Le PSG s'est imposé à Haïfa (3-1) grâce à trois buts de ses stars en attaque mais le club parisien a été largement secoué en Israël. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : A défaut d'avoir brillé avec ses pieds comme un peu trop souvent, il a assuré avec ses mains et a sorti bon nombre d'arrêts, notamment sur des frappes de loin où son envergure a probablement sauvé son équipe à quelques reprises. Reste le souci du jeu au pied, avec une grosse frayeur en début de match suite à un ballon contré sur lequel il a malgré tout récupéré avec malice la faute. Cette action va lui faire perdre confiance dans son jeu de passes et il a ensuite peiné à relancer, certes pas aidé par ses partenaires. Il finit tout de même sur une bonne note, avec une relance sur Ruiz au départ du 3e but puis un gros arrêt dans la foulée.
Ramos : Dans l'ambiance survoltée de Haïfa, le capitaine officieux du PSG n'a jamais semblé être celui-ci. Absent de façon étonnante dans le leadership, il n'a ni remis les troupes dans le bon sens, ni sonné la charge. Sans réel adversaire direct durant pratiquement toute la partie, il a traversé le match sans peser et n'a pas apporté grand-chose non plus dans la relance. Il est même assez impliqué sur l'ouverture du score avec un ballon perdu vite et bien exploité par Haïfa. Un match qui sème un léger doute quant à son aptitude exacte à tenir ce poste décalé sur la droite, l'empêchant de commander réellement tout en l'excentrant des points les plus chauds.
Marquinhos : Après avoir commencé le match de la pire des façons avec une attitude bien peu rassurante sur la première attaque adverse, le capitaine est heureusement monté en gamme et il a même tenu bon dans le gros temps fort adverse, sortant plusieurs ballons très dangereux. Moins sollicité par la suite, il a en revanche énormément souffert face à l'impact athlétique de Pierrot, comme redouté. A noter un positionnement très libre avec le ballon, le Brésilien n'hésitant pas à sortir de sa défense pour aider à la relance avec plus ou moins de réussite. Mais la volonté d'aider et de faire plus était au moins là.
Danilo : Finalement remplaçant poste pour poste de Kimpembe dans l'axe gauche de la défense, le Portugais s'en est sorti de façon très honorable sans pour autant briller. Dans l'ensemble propre techniquement et plutôt adroit à la relance avec quelques passes bien senties, il a également fait le travail dans les duels défensifs, notamment dans les airs. Il a en revanche parfois été pris dans son dos sur les appels plongeants des attaquants adverses. Un intérim qui commence donc très correctement.
Mukiele : Aligné comme piston droit, le Français a vécu un match compliqué sur bien des points. Dans son positionnement, il n'a pratiquement jamais trouvé celui adéquat et s'est souvent retrouvé trop haut pour attaquer et trop loin ensuite pour défendre même s'il a réussi une très bonne interception sur un contre en début de partie. Volontaire, il n'a jamais hésité à faire les courses sur le côté pour écarter la défense mais ses limites techniques avec le ballon et le manque de connivence avec ses partenaires l'ont souvent rendu inoffensif. Son envie n'était absolument pas questionnable, ses choix avec et sans le ballon bien plus.
Hakimi l'a remplacé en fin de match alors qu'il était au bout du rouleau physiquement. Le Marocain a encore été bien reçu mais il n'a pas eu le temps de se mettre vraiment en évidence.
Nuno Mendes : A l'image de Mukiele sur l'autre aile, il a longtemps cherché sa place sur le terrain, pas vraiment présent pour attaquer mais pas non plus là pour défendre, et sa première mi-temps est un petit mystère malgré une excellente passe à Mbappé. Il a bien tenté de se reprendre en seconde période, tentant de faire mal sur son côté même en étant isolé, mais il s'est trop souvent montré brouillon avec le ballon. En fin de partie, il s'est concentré sur ses tâches défensives, ce qui était probablement le mieux à faire vu le reste de son match.
Vitinha : Pour une fois très vite entré dans la partie avec une belle présence au coeur du jeu, il a malheureusement pour lui été emporté par les vagues de Haïfa en coeur de première période. S'il a toujours été performant avec le ballon pour le faire vivre, signant d'ailleurs une passe superbe pour Neymar sur son premier duel perdu, il a en revanche eu bien du mal à protéger sa défense. Devant couvrir une distance immense, il a presque réussi à le faire en seconde période, excellant au moment de défendre en interceptant des ballons haut sur le terrain comme pour construire lorsqu'il connectait le reste de l'équipe à l'attaque puis l'accompagnait. Sa sortie n'était pas franchement méritée, à moins qu'elle ne soit pour des raisons physiques, et il a été le joueur le plus complet et le plus constant dans l'enfer de Haïfa.
Ruiz l'a remplacé pour la fin de match et il a montré une belle solidité dans les duels, ce qui était nécessaire vu la rencontre. Il est aussi au départ du troisième but d'un contrôle de la poitrine réussi sur un dégagement du gardien.
Verratti : Encore plus que son bînome Vitinha, le petit Italien a été emporté par la furia israélienne de la première période. Outre de grandes difficultés à être trouvé par ses partenaires, il est directement impliqué sur l'ouverture du score avec une remise axiale hors de propos qui a placé le Maccabi en très bonne position. Dominé dans les duels et en difficulté pour récupérer le ballon, il a heureusement su bien l'exploiter lorsqu'il l'avait dans les pieds. Outre de bonnes transmissions en première période pour lancer des attaques rapides, il a mieux géré le tempo après la pause et a aidé à boucler le match d'une ouverture lumineuse pour Neymar sur le but du 3-1. Mais que le petit hibou fut bousculé auparavant...
Messi : L'Argentin a lui aussi souffert à Haïfa, et pas seulement parce qu'il était serré de près par ses adversaires. Sur une pelouse à laquelle il a eu du mal à s'habituer comme en témoignent plusieurs erreurs techniques en début de partie, il est finalement apparu quand son équipe avait le plus besoin de lui. C'est lui qui est au départ puis à la conclusion de l'égalisation, avec Mbappé, tandis qu'il fait mal à l'heure de jeu quand tout reste à faire. Après avoir sollicité le gardien de deux frappes du gauche sans réussite, il s'est mué en passeur pour envoyer Mbappé marquer le but du 2-1. On l'a ensuite revu avec de la justesse dans le jeu, mais sans être décisif. Un match étrange au final, avec une réelle capacité à faire mal à l'adversaire mais toujours le même doute quant à sa capacité à exister dans un contexte tendu.
Neymar : Positionné de façon très axiale puisque parfois même en n°10 derrière les deux autres attaquants, il n'est pas vraiment apparu très inspiré dans cette position en première période, perdant des ballons importants et gâchant des occasions de but bien réelles. Il semble également sortir un peu de son match en s'énervant avec l'adversaire mais la pause lui a fait du bien. Replacé côté gauche, il a alors un peu plus aidé son équipe, remontant les ballons tout en devenant utile offensivement lorsqu'il a joué vite et bien vers Messi. Ses pertes de balle ont encore causé des soucis et lancé des contres adverses mais Neymar a au moins su finir en beauté avec un but. Le mauvais Neymar de 2021/2022 est parfois apparu ce mercredi à Haïfa, mais le Brésilien a su éloigner ses vieux démons à temps pour aider son équipe.
Soler l'a remplacé durant les arrêts de jeu.
Mbappé : Le Français enchaîne les buts mais ce qui ressort de ses parties est pourtant toujours aussi mitigé. Le constat peut paraître terriblement dur pour un joueur qui a remis son équipe dans le bon sens en créant l'égalisation par ses dribbles puis en faisant la différence suite à une frappe imparable mais le déchet est malheureusement très présent dans le jeu de Mbappé en ce début de saison. Beaucoup d'accélérations ou de courses tranchantes sont mal conclues, les choix effectués sont régulièrement mauvais tandis que la plupart de ses gestes techniques tendent vers la surenchère la plus inutile qui soit. Et pourtant, malgré tous ses points négatifs que l'attaquant parisien a largement les moyens de corriger rapidement, il est indispensable à cette équipe, ne serait-ce que parce que ses percussions balle au pied et ses courses en profondeur consomment les défenses à petit feu.
