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Manchester United/PSG (1-3), les performances individuelles

Publié le jeudi 3 décembre 2020 à 2:58 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 3-1 face à Manchester United dans une rencontre qui s'est décantée sur les 20 dernières minutes après avoir été très équilibrée. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Navas : Le gardien costaricien n'aura finalement pas eu tant de travail que ça sur la pelouse d'Old Trafford, ce qui ne l'aura pas empêché d'être propre et attentif en toutes circonstances. Il n'a pas toujours été très heureux, notamment lorsqu'il repousse bien une tentative de Martial qui se transforme en une bonne position pour un centre décisif à destination Rashford et est trahi par la déviation de Danilo dans la foulée alors qu'il était largement sur la trajectoire du but. Pour le reste, ce sont surtout les Mancuniens qui ont gâché, même s'il y est possiblement pour quelque chose par son placement.

Florenzi : L'international italien avait un joueur rapide face à lui en la personne de Martial et il a fait ce qu'il a pu pour le contrôler, souffrant parfois dans les duels mais n'abandonnant jamais ce qui lui a régulièrement permis de rattraper le coup. Avec le ballon, sa partie a été assez paradoxale avec des difficultés pour relancer depuis son camp et de nombreux ballons perdus dans ces situations mais une utilisation très intéressante du même ballon dans la moitié de terrain adverse. Une frappe superbe sortie de peu par De Gea, plusieurs excellents centres et souvent des bons appels qui ont fait mal à MU. Il finit un cran plus haut, ce qui lui convient toujours mieux, et a apporté de bonnes choses aussi dans ce rôle, notamment pour faire vivre le ballon.

Kehrer l'a remplacé pour le dernier quart d'heure et il a tenté d'apporter sa dimension physique dans les duels, notamment aériens, mais a eu du mal au sol et avec la balle pour son retour de blessure. 

Marquinhos : Le capitaine parisien était bien en défense centrale et il y aura surtout fait preuve de concentration dans le premier acte : il a peu de duels à jouer mais contrôle beaucoup d'actions et ne laisse rien passer. En seconde période, il est beaucoup plus sollicité avec les contres mancuniens et il réalise plusieurs interventions importantes dont son contre sur une frappe de Martial qui vaut un but. Il en marque un dans la foulée qui vaut très cher, dignes de ceux du Final 8, avant de finir en boulet de canon. Son énergie est débordante, il gagne pratiquement tous les duels qu'il joue au sol comme dans les airs et apporte beaucoup à tous. Seul bémol du soir, sa relance parfois un peu moyenne, à l'image de quelques longs ballons mal dosés ou des passes courtes pas très inspirées. Rien de grave par rapport à son énorme apport par railleurs.

Kimpembe : Vite entré dans une partie qui se joue beaucoup sur ce côté plus que de l'autre, il se montre attentif, comme Marquinhos, et n'a pas beaucoup à faire défensivement mais doit surtout contrôler. Plus sollicité après la pause, il aura parfois eu un peu de mal à contrôler la profondeur et les plongées de Rashford ou des autres mais il ne commet pas réellement d'erreurs et compense comme il peut, se montrant bien présent dans les duels notamment. Avec le ballon, on l'a vu plus ou moins inspiré selon les moments du match mais ses facultés à relancer n'ont pas crevé les yeux pour autant.

Diallo : L'une des surprises du onze de départ va commencer par deux ballons perdus mais il ne va pas se décourager pour autant et il prend le couloir gauche de façon régulière, n'hésitant pas à proposer des solutions pour aider ses partenaires. Arrière latéral non naturel, il ne réussit pas tout mais tente des choses et anime son couloir. Il n'oublie pas pour autant de défendre et signe notamment deux excellents retours sur Rashford, un par mi-temps. Il est un peu moins inspiré après la pause avec le ballon mais se retrouve passeur décisif par hasard avant de finir comme défenseur central gauche de la défense à trois, avec parfois un peu trop d'espace entre lui et Bakker.

Gueye l'a remplacé pour les dernières secondes.

Danilo : De retour dans le onze de départ, le Portugais avait un rôle un peu particulier : milieu qui doit protéger sa défense quand Paris n'a pas le ballon et défenseur central qui assure la première relance quand il ne l'a pas. Avec le ballon, il va globalement se contenter du minimum syndical, à l'exception d'une ou deux conduites de balle pas forcément très bien conclues. Sans le ballon, il va dans un premier temps bien réduire l'influence de Bruno Fernandes et protéger sa défense, même s'il est malheureux sur l'égalisation. Il impose régulièrement son gabarit pour gagner des duels tout au long de la soirée mais il va souffrir dans le quart d'heure après la mi-temps où MU envoie des contres rapides. Il est alors régulièrement dépassé par la vitesse adverse et son placement est déficient, ouvrant des espaces. Le passage au 3-5-2 lui fait du bien et il finit dans ce rôle de milieu protecteur qu'il connaît bien. Ce fut bien mieux que ce qu'il avait proposé jusque-là, même si cela reste insuffisant avec le ballon.

Paredes : Placé comme milieu relayeur droit qui n'hésite pas à sortir haut pour aller presser, il va surtout tenter d'imposer le tempo et il y parvient bien en début de match, sans forcément toucher énormément le cuir. Sa partie va basculer sur une action où il use de toute sa malice pour faire expulser Fred. L'arbitre ne va pas le faire et c'est finalement l'Argentin qui sort peu à peu de son match, étant même averti à tort alors que Fred, encore une fois, aurait dû être expulsé dans ce nouveau point chaud avec lui. Plus ennuyeux, Paredes ne va pratiquement plus peser sur le match par la suite à l'exception d'un ballon chaud gratté dans la surface et il ne va pas du tout réussir à organiser le jeu parisien après la pause et jusqu'à sa sortie. 

Herrera l'a remplacé et il a immédiatement eu un impact très positif pour son équipe. Mobile et volontaire, il a apporté beaucoup de choses qui manquaient au PSG dans ce rôle de relayeur, permettant notamment à Paris de mieux ressortir le ballon avec Florenzi côté droit et de le faire vivre ensuite plus haut sur le terrain. Présent sur le deuxième but avec une frappe qui remet le ballon dans le tas, il fait aussi expulser Fred en jouant bien le coup et il a apporté toute son expérience dans une fin de match tendue. Sur son ancienne pelouse, il a signé une entrée de joueur qui sait tout des lieux.

Verratti : Placé sur le côté gauche du milieu, il attire forcément le jeu à lui avec Neymar un cran plus haut et il va régulièrement faire vivre le ballon de belle manière, organisant des offensives selon ce que le jeu réclamait et pas le CV de ses partenaires. Cette lucidité dans la passe va faire du bien à l'équipe alors qu'il est pourtant bien loin de son meilleur niveau physique, en témoignent ses périodes où il disparaît complètement ou ses ballons perdus face à l'intensité adverse. Défensivement, il a dans l'ensemble peu pesé et a eu globalement un peu plus de mal après la pause mais il reste vital pour ce PSG.

Rafinha l'a remplacé et il a tenté d'apporter dans un registre à la fois similaire, notamment lorsqu'il tentait de tenir le ballon et de le faire vivre, et différent quand il courait beaucoup pour compenser les espaces laissés. Le gaucher brésilien va finir par une superbe action avec son appel dans la surface, son duel gagné à l'épaule puis son centre en retrait parfait pour Neymar sur le but du 3-1. Comme Herrera, une belle entrée.

Mbappé : Positionné côté droit comme l'an passé à Madrid, il se montre dans un bon jour en première période. Saignant dans ses prises de balle, percutant sur son côté avec sa vitesse, il est même excellent en relais sur l'ouverture du score de Neymar. Mieux, il défend avec une belle énergie et ses replis sont aussi nécessaires qu'utiles à son équipe, Florenzi souffrant parfois. Moins sur un côté et moins concerné collectivement après la pause, il va avoir plus de mal à vraiment peser et il disparaît peu à peu de la partie. Il réapparaît en toute fin de match avec un contre qu'il mène tambour battant sur un demi-terrain mais rate la passe à Neymar au dernier moment en prenant la solution individuelle sans conclure pour autant. Il se rattrape heureusement dans la foulée avec une belle passe pour Rafinha. A l'heure du bilan, son match n'est pas forcément négatif même si la seconde période reste plus en tête, mais son premier acte aura montré un joueur impliqué et collectif, ce qui manquait dernièrement.

Neymar : Ailier gauche très libre finalement privé de Mbappé dans sa zone proche, il grimace d'entrée sur un contact mais crée le premier but parisien d'une superbe action avant d'y apporter la touche finale. Vu qu'il reste haut sur le terrain, il touche finalement assez peu de ballons, les utilise dans l'ensemble plutôt bien et offre quelques touches de balles délicieuses en plus. Moins en vue durant une bonne partie de la seconde période alors que le ballon n'arrive plus vraiment, il semble proche de faire ressortir ses vieux démons individualistes avant que Paris ne marque et il offre alors 20 dernières minutes de belle facture. S'il perd quelques ballons, il gagne aussi beaucoup de temps, des coups francs et apporte le point final au match. Ce qu'il réalise sur le dernier but est exceptionnel avec une sortie de balle tout en dribbles face à des joueurs qui s'enchaînent devant lui, une longue course et un placement de pur avant-centre pour finir le travail de près. Une superbe réponse après des derniers matches piteux, celle d'un homme des grands rendez-vous qui retrouve le rythme.

Kean : La surprise du jour était alignée en pointe et il n'a pas eu un match facile face à Maguire et Lindelöf. Il n'a jamais refusé le duel, s'est battu avec eux pour défendre et presser, mais son utilisation du ballon et son jeu dos au but auront malgré tout été bien trop insuffisants. L'Italien n'a jamais pesé et n'a pas su tenir la balle dans la défense, il a été dominé dans les duels et n'a jamais su être dangereux au final. Il faut au moins lui reconnaître l'intelligence d'avoir laissé Neymar frapper sur le 1-0 mais cela fait peu à l'heure du bilan. 

Bakker l'a remplacé pour la dernière demi-heure et ce qui ressemblait à un changement improbable s'est avéré être un coup de maître. Positionné comme piston, le Néerlandais a redynamisé un couloir gauche qui en avait bien besoin et ses courses sur toute la longueur du terrain ont fait autant de bien au collectif parisien que de mal au dispositif défensif adverse. Son punch l'a amené jusque dans la surface à quelques reprises et il est proche du 2-1 juste après son entrée d'une belle frappe croisée. C'est encore une de ses courses qui ouvre le chemin du but à Rafinha sur le 3-1, signe de l'importance de son jeu sans ballon. Une très belle entrée donc.


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