Avant de défier le FC Barcelone ce mardi, le capitaine du PSG Marquinhos s'est longuement confié à France Bleu il y a peu. Il revient notamment sur le tragique épisode de 2017, l'estimant évacué, et reste prudent à l'heure d'évoquer le choc. Pas de favori selon lui mais l'équipe parisienne est bien consciente de l'importance du choc.
La remontada :
« C’est une expérience, une expérience qu’on a eue, que j’ai eu particulièrement. Une expérience difficile à vivre, mais déjà digérée. Cela fait tellement longtemps, on a vécu tellement d’autres choses après, c’est dans le passé. Ce sont des choses dont on apprend, qui s'inscrivent dans notre apprentissage. Aujourd’hui, on est dans une autre situation, avec de nouveaux joueurs qui sont arrivés. La remontada, c’est vrai que c’était un moment difficile mais ça fait tellement longtemps et on a vécu tellement d’autres choses après que ça fait partie du passé. »
Le Barça-PSG de 2021 :
« C’est un match très très important, on le sait. On connaît l’importance qu’il a. C’est un match de Champions League, face à un grand adversaire, que tous les joueurs rêvent de jouer, moi particulièrement et tous les autres joueurs du monde entier. Il y a beaucoup de gens qui vont le regarder. Nos supporters seront très excités. Il faut avoir de la personnalité parce qu’on sait qu’au Camp Nou, c’est très difficile de jouer contre le Barça. Il faut avoir une bonne personnalité et la bonne attitude pour ramener la victoire à la maison. »
Le PSG favori ?
« Aujourd’hui, c’est très difficile de désigner l’équipe qui est favorite, on a vu tellement de choses qui se passent dans le foot. Je pense que ça dépend beaucoup de l’attitude, des stratégies mises en place. Il y a beaucoup de choses qui peuvent faire la différence dans un contexte de match. On ne peut pas dire que le PSG est favori pour ce match parce que le Barça, c’est le Barça : il y a des grands joueurs et ils sont chez eux. On a aussi notre force, des grands joueurs. C’est un grand match que tout le monde va vouloir regarder. »
Sur les absences de Di Maria et Neymar :
« Ce sont des joueurs importants. On connaît la qualité qu’ils ont, le pouvoir qu’ils ont de faire basculer un match. Après, on sait que le football c’est un jeu collectif. Tu as besoin d’une équipe, d’un collectif, plus qu’un joueur ou l’autre. Il va falloir s’en sortir et savoir jouer sans ceux qui ne sont pas disponibles. Plus que de savoir jouer, il faudra aller chercher le bon résultat parce que ce sont des matches importants, il ne faut pas laisser des points, on a besoin de cette victoire et faire un bon match. C’est ce qu’on va faire. »
Quel discours va-t-il avoir en tant que capitaine ?
« On sait qu’il y a un petit coin de nous qui y pense... »
« On sait qu’il y a un petit coin de nous qui y pense (à la remontada, N.D.L.R.), mais on évite d’y penser quelques heures avant ce grand choc. Mais on sait que c’est un match important, on a hâte d’être sur le terrain et profiter de ce moment. En tant que capitaine de l’équipe, j’essaie de motiver mes joueurs au maximum, de manière positive. On sait que chaque joueur réagit à sa manière alors tu dois connaître ton équipe. Il y a des joueurs qui aiment bien être motivés et excités pour ce moment, et il y a des joueurs qui aiment bien plus être dans leur coin et se préparer eux-mêmes. Chacun sa personnalité. Mais moi, je suis très confiant et excité pour ce choc. Je penserai à ce que je dois dire et faire au dernier moment, c’est de l’instinct, ce n’est pas préparé »
La pression des médias autour du match :
« Non, je ne suis pas surpris. Cela fait huit ans que je suis ici à Paris, je connais très bien l’ambiance avant ce genre de confrontation, surtout contre le Barça. Les deux équipes ont une histoire, on a joué tellement de fois l’une contre l’autre : on a gagné, eux aussi, on a vécu des bonnes choses, eux aussi. Il y a toujours un environnement qui est très compliqué à vivre. Mais cela fait partie du métier. Il faut savoir gérer, digérer, se concentrer sur ce que l’on doit faire et laisser toutes ces choses en dehors du terrain. On sait ce qu’on doit faire : travailler, être positif, se motiver les uns pour les autres et avoir de bonnes énergies sur le terrain pour faire un bon match. »
Sur le fait d’être capitaine à 26 ans et sur la suite de sa carrière au PSG :
« J’ai eu des propositions et j’ai pensé à partir. Le club a tout de suite montré la confiance qu’il avait en moi »
« C’est incroyable pour moi. Quand on arrive dans un club avec l’ambition du PSG, on pense grand, positivement. Dès mon arrivée, je ne pensais pas à partir du PSG. C’est vrai que dans le chemin il y a eu des bons moments, des moments difficiles. J’ai eu des propositions et j’ai pensé à partir. Le club a tout de suite montré la confiance qu’il avait en moi. Aujourd’hui on est ici, c’est un mariage. Cela fait huit ans qu’on est ensemble. J’adore cette ville et ce club, tout ce qu’on a fait pour moi. Il y a une vraie histoire entre Marqui et le PSG. Au début, on veut juste jouer au football, penser à gagner des titres, faire de bonnes choses. Et aujourd’hui, quand on regarde en arrière, on voit qu’on a vraiment une belle histoire ensemble. Je pense encore à rester beaucoup de temps ensemble ici. »
Ce que ça représente d’être capitaine :
« C’est quelque chose de fort. J’ai regardé les précédents capitaines : Thiago Silva, Zlatan Ibrahimovic, Thiago Motta… Des personnes pour qui j’avais beaucoup de respect, d’admiration quand je voyais leur manière de se comporter face aux décisions, sur le terrain, dans le vestiaire. Je voyais que c’était des personnes importantes dans le club, dans le vestiaire, pour tous les joueurs, pour le staff. Maintenant c’est moi et j’essaie d’aider un maximum possible, d’être toujours ouvert pour que les autres puissent parler avec moi de la même façon que mes anciens capitaines m’ont aidé, accueilli. On sait à quel point un capitaine est important pour une équipe, que ce soit pour les plus expérimentés ou les plus jeunes. J’essaie d’aider un maximum. »
