Mendes, un revenant qui n’a pas perdu de temps lors de Juventus/PSG

Le contraste est tristement visible entre Nuno Mendes et Juan Bernat. Le latéral gauche portugais est venu suppléer avec brio son homologue espagnol au cours de la seconde période de Juventus-PSG (1-2). Jugé trop court physiquement pour démarrer la rencontre, l’ancien du Sporting Portugal a rappelé à quel point il offre une production d’une toute autre envergure que Bernat, donnant un avantage qui a longtemps été décisif à Paris sur son second ballon, 50 secondes à peine après son apparition.

Réintégré au groupe parisien mardi dernier face au Maccabi Haïfa (7-2) suite à une blessure musculaire à la cuisse gauche subie à Benfica (1-1) le 5 octobre, Mendes avait foulé la pelouse lors des cinq dernières minutes contre Troyes (4-3) samedi. En son absence, Bernat a enchaîné les rencontres sans convaincre totalement. Sa prestation ce mercredi soir n’a pas non plus plaidé en sa faveur.

Bernat a souffert, Mendes a brillé

Surpris dans son dos par Juan Cuadrado, passeur décisif de la tête sur l’unique but turinois, marqué par Bonucci (1-1, 39e), l’ancien munichois a offert bien peu de solutions offensives dans son couloir. Une attitude qui lui a d’ailleurs valu une remontrance de Renato Sanches au cours du premier acte. Son suppléant a lui proposé une course dans la profondeur -sous-utilisée en l’absence de Neymar- payante sur l’action menant au second but, qu’il inscrit avec brio d’une frappe croisée du gauche. Tout sauf une coïncidence, même si Christophe Galtier en plaisante.

« C’est un hasard total », a-t-il lâché avec le sourire au micro de RMC Sport. Relancé au sujet de ce changement payant, le technicien a complété : « J'étais évidemment informé de ce qu'il se passait à Haïfa et il a fallu injecter de la fraîcheur. Juan (Bernat) a beaucoup joué ces derniers temps, Nuno revenait de blessure mais on connaît sa capacité à se projeter vers l'avant, la présence aussi de Hugo (Ekitike, entré au même moment), capable d'être un point de fixation pour amener plus de danger. Ça nous a souri. »

Satisfait « que Nuno ait pu faire cette demi-heure de jeu », Galtier doit se réjouir de retrouver un joueur qui va lui offrir une certaine flexibilité tactique. Au contraire de Bernat, considéré presque exclusivement comme un joueur à aligner au sein d’une défense à quatre, Mendes peut aussi bien évoluer en tant que latéral qu’en position de piston. Son volume de jeu et ses capacités techniques élargissent également la panoplie offensive parisienne, bien terne ce mercredi soir sans les inspirations de Neymar. En revanche, pour Bernat, l’avenir proche s’assombrit subitement.