Rattrapé sur le fil le week-end passé contre Reims (1-1), Paris a enchaîné un deuxième succès en Ligue 1 contre Toulouse ce samedi (2-1), après celui obtenu à Montpellier (3-1) mercredi. Sans Neymar et Kylian Mbappé, le PSG a réalisé une prestation solide de laquelle il est possible de tirer plusieurs enseignements.
Le losange perdure même sans Neymar et Mbappé
Non pas un mais deux êtres vous manquent et tout n’est pas totalement dépeuplé pour autant. En l’absence de Neymar et Kylian Mbappé, tous les deux blessés, le PSG s’est tout de même aligné en 4-4-2 losange face à Toulouse (2-1) ce samedi, en ouverture de la 22e journée de Ligue 1. Un choix tactique payant de Christophe Galtier au vu de la performance plutôt aboutie de son groupe autour de Lionel Messi, omniprésent second buteur parisien (58e).
Les bonnes choses aperçues lors de la seconde période à Montpellier (3-1), mercredi, se sont répétées sur la pelouse du Parc des Princes. Placé en position de meneur de jeu, Vitinha a pu distiller de bons ballons et combiner, tout comme ses compagnons espagnols, délibérément placés à droite (Carlos Soler) et gauche (Fabian Ruiz) du milieu . « Je veux qu’ils se retrouvent sur leur bon pied respectif pour glisser des ballons en retrait ou des centres dans le dos de la défense sur des plongées de coéquipiers. Ils donnent de la largeur face à la défense adverse », a justifié Galtier au micro d’Amazon Prime Video.
Encore une blessure musculaire
L’animation mise en place au coup d’envoi a cependant rapidement dû être modifiée par Galtier. Déjà privé de cinq éléments sur blessure ce week-end, le technicien a en effet été confronté à une troisième blessure musculaire de l’un de ses joueurs en une semaine à peine. Le sort semble s’acharner sur le malheureux Renato Sanches, contraint à céder sa place dès la 14e minute, semble-t-il touché à l’adducteur de la cuisse gauche.
S’il estime qu'il va « récupérer plusieurs absents mercredi (contre Marseille, en 8es de finale de Coupe de France), dont Neymar et Sergio Ramos », Galtier devra sans doute composer « quelques semaines » sans Sanches, vraisemblablement victime d’« une lésion musculaire ». Paris avance avec un groupe serré au coeur d’un enchaînement de rencontres tous les trois jours. Un scénario qui profite à certains éléments du centre de formation parisien.
Les jeunes ont encore marqué des points
Lancer sa carrière en professionnel passe bien sûr par le talent, mais aussi bien souvent par un concours de circonstances. Le malheur de Sanches a offert une entrée inespérée au tout jeune El Chadaille Bitshiabu. Le natif de Villeneuve-Saint-Georges entre en jeu au terme du premier quart d’heure et Danilo Pereira glisse lui en position de sentinelle. Privé d’échauffement, Bitshiabu a souffert lors de ses premières minutes, concédant notamment le coup-franc transformé par Branco Van den Boomen (28e). Avant de s’affirmer aux côtés de Marquinhos.
Avec 13 ballons récupérés et 3 duels remportés sur 5 disputés, Bitshiabu a su relever la tête malgré son erreur initiale. « Chad' fait partie des titis parisiens qui représentent le présent et l’avenir du PSG, s’est réjoui Galtier. À l’image de Warren (Zaire-Emery), bien entré à Montpellier et ce soir, tout comme (Ismaël) Gharbi lors des quelques minutes qu’il a pu jouer. (…) Nos jeunes peuvent s’exprimer du fait des absences et prouvent toute leur qualité et leur maîtrise. »
Sans Mbappé, Paris peine dans la profondeur et la finition
Les entrées de Warren Zaïre-Emery (76e) et d’Ismaël Gharbi (89e) ont également amené de la fraîcheur et des courses vers le but qui ont fait le plus grand bien. La capacité de projection du milieu lui a permis de prendre le relais d’Achraf Hakimi et Nuno Mendes, les seuls à proposer dans la profondeur en l’absence de la « menace » Mbappé. Son meilleur ami marocain a profité de l’animation du jour pour « partir d’un peu plus loin et arriver lancé » selon son entraîneur.
Buteur et passeur décisif ce samedi, Hakimi s'est démultiplié pour épauler des offensifs muets. Associé à Messi sur le front de l’attaque, Hugo Ekitike a livré une prestation frustrante. Généreux dans les efforts, il n’a été que très peu servi (12 ballons touchés en première période) et souvent loin du but. Malgré de nombreuses situations, le PSG a collectivement manqué de réalisme (22 tirs dont 5 cadrés) et s’est exposé jusqu’au bout à un potentiel retour au score des Toulousains. Le poteau touché par Messi au bout du temps additionnel (90e+3) en sera la dernière illustration.
Le salut est pour une fois venu des tirs lointains
Maladroit face au but, le PSG a paradoxalement trouvé la mire à deux reprises depuis l’extérieur de la surface. Hakimi (38e) puis Messi (58e) ont trompé Maximé Dupé en tentant leur chance hors des 16 mètres toulousains. Une première cette saison et même depuis février 2022 selon le compte Paris Stats Germain. Doté de plusieurs joueurs adroits à longue distance, le club de la capitale rejoint Lorient et Monaco en tête du classement des équipes les plus prolifiques avec sept réalisations de ce type.
