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Nantes/PSG (0-3), les performances individuelles

Publié le dimanche 4 septembre 2022 à 2:18 par Philippe Goguet
Le PSG s'est très logiquement imposé à Nantes dans un match pris par le bon bout et facilité par la rapide expulsion adverse. Retour sur les performances individuelles au cas par cas.

Donnarumma : Le gardien italien n'a pratiquement pas été sollicité mais il a été impeccable sur une frappe puissante de Blas et quelques sorties aériennes. Au pied, il a été précis dans le jeu court et a allongé quand il sentait le danger arriver, trouvant des partenaires alors dominés dans les airs. D'où le fait qu'il tente si souvent de jouer court ?

Danilo : Aligné sur le côté droit de la défense après avoir été à gauche trois jours plus tôt, le grand Portugais a livré une bien belle partie et s'est dans l'ensemble très bien comporté dans son rôle, gagnant souvent ses duels. Cela a logiquement été plus difficile lorsque Guessand était en mouvement mais il a souvent su retomber sur ses pattes, ajoutant à ce bon match défensif une belle sérénité à la relance. Il a fini au milieu avec la même force tranquille.

Marquinhos : Le capitaine ne parvient pas vraiment à redresser la barre malgré, encore une fois, sa capacité à être dangereux sur coups de pieds arrêtés et une vraie présence aérienne qui fait du bien à son équipe. Mais on l'a encore vu être complètement dominé dans un duel physique avec Mohamed, gérer la profondeur de façon très passive ou encore sortir à contre-temps de sa défense et ainsi ouvrir le chemin du but. Que du déjà vu dernièrement.

Kimpembe : De retour dans le onze, le défenseur central gauche a démarré de façon un peu étrange le match, pas très heureux sur ses premiers ballons sans faire réellement d'erreurs pour autant. Il a ensuite lancé sa partie, réussissant une très belle intervention face à Mohamed en pleine surface et imposant son impact physique pour gagner des duels. Cela lui a fait faire un peu trop de fautes, particulièrement après la pause, mais pas grand-chose n'est passé de son côté.

Hakimi : Le Marocain n'a pas vraiment réussi sa première période malgré un centre superbe pour Messi. Peu trouvé dans son couloir, régulièrement dominé par son opposant direct Appiah, il s'est franchement fait bouger malgré une belle course défensive peu avant le repos. Ce sera beaucoup mieux ensuite avec des responsabilités défensives mieux assumées et un rôle offensif retrouvé. Ce n'est d'ailleus pas un hasard s'il se retrouve impliqué sur le troisième but d'un bon centre que Renato Sanches ou Neymar aurait dû convertir en but.

Bernat : Pour sa première titularisation de la saison, l'Espagnol a eu du mal à démarrer et il est ainsi dominé dans le duel sur la première ocacsion adverse. S'il a tenté d'apporter un peu de largeur dès le début, il a eu du mal à être une solution haut sur le terrain en début de partie avant d'y parvenir petit à petit, montrant une belle montée en puissance au fur et à mesure de la première période. Malheureusement pour lui, il est averti juste avant la mi-temps de façon très logique, ce qui a poussé Galtier à le sortir.

Mendes l'a logiquement remplacé et il a dans un premier temps souffert face à Blas qui le dominait dans les duels. Il est peu à peu monté en régime, devenant plus dur dans les duels et plus intense dans ses prises de balle. De quoi renverser le match en sa faveur avec des courses vers l'avant qui font mal. Mais aussi un troisième but d'une belle volée qui permet de clore le match pour de bon.

Vitinha : Le match du jeune Portugais n'aura duré qu'une grosse vingtaine de minutes avant de se faire blesser par Fabio. Avant ce triste épisode, il avait évolué parfois plus bas que Verratti, se montrant un complément un peu trop effacé à l'Italien, et il avait un peu souffert dans les duels. 

Renato Sanches l'a remplacé après une demi-heure et il est rentré très tranquillement dans la partie. Pendant longtemps, il s'est même montré très neutre avec le ballon, multipliant les passes en retrait ou sans danger. Comme contre Monaco, il semblait avoir du mal à exprimer ses qualités sur le terrain mais cela s'est amélioré sur la fin. Le passage de Danilo à ses côtés dans l'entrejeu lui a permis de jouer plus haut et plus libéré, ce qui lui a fait du bien. On a alors vu quelques jolies récupérations hautes sur le terrain.

Verratti : Après un début de partie avec quelques difficultés à se sortir du pressing adverse, il a mis en route et a alors fait parler sa qualité n°1, à savoir sa formidable capacité à faire jouer ses partenaires. Remontant le ballon, aérant le jeu, trouvant parfois de bonnes passes en profondeur, Verratti a encore ordonné le milieu parisien de superbe façon. On l'a aussi retrouvé au départ du premier but en gagnant un duel défensif important. Seul bémol, un carton logique qui lui a valu de sortir peu après.

Ramos l'a remplacé et s'est positionné dans l'axe droit de la défense comme toujours. Il a signé une entrée très moyenne dans un contexte pourtant facile. Après avoir marché sur le ballon d'entrée, il a été averti pour un tacle complètement raté sur Guessand puis est effacé en fin de partie par Achi qui s'ouvre ainsi le chemin du but.

Messi : De retour dans un rôle de fausse pointe mais vrai organiseur axial plutôt que légèrement décalé côté droit, l'Argentin a pris son rôle de meneur de jeu à coeur et il a imprimé le rythme des attaques parisiennes avec Verratti, décidant quand accélérer, temporiser et plus globalement lancer les actions. C'est peu dire qu'il a régalé par sa vision du jeu. S'il en a bien raté quelques unes, il a signé un festival de passes intelligentes et bien vues, en signant d'ailleurs deux décisives. La première est d'ailleurs un modèle de contre-attaque et de décalage final. Si Messi a eu comme trop souvent un peu de déchet devant le but, s'est parfois montré trop gourmand dans les tous petits espaces et a perdu en lucidité sur la fin, il a également réussi des actions insensées, parvenant à tenir le ballon ou décaler ses partenaires bien qu'entouré d'une foule de joueurs. Tout n'a pas été parfait mais le n°30 parisien a tout de même signé une très grande partie, étalant son talent hors-normes pour le football.

Mbappé : De retour sur le côté gauche, il a touché moins de ballons qu'il aurait pu en espérer et les a parfois mal exploités après les avoir trop attendus mais il a tout de même fait d'énormes différences. Pendant une heure, il a été le seul à savoir su être assez précis pour marquer et a frôlé le triplé juste avant de sortir. Il avait aussi offert un ballon de but à Danilo à 0-0 puis a tenté de faire marquer Messi de façon très altruiste, l'Argentin lui rendant immédiatement la pareille comme plus tôt dans le match. A noter un avertissement juste avant de sortir pour un geste pas très clair. 

Neymar l'a remplacé pour la fin de match et il s'est montré tranquille et jovial dans une partie déjà gagnée. Malgré un sale coup sur la cheville, il a semblé s'amuser sur le terrain en faisant jouer ses partenaires, Messi en tête. Il a en revanche été assez peu précis au moment de conclure avec une frappe sur le poteau malgré le but grand ouvert.

Sarabia : Attaquant droit comme au Trophée des Champions, l'Espagnol a fait le même genre de matches totalement tourné vers le collectif. Toujours prompt à décrocher pour aider à la relancer même s'il n'a pas toujours su le faire car pas assez précis techniquement, Sarabia a surtout fait mal dans le dernier tiers avec son intelligence de jeu et ses déplacements pour aider ses partenaires. Ses innombrables courses pour compenser les déplacements offensifs comme défensifs de ses partenaires ont valu cher et il a été, indirectement, payé de ses efforts : il est au départ de l'ouverture du score et impliqué sur le dernier. Moins flashy que Messi ou Mbappé, mais très utile au collectif.

Ekitike l'a remplacé pour les 20 dernières minutes et il a confirmé sa bonne entrée de Toulouse. On l'a vu faire de bonnes choses balle au pied même s'il s'efface parfois encore un peu trop face aux grands noms de l'effectif. 


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