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Les jeunes, Ekitike, Soler et Sarabia, l'après-Mondial, etc, la conférence complète de Galtier après Châteauroux/PSG (1-3)

Publié le samedi 7 janvier 2023 à 0:59 par Arthur Verdelet
Après un Châteauroux/PSG qui s'est bien terminé malgré un long moment d'incertitude, l'entraîneur parisien Christophe Galtier s'est présenté en conférence de presse et il a commenté la rencontre. Il a surtout évoqué de nombreux cas individuels, les jeunes Bitshiabu, Gharbi et Zaïre-Emery qu'il avait lancés d'entrée, Ekitike qui confirme devant les buts ou encore les deux Espagnols Soler et Sarabia qui ont encore peiné malgré le but de la délivrance du premier. Galtier a aussi commenté les absences des stars de devant ainsi que la difficile digestion de la Coupe du Monde pour certains.

Y a-t-il une forme de soulagement après cette victoire à Châteauroux (3-1) et qualification pour les 16es de finale de Coupe de France ?

« Est-ce que nous avons cru, au moment de l’ouverture du score, que les choses allaient être faciles ? Peut-être… »

« Imaginez s’il n’y avait pas eu de qualification (sourire). Non, il y a la satisfaction d’être qualifié. On sait que ces tours-là sont toujours difficiles. Nous avons déjà joué contre une bonne équipe, sur un bon terrain et dans une belle ambiance. L’entame du match a été conforme à ce que j’attendais de l’équipe, avec des situations offensives intéressantes. Avec l’ouverture du score, toujours très importante dans ce genre de match. Ensuite, patatrac, avec une équipe coupée en deux pendant 20 minutes. Ça a donné beaucoup d’espoir et d’envie à Châteauroux, qui joue très bien. Nous nous sommes retrouvés à défendre en bloc bas, dans notre surface, en concédant beaucoup de situations. Est-ce que nous avons cru, au moment de l’ouverture du score, que les choses allaient être faciles ? Peut-être… Mais il a fallu recadrer tout le monde à la pause. Il fallait retrouver un bloc équipe qui allait nous permettre de récupérer le ballon dans la densité et de défendre en avançant. Dans ce sens, je suis satisfait de la deuxième période. »

Vous aviez décidé d’aligner plusieurs jeunes joueurs dès le coup d’envoi, avec Ismaël Gharbi, Warren Zaïre-Emery et El Chadaille Bitshiabu. Quel bilan faites-vous des prestations de ces trois éléments ?

« Warren a livré un match complet, total, d’un bon niveau »

« J’étais satisfait d’eux, même si El Chadaille (Bitshiabu) a été malheureux sur le but que nous concédons. Ils ont été sérieux et se sont rapidement mis dans le rythme. J’ai aimé la manière dont le petit Ismaël s’est exprimé dans le coeur du jeu. Il est à l’origine de la dernière passe sur le premier but. Concernant Warren, il a beaucoup plus l’habitude d’être avec nous, mais il a livré un match complet, total, d’un bon niveau. Il y avait deux options : démarrer avec plus de cadres sur le terrain, alors qu’il en manquait déjà pas mal, ou lancer plusieurs jeunes comme j’avais décidé de le faire. L’équipe, à travers les changements qui allaient être opérés, allait peut-être devenir encore plus compétitive au moment où l’adversaire allait subir sur le plan physique. Mais je suis satisfait de leurs prestations et de leur comportement. »

Avez-vous craint l’épreuve des tirs au but ?
« Bien évidemment, parce que, quand vous y arrivez, c’est une loterie. La nouvelle formule sans prolongations, en place depuis quelques saisons, donne beaucoup plus d’espoir à une équipe de division inférieure. Ils savent qu’en allant au bout, ça peut se jouer aux tirs au but, avec toutes les incertitudes qu’ils peuvent comporter. Il était important que l’on puisse marquer ce deuxième but, puis le troisième est anecdotique. »

Vous devriez retrouver un rythme et un groupe plus habituels lors des prochains jours. Êtes-vous soulagé que cette période post-Coupe du monde se termine ?
« Je m’attendais à une situation assez complexe avec les états de forme des uns et des autres et les absences pour certains depuis six à sept semaines. Certains joueurs ont mis du temps à se remettre du Mondial. Nous avions beaucoup de joueurs absents ce soir. Nous allons voir qui nous allons pouvoir récupérer contre Angers (mercredi). Nous observons que les équipes qui avaient beaucoup de joueurs au Qatar ont du mal à redémarrer en ce début d’année. Il va falloir que tout le monde se recentre vite sur notre jeu, l’équipe et ses objectifs. »

Hugo Ekitike obtient de plus en plus de temps de jeu. Qu’attendez-vous de lui de son positionnement ?

« Je veux qu’Ekitike soit beaucoup plus dans l’axe que les autres attaquants dont je dispose »

« Ce soir, je lui avais demandé d’aller dans la profondeur. Il a des situations pour cela. Il est buteur et présent sur le deuxième but également. Il doit encore être beaucoup plus axial à certains moments. Nous avons des attaquants avec différents profils. Ce profil axial, Hugo peut l’avoir. Je le freine énormément sur l’envie de décrocher. Il aime venir dans le jeu, mais il nous manque quelqu’un ensuite devant. Il a été dans la surface ce soir et ça lui a profité. Il enchaîne les matches après avoir peu joué durant la première partie de saison. Il doit trouver du rythme. Il marque ce soir après avoir marqué dimanche dernier à Lens (1-3). C’est toujours important pour un attaquant d’avoir des situations et encore plus de marquer. Je veux qu’il soit beaucoup plus dans l’axe que les autres attaquants dont je dispose. »

L’ambiance était au rendez-vous au stade Gaston-Petit ce soir. Quel regard portez-vous sur votre adversaire et son public ?
« Tout d’abord, je veux mentionner que nous avons joué dans de très bonnes conditions. Nous savions que le stade allait être rempli. Il y avait une bonne ambiance type Coupe de France. C’est aussi ça qui fait le charme de cette compétition. Concernant l’équipe de Châteauroux, nous avons identifié beaucoup de choses. Ils évoluent avec différents systèmes, mais c’était la première fois que Maxence (Flachez, l’entraîneur castelroussin) jouait en 4-3-3 ou 4-1-4-1. On l’attendait dans d’autres organisations. C’est une équipe qui joue bien dès qu’on la laisse construire son jeu des bases arrières. Elle a de la qualité même s’il leur manquait des joueurs importants. Je trouve que par rapport au jeu produit, ils ne sont pas très récompensés de leurs efforts. »

Carlos Soler et Pablo Sarabia ont à nouveau été décevants ce soir. Comment analysez-vous leurs prestations en demi-teinte et êtes-vous inquiet les concernant ?
« Ce sont des joueurs qui n’ont pas beaucoup joué. Après, Carlos est utilisé dans différents registres. Depuis son plus jeune âge, il n’a joué que dans un seul club, Valence, et l’adaptation est peut-être un peu plus longue pour lui. Il a quitté son environnement, sa famille et un club dans lequel il était important et souvent capitaine. Ne pas jouer de manière régulière rend son temps d’adaptation plus long. Je crois vraiment en lui, ses qualités et capacités. Ce sont aussi des joueurs qui reviennent de la Coupe du monde. Ça s’ajoute aussi à l’équation.

« Je sais que c’est difficile pour Sarabia et Soler »

Concernant Pablo, il fait partie d’un secteur offensif très impressionnant lorsque tout le monde est là. Il y a les meilleurs joueurs au monde devant lui, donc il a peu de temps de jeu. Ça peut causer de la frustration. J’ai aimé la façon dont il s’est exprimé en début de match, mais ça s’est étiolé au fil des minutes. En deuxième période, sa position tactique était beaucoup plus intéressante. Ce sont des joueurs qui n’ont pas beaucoup de temps de jeu. Je sais que c’est difficile pour eux. Ce peut être dur pour eux mentalement. Au vu des matches à venir, je sais que ces joueurs vont avoir du temps de jeu. En cette deuxième partie de saison très chargée, ils en auront plus que lors de la première phase de l’exercice. »

Un petit mot sur vos stars que le public rêvait de voir ce vendredi soir
« Évidemment qu’une fois le tirage au sort effectué, la billetterie a fonctionné à plein régime. En 48 heures, le stade était déjà plein. Il y avait beaucoup d’enfants et des familles. Malheureusement, nos joueurs présents à la Coupe du monde sont allés au bout de la compétition. Il leur fallait de la récupération. Neymar a profité de ce qui était la seule période possible pour récupérer et continuer de soigner sa cheville. Leo (Messi) est rentré il y a 48 heures à peine et puis Kylian (Mbappé) souffle un peu. C’est dommage pour le public de Châteauroux, bien sûr… »


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