Le PSG a écrasé le LOSC 7-1 sur sa pelouse dans une rencontre marquée par un but très rapide. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Régulièrement sollicité malgré l'ampleur du score, il a surtout dû gérer des frappes plutôt simples pour un gardien de son niveau et n'a jamais été en difficulté, même lorsque les tentatives lilloises se sont faites plus précises. Il a notamment réussi un énorme arrêt au sol sur l'ouverture du score avant d'être abandonné par sa défense sur la reprise. Dans l'occupation de sa surface, il a aussi été au rendez-vous à l'exception du dernier coup franc avant la pause. Au pied, il est resté appliqué même pressé.
Ramos : Après plusieurs matchs à tourner autour, le défenseur central a fini par être averti mais il n'a pas forcément été plus en difficulté que lors des rencontres précédentes. Il a bien été légèrement en retard lorsque les attaquants adverses ont pu faire parler leur vitesse mais cela n'a pas forcément abouti non plus et Ramos a réussi plusieurs bonnes interventions autour de sa surface, ou même un peu plus haut sur le terrain. À la relance, il a toujours tenté de s'appliquer et a régulièrement réussi à trouver Messi.
Danilo l'a remplacé pour la fin de match et il a réussi deux belles interventions défensives, se retrouvant même au départ du dernier but. Comme quoi, avec peu de temps de jeu, on peut vite se montrer à son avantage.
Marquinhos : Toujours dans l'axe de la défense mais plus libre que la semaine passée avec de très nombreux passages au milieu pour aider à la relance ou casser des contres à l'origine, il a en revanche eu une présence défensive plus floue. Il est certes l'auteur d'un bon sauvetage en début de match ou réussit un excellent retour en toute fin de partie mais il est aussi complètement statique sur le but encaissé. Offensivement, il a assuré toutes ses passes, certes pas forcément très risquées, et il aurait pu marquer à deux reprises avec un poil plus d'application.
Kimpembe : Comme la semaine passée, c'est encore lui qui fut le défenseur central le plus sûr. Avec peu de fautes mais beaucoup d'application, il n'a rien laissé passer dans sa partie du terrain et a signé deux actions défensives importantes : un dégagement devant la ligne juste avant la pause puis un très bon retour sur David en contre après la mi-temps. Avec le ballon, il a souvent tenté de casser la première ligne de pression mais n'a pas parfois hésité à jouer long quand cela devenait trop compliqué.
Hakimi : Le jeu parisien ne penche toujours pas de son côté, et il a souvent été plus impliqué pour relancer que lancé vers le but ; mais cela n'a pas empêché le Marocain de continuer ses courses vers l'avant et cela a payé. Après un premier bon centre pour Mbappé, il envoie une frappe victorieuse sur une belle action collective où il est aussi impliqué au départ. D'un excellent contre-pressing qui a rappelé celui de la semaine précédente qui avait permis d'ouvrir le score, il est cette fois au départ du cinquième but et est finalement passeur décisif. Problème, il est aussi pris dans son dos dans la foulée sur le but qui a suivi. Défensivement, il a d'ailleurs une nouvelle fois défendu très bas, ce qui laisse donc à penser à une consigne.
Mukiele l'a remplacé pour la fin de match, jouant donc piston droit, et il a été proche de reprendre un centre en pleine surface.
Nuno Mendes : L'explosif Portugais a encore fait vivre un calvaire à ses adversaires directs par ses démarrages foudroyants et ses coups de rein. Il a bien perdu quelques ballons en début de partie avec des erreurs techniques ou des mauvais choix mais son apport reste considérable à l'image de son centre parfait pour Messi sur le 2-0. Ses bonnes combinaisons avec Neymar, une relation qui s'améliore de semaine en semaine, ont d'ailleurs offert de belles sorties de balles à son équipe. Plus globalement, Nuno a encore été une arme redoutable sur le côté gauche.
Bernat l'a remplacé pour la dernière demi-heure et il a tenté d'animer son couloir gauche, y parvenant plus ou moins avec quelques centres intéressants. Mais qu'il est dur de remplacer la foudre portugaise...
Verratti : De nouveau le milieu le plus bas du PSG, l'Italien a forcément organisé la relance avec sa maestria habituelle, faisant sauter le pressing lillois sans trop de problèmes. Il a alors pu trouver ses partenaires devant lui, notamment ses attaquants, et les offensives parisiennes étaient bien parties. Défensivement, on l'a en revanche peu vu et il a moins pesé, à l'image de cette absence de fautes ou de carton. Lorsque les offensives lilloises se multipliaient plein axe, il a eu du mal à protéger sa défense.
Renato Sanches l'a remplacé sous les applaudissements de son ancien public et le Portugais a gagné un gros duel d'entrée histoire de montrer qui était le patron des lieux. Par la suite, il a été plus neutre, tant dans son activité défensive qu'au moment de lancer les offensives.
Vitinha : Le petit milieu portugais se rapproche décidément de plus en plus de son binôme italien, avec les qualités et les défauts qui en découlent. Lui aussi a souffert à la récupération face à la puissance des attaquants adverses, ne parvenant que trop peu à leur empêcher l'entrée de la surface, mais il a régalé avec le ballon dans les pieds. Ses petites touches de balle pour arranger ses partenaires ou encore ses ouvertures bien senties font un bien fou au jeu parisien. Pour les frappes de balle, il faudra en revanche encore un peu de travail, avec une nouvelle tentative très au-dessus.
Paredes l'a remplacé pour la toute fin de match et il a notamment placé un petit pont de la semelle absolument exceptionnel. De quoi faire siffler la fin du match à l'arbitre dans la foulée dix secondes avant la fin du temps réglementaire.
Messi : Il n'a fallu que cinq secondes à l'Argentin pour offrir une passe superbe à Mbappé sur l'ouverture du score et le gaucher a souvent régalé lorsqu'il s'est agi de faire jouer les autres. Loin d'être bloqué sur Neymar, il a distribué le jeu comme il sait si bien le faire, utilisant par exemple Mendes avant que ce dernier ne lui rende le ballon pour doubler la mise. Sa capacité à faire avancer le ballon sur le terrain a encore été utile et, s'il a parfois manqué de punch au moment de conclure, il a encore été d'un bel apport à l'attaque parisienne. Il a en revanche été un peu plus passif au pressing que lors des derniers matchs mais s'est plus replacé.
Neymar : Les premiers ballons du match ont montré un joueur impliqué défensivement, secoué dans les duels mais bien dans sa partie, ce qui ne va jamais se démentir. S'il a bien signé deux passes en retrait totalement ratées qui ont offert des cartouches aux adversaires, Neymar a aussi donné des balles de but à la pelle : une pour Mbappé en début de partie d'un petit bijou en profondeur, encore une pour Hakimi qui ne tremble pas puis deux autres passes en or pour Mbappé en fin de partie histoire d'enterrer la hache de guerre pour de bon. Entretemps, le Brésilien avait aussi marqué deux buts de deux frappes du droit joliment placées, certes après en avoir raté une belle du gauche en début de partie. Sans jamais trop en faire et même sans dribbler, il a pesé sur la partie de bout en bout, alliant présence offensive et implication défensive. Encore un grand match sur une pelouse qui lui réussit décidément très bien.
Mbappé : Après son match raté de la semaine passée, il a réalisé une entame de match fracassante, et pas seulement parce qu'il marque après huit secondes. Saignant sur chaque prise de balle, il a donné dans la foulée un ballon de but à Neymar mais s'est un peu perdu après avoir gâché une balle de 2-0 suite à une longue course et un duel moyennement négocié. S'il s'est parfois un peu cherché dans ses remises et passes, il a aussi réussi quelques actions individuelles de très grande classe à l'image de sa feinte sur le cinquième but. Et puisque tout le monde était à la fête, il a validé en fin de partie son triplé avec deux buts où il est impliqué à la construction puis à la finition.
