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Lille/PSG (0-0), les performances individuelles

Publié le lundi 21 décembre 2020 à 2:46 par Philippe Goguet
Le PSG a dominé le LOSC dans le jeu mais ne s'est pas imposé pour autant sur la pelouse des Lillois. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Navas : Le gardien costaricien n'a strictement rien eu à faire sur la pelouse de Lille, passant face au leader son match le plus tranquille de la saison. Il dévie juste en corner une frappe de Yilmaz et a dû dégager quelques fois au pied, ce qu'il a bien fait.

Kehrer : Quel match compliqué à lire pour l'Allemand, particulièrement en début de partie avec un avertissement d'entrée pour un tacle très en retard puis cette passe en touche à peine croyable. La fébrilité transpirait sur chaque touche de balle et l'imprécision technique se faisait bien présente. Il va donc se contenter de choses simples avec le ballon mais se fait aussi contrer d'entrée en seconde période. Alors que tout semble indiquer qu'il va couler, il va paradoxalement signer sa meilleure partie du match malgré un ballon rendu aux 30m sur un dégagement adverse. Il gagne la majorité de ses duels, notamment un dans la surface où il défend avec justesse, et ne va plus faire la moindre erreur. Il conserve aussi sa domination aérienne qui aura été son gros point fort du jour puisqu'il a mangé Yilmaz dans ce domaine, empêchant toute transition rapide des Lillois via du jeu long. Un drôle de match au final avec de vraies bonnes choses mais aussi des erreurs évitables qui auraient pu coûter très cher. L'Allemand reste une énigme, ses défauts annihilant ses qualités de façon trop régulière.

Marquinhos : Le capitaine était de retour et cela s'est vu, Paris réussissant sa meilleure performance défensive de la saison. Dans l'ensemble plutôt défenseur, le Brésilien n'a pas hésité à monter d'un cran et a joué milieu quand le besoin s'en faisait sentir avec une justesse dans le positionnement incroyable. Il a parfaitement alterné entre les deux positions qu'il connaît bien et a été un pilier défensif, annihilant bon nombre de situations chaudes. Le seul reproche qui pourrait lui être fait serait un relatif manque de prise de risques dans la relance mais cela semblait être les consignes du jour.

Kimpembe : Le gaucher parisien a eu un peu de mal à entrer dans la partie, avec quelques duels perdus et un avertissement consécutif à un mauvais contrôle de sa part. Il va toutefois vite se reprendre et semble lancer son match quand Marquinhos monte d'un cran, lui permettant de retrouver ses repères de la défense à quatre. Solide sur l'ensemble de la partie avec de bonnes interventions et pas mal de duels gagnés, il signe surtout le geste du match avec cet incroyable tacle pour casser un contre où il était seul contre quatre attaquants, et en s'étant blessé quelques secondes plus tôt qui plus est. Une action héroïque et inspirante.

Bakker l'a remplacé et il est entré piston gauche avant de vite basculer arrière d'une défense à quatre. Il n'a nullement pesé sur le match mais a failli coûter cher à son équipe d'une passe en retrait catastrophique en toute fin de partie.

Florenzi : Le piston du côté droit défendait très bas et comme un vrai cinquième défenseur la plupart du temps mais il n'a pas été trop sollicité dans ce rôle, le PSG jouant dans l'ensemble très haut sur le terrain et lui avec, l'Italien n'étant pas le dernier pour aller presser. Il va dans l'ensemble animer son couloir de façon convenable et occupe plutôt bien l'espace mais il ne parvient pas vraiment à peser avec le ballon ni à être dangereux avec. Il a bien des idées mais manque de jus et de justesse pour les appliquer en ce moment.

Dagba l'a remplacé pour les dernières secondes mais n'a pas eu le temps de se montrer.

Kurzawa : Placé un cran plus haut que dernièrement, il a semblé chercher ses repères dans ce rôle qu'il redécouvre en début de match et peine en début de partie, ne lançant vraiment son match qu'après 20 minutes. Il n'hésite pas à chasser haut sur le terrain et gêne Lille de la sorte tout en animant plutôt bien son aile. Semblant prendre confiance au fur et à mesure du match, il est même très bien jusqu'un peu après l'heure de jeu avec du punch et même quelques bons centres. Parfois un peu trop gourmand dans ses tentatives, il baisse en gamme puis finit en défense centrale où il se blesse. Il va alors faire preuve d'un terrible manque de jugeotte en sortant du terrain de lui-même, laissant ses partenaires à 10 et à la merci d'un contre qui a failli arriver ! Après un bon match, dommage, tant pour la blessure que pour cette fin ratée.

Hererra l'a remplacé, dans un rôle forcément bien différent, et il a perdu un ballon d'entrée d'une talonnade aussi inutile que son entrée en général.

Gueye : Le Sénégalais enchaînait dans le onze de départ et il va dans un premier temps se concentrer sur sa mission défensive, se montrant très peu avec le ballon. Il va peu à peu prendre de l'épaisseur dans les deux domaines : il devient une véritable pieuvre au milieu et protège superbement sa défense au point même de parvenir à garder le LOSC dans son camp tandis qu'il parvient à se montrer utile dans le jeu. Une bonne distribution, quelques percées de quelques mètres pour casser une ligne de pressing, du bon Gueye pour apporter le ballon à Verratti, Rafinha et les autres. Il va avoir plus de mal à finir la partie, à l'image de ce ballon perdu dans les arrêts de jeu, mais ses deux dernières sorties montrent un joueur en train de se retrouver.

Verratti : Milieu relayeur gauche, il va organiser le jeu parisien durant une bonne partie de la soirée. Quand Paris ne parvient pas à sortir le ballon, c'est lui qui tente d'organiser la première relance, sans totalement y parvenir d'ailleurs, et c'est encore lui qui dicte le tempo et fait le mieux circuler le ballon dans le camp adverse. Il offre du liant à son équipe en toutes circonstances et sa justesse technique fait du bien, surtout qu'elle est couplée à une belle présence défensive qui se manifeste notamment par des ballons grattés au sol. Comme Gueye, il va en revanche souffrir sur la durée et perd en lucidité après une grosse heure de jeu, semblant à l'agonie physiquement pour son premier match complet depuis plus de deux mois.

Rafinha : Le milieu parisien le plus haut du soir aura même parfois joué pratiquement comme un attaquant de soutien côté droit et sa partie est à décomposer selon l'endroit où il va jouer et le nombre de partenaires autour de lui. Le Brésilien va avoir du mal à être intéressant quand il est haut sur le terrain et isolé puisqu'il ne parvient que trop rarement à se mettre dans le sens du but et pèse bien peu dans ce registre, en plus d'avoir un certain déchet technique. Un peu plus bas sur le terrain, avec Verratti proche de lui, il va en revanche retrouver toutes ses qualités et ses facilités techniques vont bien apparaître. En résumé, il aura été bon pour sortir le ballon du pressing lillois, le remonter sur le terrain et le faire vivre, beaucoup moins pour l'exploiter dans les 30 derniers mètres. Ce qui est un souci pour un joueur placé aussi haut.

Draxler l'a remplacé dans le même rôle mais il n'est jamais vraiment entré dans la partie.

Di Maria : Positionné en attaque, l'Argentin va avoir du mal à être trouvé en début de partie et il se signale surtout par des percées mal conclues car il est trop seul. Mieux avec plus de coéquipiers autour de lui, il devient alors une vraie menace et déclenche pas mal d'actions en se promenant sur la largeur et entre les lignes. Il va malheureusement disparaître après le repos, à l'exception d'un sursaut peu avant l'heure de jeu, mais sa sortie est malheureusement très logique. El Fideo n'a pas retrouvé ses jambes par magie mais il aurait pu être décisif sur certaines occasions que ses partenaires n'ont pas très bien exploitées.

Mbappé l'a remplacé et il a surtout beaucoup tenté d'accélérer balle au pied. Cela a fonctionné sur ses premiers ballons, moins sur les suivants. 

Kean : L'Italien a bien tenté de peser sur la défense adverse mais il n'y est jamais vraiment parvenu et Botman a dans l'ensemble gagné son duel face à lui, la puissance de l'attaquant parisien étant gardée sous contrôle de bout en bout puisqu'il ne va jamais réussir à l'exprimer, même dans ses courses sur le côté. C'est finalement surtout sur des centres que Kean va avoir l'occasion de briller et, s'il va régulièrement couper les trajectoires, il ne va pas réussir à convertir les offrandes de ses partenaires. Il n'a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent mais aurait quand même dû faire mieux car il y avait la place de marquer le but de la victoire pour lui.


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