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Les difficultés de l’attaque parisienne illustrées à Bruges

Publié le jeudi 16 septembre 2021 à 19:54 par Nathan Menez
Pour sa rentrée en Ligue des Champions, le Paris Saint-Germain a déçu à Bruges en concédant le match nul 1-1. Neymar, Mbappé et Messi, alignés pour la première fois ensemble, n’ont pas brillé et, d’une manière générale, le PSG a peiné dans le domaine offensif.

Des attaques placées rares mais dangereuses

Dans les premières minutes du match, les Parisiens ont le ballon et font courir les Brugeois. Étonnamment, les joueurs de côté (les ailiers Neymar et Messi ainsi que les latéraux Diallo et Hakimi) collent la ligne et étirent énormément le bloc. Une curieuse façon de positionner la Pulga pour sa première titularisation avec le PSG. Neymar est le premier à se défaire naturellement de cette réclusion sur l’aile. Le Brésilien se propose à Paredes au cœur du jeu, se retrouve proche de Mbappé et mène la première attaque placée.

C’est dans une position de numéro 10 que Neymar est le plus intéressant. Positionné derrière Mbappé et Messi, le Brésilien profite de l’espace laissé par les défenseurs focalisés sur les deux attaquants pour progresser avec le ballon. C’est dans cette position très axiale qu’il sert Messi à la 29e minute : la frappe de ce dernier heurte la barre transversale. Quelques secondes plus tard, une inspiration dont il a le secret permet à Neymar de servir Hakimi dans la surface en lobant toute la défense belge. Le Marocain choisit le retrait alors qu’il peut faire bien mieux.

On connaît Messi comme un joueur aimant tricoter le ballon aux 25-30 mètres avant de tenter une percée ou de lancer un partenaire dans la surface. On a très peu vu cette situation à Bruges mais elle s’est avérée dangereuse. L’Argentin, dans cette position et balle au pied, monopolise énormément l’attention des défenseurs et de bon nombre d’entre eux. Cela permet de libérer ses coéquipiers, notamment Mbappé qui profite de cette focalisation pour se trouver seul dans la surface et cadrer une frappe.

Le PSG reste une équipe d’attaque rapide

Ce qui a fait la réussite du Paris SG récemment, notamment en éliminant le Barca et le Bayern l’an passé, ce sont les attaques rapides. C’est comme cela que les Parisiens marquent leur unique but à Bruges : Diallo choisit la profondeur en lançant Mbappé, qui pour la première fois du match quitte sa position d’avant-centre. Le numéro 7 dans son cher couloir gauche réussit son dribble à toute vitesse et sert Herrera qui marque.

Ce but survient alors que le PSG est malmené. La solution de l’attaque rapide est celle qui permet à Paris de renaître dans un match au moment où le bloc est sous pression. On retrouve à nouveau la configuration Neymar derrière Messi et Mbappé en seconde période pour une séquence du même style.

Pourquoi le PSG a eu du mal à attaquer ?

D’abord, il faut reconnaître le très bon match du Club Bruges qui a bien géré ses séquences et a fait le match qu’il fallait jusqu’à un contre-coup physique dans le dernier quart d’heure. Il faut cinq minutes à Bruges pour rentrer dans le match avant de secouer physiquement les Parisiens qui n’ont alors plus de possessions faciles. Le 4-3-3 du début de match se mute en 4-4-2 en phase défensive avec Neymar prenant part à l’animation défensive tandis que Messi et Mbappé sont exemptés de ce travail.

Ce 4-4-2 en phase défensive se dessine après que le PSG ait ouvert le score. La volonté de Pochettino étant sûrement de casser les attaques placées belges pour lancer Messi et Mbappé en contre. Seulement, les Parisiens n’ont pas été bons à la récupération, et jamais on ne voit les deux attaquants profiter de cette position. 

Les trois offensifs parisiens permutent beaucoup. Sûrement trop pour préparer correctement les attaques placées. En effet, ce match étant une première pour le trio, le manque de connivences a sauté aux yeux malgré les affinités évidentes des trois joueurs. De plus, les première minutes semblent indiquer une volonté claire de Pochettino d’évoluer en 4-3-3 avec Neymar et Messi comme de vrais ailiers.

Pourtant, ce plan de jeu est très vite abandonné et les attaquants se retrouvent avec une liberté sûrement excessive qui ne les a pas poussés à prendre beaucoup d’initiatives… Ajoutons à cela une qualité technique très éloignée des standards notamment pour Neymar et une sortie prématurée de Mbappé sur blessure, remplacé par Mauro Icardi dont l’analyse est impossible tant l’entrée de l’Argentin a été dramatique.

La première de Paris en Ligue des Champions est ratée, à l’image de la première du trio Neymar-Mbappé-Messi. Les onze joueurs n’ont pas su profiter des éventuels points forts promis par cette attaque : récupération rapide suivie d’un contre ou lancer Mbappé dans la profondeur par exemple. De plus, les trois attaquants n’ont jamais su trouver leur place sur le terrain, permutant beaucoup trop pour une première censée créer des automatismes. Le niveau technique très en-dessous de la moyenne et le bon match de Bruges n’ont rien favorisé.

Ceci étant, le PSG a montré des solutions perfectibles et intéressantes comme le positionnement de Neymar dans l’axe derrière Messi et Mbappé. Peut-être Mauricio Pochettino devra-t-il travailler davantage l’animation entre ces trois-là pour les voir briller...


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