux en première période qu'en seconde, notamment car il parvient à s'insérer dans le jeu, mais cela va dans l'ensemble être très insuffisant, particulièrement après la pause où il est un fantôme. Il va beaucoup tenter de jouer long ou de façon directe et cela va rarement porter ses fruits même si c'est lui qui trouve Moise Kean d'une belle passe sur l'action du penalty.
Kehrer l'a remplacé après le carton rouge et il est entré comme arrière droit pour défendre. Il va se concentrer sur cette tâche mais faire énormément de fautes, ce qui va donc pénaliser son équipe.
Kean : Avec Navas, le meilleur Parisien du soir, même si c'est surtout sa première période qui a retenu l'attention. Opposé à Upamecano, les deux vont se livrer un duel de titans tout au long du match et, si le défenseur de Leipzig l'a emporté sur la durée, l'attaquant du PSG a largement dominé le début de match. D'une volonté incroyable, il va être un poison pour la défense adverse, créant l'ouverture du score après un bon pressing. Il est aussi sur le coup du penalty suite à un superbe enchaînement et son jeu en pivot aura été intéressant à plusieurs reprises. Alors qu'il occupe tout le front de l'attaque, il disparaît un peu après la demi-heure de jeu mais revient revigoré en seconde période avant de voir ses coéquipiers être dans l'incapacité de le trouver dans de bonnes conditions. Il va continuer à se démener, ce qui va finalement amener un manque de lucidité dans le dernier geste. Mais dur de lui en vouloir vu son match.
