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Nantes/PSG (1-2), les performances individuelles

Publié le mercredi 5 février 2020 à 2:28 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 2-1 à Nantes dans une rencontre en deux temps bien différents avec une partie parfaitement gérée jusqu'au but de Nantes puis vingt minutes bien compliquées. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Navas : Au chômage technique pendant une heure, la percée pleine de réussite de Blas qu'il arrête d'une belle sortie va lancer son match et le Costaricien va alors se montrer excellent malgré le but encaissé. Outre un second duel gagné face à Simon qui venait le défier, il s'impose aussi dans les arrêts de jeu face à Emond devant sa ligne alors qu'il était encore une fois abandonné par sa défense. Si Paris repart avec les trois points, il peut dire merci à son précieux gardien.

Meunier : Le Belge va connaître un nouveau match inégal, et un nouveau match où il est bien seul sur son aile. Défensivement, il s'est régulièrement retrouvé en infériorité numérique face aux Nantais et a fait ce qu'il a pu même s'il aurait dû être meilleur dans les duels, avec notamment trop de fautes provoquées. Mais déjà limité par son gabarit en un-contre-un, il ne peut rien espérer à un contre deux... Offensivement, il a été une solution permanente pour ses partenaires et ceux-ci l'ont dans un premier temps ignoré avant de plus le servir. Il a souvent pris à défaut la défense adverse mais a manqué de réussite, quand il trouve Petric face à lui en toute fin de match, ou de précision, comme sur la plupart de ses centres. Pas un mauvais match au final, pas un bon non plus, et toujours cette impression qu'il ne pourra jamais animer ce flanc à lui seul.

Kehrer : Relancé comme arrière central droit, l'Allemand va se montrer plutôt sobre en première période, se comportant comme un bon complément à Kimpembe qui gérait les affaires courantes, mais monte en revanche peu à peu en régime. Cela se confirme en seconde période, et pas seulement grâce à son but. Saignant dans les duels, solide en converture, il est même d'assez loin le meilleur défenseur parisien sur le second acte. Tout ne fut parfait et ses placements défaillants ont parfois ouvert un peu trop le chemin du but, un défaut récurrent quand il joue dans l'axe d'une défense à quatre, mais il confirme dans l'ensemble son retour en forme.

Kimpembe : Encore une fois capitaine, il semblait parfaitement assumer le rôle jusqu'à cette erreur qui fait basculer le match et a failli coûter la victoire. Jusque-là, c'était du très bon Kimpembe, étouffant Simon qu'il n'hésitait pas à aller chasser loin du but pour l'empêcher de prendre de la vitesse, solide dans les duels et propre dans la relance. Il n'est même pas si loin de marquer, une rareté pour lui. Son erreur face à l'attaquant nantais fait en revanche basculer son match et il va avoir du mal à finir. Bien moins souverain dans l'ensemble malgré quelques duels importants gagnés, il se met surtout à faire de nombreuses erreurs de placement, confirmant que sa paire avec Kehrer qui avait déjà été en grande difficulté à Nantes en avril dernier (2-3) n'est pas vraiment la meilleure quand le bateau tangue.

Kurzawa : Pour sa troisième titularisation consécutive, le latéral français a longtemps été plutôt prudent et appliqué mais va perdre le fil de son match sur la fin. Offensivement présent sur quelques coups, il va certes se louper complètement juste avant la pause sur une relance qu'il rate dans sa surface mais se rattrape avec un gros tacle sur Blas qui le débordait en fin de partie. Dommage d'avoir aussi fait pas mal de petites erreurs et d'avoir multiplié les fautes, au point d'être averti en fin de partie. Comme Meunier sur l'autre aile, il n'a pas été très aidé par le repli des attaquants non plus.

Gueye : Si la défense parisienne a été aussi peu sollicitée pendant 70 minutes, le milieu sénégalais n'y a pas été pour rien et il a été une digue pour le moins efficace au coeur du jeu. Prompt à récupérer et pas maladroit pour se défaire du pressing adverse, il va aussi être plus intéressant que dernièrement dans le jeu, montrant notamment une connivence dans les petits espaces avec Verratti rarement vue jusque-là. Il va aussi se permettre quelques montées, une ou deux passes longues sympathiques et une participation au jeu dans l'ensemble positive. En fin de match, son abattage a aussi fait du bien même s'il a parfois fait un peu trop de fautes. Au final, possiblement son meilleur match de 2020.

Verratti : En l'absence de Neymar, le milieu italien avait forcément plus de responsabilités dans le jeu et il n'a pas rechigné à les prendre malgré quelques erreurs techniques en cours de première période, notamment sur des ballons longs. Il a été meilleur dans ce registre après la pause et a notamment donné quelques balles de but à ses partenaires de cette façon, Sarabia et Meunier pouvant en témoigner. Toujours impeccable dans le jeu court, il a en revanche été assez facultatif défensivement. Outre un avertissement largement mérité, il a été généreux mais pas vraiment efficace dans les duels défensifs.

Di Maria : Comme depuis quelques matches, il était meneur de jeu plus que faussement sur le côté droit et va régaler avec sa patte gauche. Pas forcément très en vue tout le temps, il va être à l'origine d'un nombre franchement important d'occasions parisiennes, créant par exemple les deux premières occasions de Mbappé (le lob raté et le penalty refusé). Il ouvre le score, un but finalement devenu une passe décisive, et va même réussir quelques corners, à l'image de celui qui trouve Kehrer sur le 2-0. Défensivement, il a certes fait un peu de contre-pressing et se sacrifie sur un contre en fin de partie mais il aura dans l'ensemble peu travaillé, laissant souvent Meunier seul. Mais Paris avait surtout besoin de son génie offensif et l'Argentin a largement rempli sa part du contrat, avec un bilan statistique qui aurait même pu être bien supérieur.

Sarabia : De retour comme milieu gauche après sa pige en attaque du week-end dernier, il va finalement être très libre sur le terrain et alterne souvent avec Mbappé en position axiale. Il s'est baladé un peu partout au final mais a eu du mal à être trouvé de façon efficace en première période. A l'heure de jeu, on retrouve enfin le joueur capable d'être décisif d'un coup de patte avec coup sur coup une grosse occasion de la tête puis deux remises qui auraient pu être décisives. Il finit en revanche assez mal le match, gâchant des balles de contre-attaques avec des mauvais choix. Pas un grand match de sa part, malgré l'habituelle débauche d'énergie.

Paredes l'a remplacé pour la fin de match, il a apporté de la tenue de balle comme son entraîneur le souhaitait mais il n'est pas attentif à Emond qui file défier Navas dans son dos en toute fin de partie.

Mbappé : Forcément très attendu après sa sortie houleuse, le crack français s'est beaucoup retrouvé côté gauche et il y a fait d'énormes différences balle au pied. D'entrée, il provoque un penalty étrangement non accordé puis il va littéralement massacrer balle au pied le pauvre Pardo, dépassé par sa vitesse. Ses débordements vont faire mal, à l'image de l'ouverture du score qu'il génère presque à lui seul et il a fait la différence sur sa vitesse pratiquement à chaque fois. Il va en revanche être moins bon pour finir les actions, se montrant régulièrement maladroit et/ou gourmand à l'approche du but. Il finit la partie dans l'axe, sans munition réelle.

Icardi : En disette de buts, Icardi a marqué sur la pelouse de Nantes, certes de façon très chanceuse puisqu'il a même sauté pour éviter de toucher la balle. Lorsqu'il a vraiment eu l'opportunité de marquer, il a en revanche montré son manque de confiance du moment : en frappant trop puissamment d'entrée après un contrôle pourtant royal puis en tergiversant trop par la suite. Il aurait aussi pu bénéficier d'un penalty qu'il va chercher avec son instinct de buteur et a dans l'ensemble été impliqué de façon régulière dans le jeu de son équipe. Pas du grand Icardi mais mieux qu'il y a quelques semaines malgré tout. 

Draxler l'a remplacé pour la fin de partie et l'Allemand entré comme relayeur puis vite replacé ailier s'est vite lancé dans la bataille. Avec quelques duels gagnés et de bonnes prises de balle, il a signé une entrée très correcte.


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