A la veille de la finale de la Ligue des champions entre le PSG et le Bayern, l'entraîneur parisien Thomas Tuchel était présent en conférence de presse. Au programme, la santé et la possible titularisation de Verratti, la tactique à choisir, le déficit d'expérience, etc.
L'état de santé de Navas, Gueye et Verratti :
« Pour Keylor, c'est oui ou non »
« Marco (Verratti) et Idrissa (Gueye) ont fait l'entraînement ces derniers jours après le match contre Leipzig sans problème, ils seront sur le terrain aujourd'hui pour faire l'entraînement complet avec les autres. Les deux sont disponibles. Pour Keylor, c'est autre chose, il va essayer aujourd'hui pour la première fois de façon complète. On prendra ensuite la décision aujourd'hui : c'est oui ou non, c'est noir ou blanc, il n'y aura rien entre les deux. On va décider après l'entraînement.
Verratti titulaire après sa blessure, un risque à prendre ?
« La blessure était un coup reçu, ce n'était pas un blessure musculaire donc le risque n'est pas grand. S'il est à l'aise et n'a pas de douleurs, car c'est seulement une question de douleurs, pas une question de muscle. C'est un peu comme Kylian : est-ce qu'il aura sa meilleure capacité pour jouer 120 minutes ? Bien sûr que non. Mais on doit d'abord répondre à la question : Est-ce qu'il est prêt à jouer si rien n'arrive pendant l'entraînement ? Oui, clairement. On peut décider demain matin s'il commence ou non. »
Pas le moment de changer une équipe qui gagne, notamment pour inclure Verratti ?
« S'il peut jouer, et c'est ce que j'attends, on décidera après l'entraînement s'il commence ou finit le match pour nous. »
« C'est la même réponse : il est capable parce que c'est une question de douleurs avec lui, ce n'est pas une blessure musculaire où il y a le risque d'être de nouveau blessé. Il a pris un coup très douloureux mais il se sent bien maintenant et s'il s'entraîne encore sans souci avec le groupe, il est disponible. Il ne peut pas jouer à ce niveau 120 minutes ou même 90 minutes à ce niveau-là car cela va être difficile demain au milieu du terrain vu qu'on attend un match avec beaucoup d'intensité. Mais s'il peut jouer, et c'est ce que j'attends, on décidera après l'entraînement s'il commence ou finit le match pour nous. »
Face au Bayern, faut-il imposer son jeu ou s'adapter ?
« Une finale, ce n'est pas un match pour faire des grands changements, juste des petits détails »
« C'est toujours la même chose, on a toujours respecté notre adversaire. C'est à mon avis toujours nécessaire de donner des informations et des détails à mon équipe, de donner des solutions offensivement et défensivement, quand il est nécessaire de s'adapter à quelques détails de l'adversaire. On va faire la même chose : on a fait ça à chaque match en Champions League, pareil en L1. C'est nécessaire pour exploiter des espaces car cela va être très difficile. Le Bayern a gagné ses 20 derniers matches, ils sont très forts avec leur qualité individuelle, leur capacité (physique) et leur intensité dans leur jeu mais il y a toujours des espaces et des solutions à trouver. Cela va être difficile mais c'est une finale et c'est important qu'on trouve un bon mix entre jouer libre, être confiant en notre jeu et trouver des situations clés. Et on ne peut en trouver que si nous sommes libres. Pour ça, on ne s'adapte pas trop, seulement des détails. Une finale, ce n'est pas un match pour faire des grands changements, juste des petits détails. Changer un ou deux postes, c'est toujours possible mais il n'y aura pas de grands changements. »
Sa préparation du match :
« On prépare avec l'équipe de la même façon que contre Dortmund, l'Atalanta et Leipzig : c'est notre façon de faire. On doit toujours s'adapter au contexte : combien de jours on a pour préparer ce match-là ? Ce n'était pas trop avant cette finale donc on a montré hier quelques images à l'équipe, on a fait un entraînement tactique. Aujourd'hui, c'est un jour pour la routine, vraiment, de la même façon qu'avant Leipzig par exemple : un test Covid puis un entraînement au stade. Aujourd'hui, on ne va pas faire des choses tactiques, c'est plus libre, ce sont nos principes de jeu afin que les joueurs aient un bon sentiment et profitent de cette dernière séance. Demain, ce sera pareil : on a fait deux réunions, on mange ensemble. Ce n'est pas le moment de changer. C'est une grande finale, une finale entre deux équipes très fortes, et on ne va pas distraire les joueurs. »
L'importance de l'expérience de Navas face à un monstre européen :
« C'est un petit avantage pour le Bayern que le club soit habitué à jouer des finales »
« Je parle beaucoup avec Keylor de cette chose-là. On en a parlé avant la demi-finale mais on a encore Angel (Di Maria) et Neymar qui ont gagné cette compétition. J'ai le même avis sur cette compétition : c'est un petit avantage pour le Bayern que le club soit habitué à jouer des finales. Je peux accepter ça mais ce n'est pas un avantage décisif. C'est un petit avantage car ils sont habitués et c'est un grand club qui s'améliore toujours, il est de plus en plus grand en Europe. C'est incroyable et c'est un grand défi contre le Bayern demain mais nous sommes aussi confiants et on ne pense pas trop à ça. Nous le sommes aussi, nous avons l'impression de l'avoir mérité et c'est le défi de faire un bon match et de combattre contre cette équipe. Nous sommes prêts pour ça. »
